JN01103 Seul celui qui blesse
Dimanche.
Le lendemain, je passe le plus clair de la journée à récupérer de ma nuit blanche. Je me dis que j’ai vraiment de la chance d’avoir des parents qui me laissent tranquille.
Le peu de temps que je passe en dehors de ma tanière, c’est lors des repas. Et ma principale préoccupation est alors d’essayer de retenir les larmes qui se pressent à mes yeux.
Le « dégage ! » de Jérém résonne sans cesse dans ma tête comme un écho assourdissant, comme un coup de fouet à la violence sans cesse renouvelée.
Ce qui s’est passé avec le garçon du On Off résonne également en moi sur une fréquence très déplaisante. Même si, à bien regarder, je ne peux rien reprocher à ce garçon, à ses attentes, à ses envies. A part le fait qu’elles étaient foncièrement différentes des miennes.
Le mec avait annoncé la couleur dès le départ, il voulait juste baiser. C’est de ma faute. Je n’aurais pas dû le suivre chez lui. En fait, je n’aurais jamais dû pousser jusqu’au ON OFF, j’aurais dû rentrer chez moi après avoir quitté l’appart de Jérém.
S’il y a une chose que cette nuit m’a appris, c’est que c’est inutile de tenter d’essayer d’oublier un mec, et surtout LE mec, avec le premier venu. On ne soigne pas une peine de cœur avec du sexe. Car le sexe ne remplace jamais l’amour. On ne remplace l’amour que par l’amour. Mais pour cela, il faut être prêt. Et pour être prêt, il faut du temps.
Hélas, quand on souffre, on n’a pas le temps. On n’a pas le temps d’attendre un nouveau bonheur. Quand on souffre, on a le plus grand mal à imaginer qu’un nouveau bonheur viendra un jour.
Quand je vais mal, je n’ai pas le temps de rester seul.
Lundi.
Heureusement, cet après-midi j’ai cours de conduite avec ce beau parleur, cet impénitent charmeur, cette adorable et attachante fripouille qui répond au prénom de Julien.
Après avoir déposé Sandrine, à qui il vient de servir un autre de ses numéros de clown, le boblond me balance sans détours :
— Ça va pas fort, toi, aujourd’hui…
J’avais espéré qu’il détecte mon malaise et qu’il relève. J’avais vraiment envie de parler à quelqu’un. Et Julien me semblait la seule personne à qui je pourrais parler, le seul qui saurait me remonter le moral sans me faire la morale.
— Non, pas vraiment, j’admets.
— Week-end difficile ?
— Week-end très difficile…
— Tu l’as revu ton pote qui te fait la gueule ?
— Oui, et c’est bien ça le problème…
— T’as envie de coucher avec lui, mais lui il ne veut pas…
— C’est tellement compliqué !
— Ou alors, il ne veut plus…
— Il ne veut que quand ça l’arrange !
— Mais tu le kiffes à mort…
— Si seulement je ne le kiffais pas autant !
— Ne dis pas de bêtises ! Il n’y a rien de meilleur que de kiffer quelqu’un.
Sur ce, mon cours commence enfin. Et il se déroule désormais dans un silence interrompu uniquement par les instructions du beau Julien.
Du moins jusqu’à ce que le bogoss revienne à la charge.
— Ça doit pas être facile d’être pédé… enfin, d’être gay, je veux dire…
— Non, c’est pas facile, je te confirme !
— Tomber amoureux d’un mec qui aime les filles, il continue. Parce que c’est ça, n’est-ce pas ? Ton brun s’est amusé avec toi, mais au fond il aime les filles, je me trompe ?
— Je ne sais pas s’il aime toujours les filles, ce qui est certain c’est qu’il n’assume pas de coucher avec moi !
— Tu dois vraiment kiffer ce mec pour te mettre dans cet état…
— Oui, je le kiffe grave, j’admets.
Et là, sans transition, je l’entends me balancer :
— Et moi, tu me kiffes aussi ?
D’abord, je crois avoir mal entendu. Instinctivement, je me tourne vers lui. Il me balance le même regard qu’il sert aux filles, un regard charmeur, provocateur, indéchiffrable, les sourcils en chapeau, sexy à mort, un regard illuminé d’un petit un sourire coquin, une attitude en équilibre sur un fil invisible, entre charme et moquerie, entre sérieux et facétieux, entre premier et deuxième degré.
Le bogoss est prêt à se laisser choir du côté du charme ou de la bêtise suivant la réaction à sa boutade, se réservant ainsi une issue honorable. Son regard est tout et son contraire à la fois, je me demande comment il arrive à faire ça. Ce qui est certain, c’est que tout cela est du grand art, car ça permet au beau gosse de toujours retomber sur ses pattes.
Je suis surpris, désarçonné, je ne m’y attendais pas à celle-là. Je suis tellement secoué par ses mots que je manque d’emboutir une voiture arrêtée à un STOP. Julien est obligé de débrayer et de freiner à ma place.
— Ok ok, j’arrête mes bêtises ! il se marre.
Ainsi, ce n’était que de la bêtise. Et pourtant, j’aurais parié que c’était autre chose.
Nous arrivons à proximité de l’autoécole et le bogoss me demande de garer la voiture sur l’une des places réservées sur le petit parking un peu plus loin.
Je viens d’éteindre le moteur et de mettre le frein à main. Et là, je l’entends me glisser, la voix caressante, charmante, les yeux pétillants, un petit sourire coquin aux lèvres :
— Je sais que tu me kiffes. Tu as commencé à me mater depuis le premier cours et tu n’as jamais arrêté depuis ! Assume !
Je le regarde sans arriver à trouver quoi répondre.
— Tu me trouves pas beau ? il change d’approche du tout au tout, exit son petit sourire canaille, remplacé par une petite moue de déception aux yeux suppliants, comme si mon silence venait de porter un affront fatal à son ego.
Mais il cherche quoi ? Il se fiche de moi ? Et si… et s’il me cherchait vraiment ?
— Si, t’es un bomec, je finis par lâcher.
— Tu vois, c’est pas si difficile ! fait-il en recouvrant soudainement son beau sourire charmeur, accompagné d’une petite étincelle de fierté dans le regard.
Et il continue :
— Mais moi je ne suis pas Martin, moi je ne baise que les nanas. Allez, on se revoit en fin de semaine, bye !
Tout ça pour ça ? Me pousser à me dévoiler pour mieux me mettre un beau râteau ? Quel sale petit con !
L’après-midi, je me sens encore un peu plus sens dessus dessous que le matin et que la veille. Déjà que je me prends la tête pour tout un tas d’autres choses, il fallait que Julien en rajoute du sien.
Mais à quoi il joue ce petit con ? Pourquoi me poser cette question ? Si je le kiffe ? Ça lui intéresse vraiment de savoir ? A quoi bon ? Surtout pour me balancer après qu’il « ne baise que les nanas ». Peut-être qu’il ne cherchait qu’à tester une énième fois le pouvoir de son charme.
Seul à la maison, je m’enferme dans ma chambre. Je n’ai toujours pas envie d’aller courir sur le Canal.
Et je repense à Jérém. Sans cesse. Je sais que la seule personne qui pourrait me faire du bien, apaiser mes angoisses, c’est lui. Car il en est à l’origine.
Only the one that hurts you can make you feel better/Seul celui qui te blesse peut te faire te sentir mieux
Only the one that inflicts pain can take it away/Seul celui qui inflige la peine peut l’ôter
Ma langue réclame le goût de sa peau, de sa bite, de son jus.
Le désir et le bonheur qu’un garçon peut nous procurer est une expérience merveilleuse qui investit nos cinq sens.
Ce mec est ma drogue et je me sens en manque ; et le manque est si fort que je me sens prêt à tout pour une nouvelle « dose » de mon Jérém. Prêt à tout faire, à tout accepter, à tout renoncer.
J’en arrive même à me dire que si « La plus grande chose que vous apprendrez jamais/Est juste d’aimer et d’être aimé en retour », je pourrais même me contenter d’aimer sans l’être en retour.
J’ai envie de pleurer, de crier, de tout casser. Je me sens comme un animal en cage à qui on a arraché son plus grand bonheur. Je me sens abandonné, rejeté, méprisé.
Je ne peux pas me résigner à ce que ça se termine de cette façon avec Jérém, sur cet échec, sur un « dégage ! ». Pas après tout le bonheur que nous nous sommes offerts.
Et, pourtant, je n’ai pas le choix. La seule option qui se présente à moi désormais est de prendre sur moi et attendre que ça passe. Il me manque horriblement. Mais je ne dois plus le voir. Je ne veux plus le voir.
Mais en attendant, je déambule dans la maison vide, je déambule comme un fantôme. J’ai envie de rien, je ne sais quoi faire de mon après-midi trop long. Je ressens un vertige en contemplant les heures immobiles, figées par ma souffrance.
Soudain, le bruit strident de l’interphone retentit dans la maison et vient déchirer le voile épais du silence et de ma mélancolie.
Il est 15 heures, et ça sonne à la porte. Je me rends dans l’entrée, je déverrouille la serrure, j’ouvre le battant.
Et là, c’est comme si je recevais un poing en pleine figure.
Pendant un instant, une fraction infinitésimale de nanoseconde qui me paraît une éternité, j’ai la sensation que mon sang s’arrête de circuler dans mes veines, que mes poumons cessent de respirer. Dans ma tête, c’est le black-out.
Car Jérém est là.
D’un coup, le temps s’est comme arrêté, suspendu autour de l’apparition de ce p’tit Dieu à la beauté éblouissante, aveuglante, incandescente, radioactive.
Une petite gueule qui donne envie de hurler à t’en détruire les cordes vocales, un regard brun qui semble aspirer littéralement mon âme et dans lequel j’ai juste envie de me perdre et de me noyer, une jolie bouche sensuelle, et cette petite barbe de trois jours soulignant un peu plus encore sa virilité.
Il porte un t-shirt rouge délavé, bien ajusté à son torse. Le col, en V, comporte trois petits boutons laissés ouverts, offrant ainsi un délicieux aperçu de la peau mate de ses pecs visiblement rasée de près, sur le grain de beauté dans le creux du cou, si mignon, sur sa chaînette de mec.
Au final, ce petit bout de coton laisse bien peu à l’imagination, tant il épouse avec précision ses pecs rebondis, que ses tétons qui pointent scandaleusement, le biceps qui semble vouloir défoncer la manchette au-dessus de son brassard tatoué, ainsi très bien mis en valeur.
Ce t-shirt est véritable supplice visuel, une provocation par la séduction, une invitation, une injonction à l’arracher sur le champ. Tout comme la casquette qui l’accompagne, rouge également, portée à l’envers, ça va sans dire. Une touffe de cheveux bruns en bataille dépasse de l’ouverture au-dessus de la bande de réglage, lui donnant un air un brin négligé et sexy à craquer.
Oui, Jérém est là, devant moi. Il se tient bien droit, les bras légèrement écartés, ce qui a pour effet de rendre son torse encore plus impressionnant.
Je suis tellement bouleversé par son apparition, qu’il me faut un certain temps pour achever ce petit « tour du propriétaire » de sa plastique, pour apprécier les nouvelles couleurs de sa peau qui fonce à vue d’œil au contact du soleil d’été, mon regard avide étant ralenti comme un scanner réglé à une définition trop élevée.
Mais il y a autre chose chez lui qui me rend carrément fou. Quelque chose qui n’était pas encore là samedi dernier.
C’est un putain de nouveau tatouage !
Ça prend naissance derrière l’oreille droite et descend à la verticale le long de son cou, il disparaît sous le coton rouge du t-shirt, puis réapparait sous la forme d’une pointe travaillée juste en dessus de la manchette droite.
C’est un peu dans même style que son brassard, encore un motif « tribal » composé des lignes sinueuses mélangées à des lignes droites, aux bords très vifs, comme « tranchants ».
C’est un peu rouge tout autour du dessin, c’est tout frais. Je ressens une frustration insoutenable de ne pas pouvoir le voir en entier. Soudain, mon envie de le voir torse nu est encore découplée.
J’ai envie de lui à m’en arracher les tripes.
— Salut ! je l’entends lancer sur un ton calme.
— Salut… je réponds, tout tremblant, les jambes en coton. Ce mec a un effet épouvantable sur moi. Ça me fait presque peur.
Une fois passé le premier choc, j’en viens à me demander ce qu’il fait là. Ma réponse vient rapidement. Un instant plus tard, Jérém me tend la main et me balance :
— Tiens, je pense que ça c’est à toi.
Dans sa paume, les clés de la maison que j’ai cherché partout depuis notre dernière rencontre.
J’espérais ne pas les avoir perdues chez lui. Ni chez le gars du ON OFF. Je ne me sentais pas le courage d’aller les réclamer, ni à l’un, ni à l’autre.
Un frisson inouï se diffuse sur toute ma peau, hérisse tous mes poils, des décharges électriques puissantes se propageant le long de ma colonne vertébrale, lorsque j’effleure le bout de ses doigts pour les récupérer.
Je n’ai pas le temps de me remettre de cette émotion que déjà le bogoss me balance :
— Bye, toujours aussi détaché, tout en amorçant le mouvement de faire demi-tour pour repartir.
Aaaaaaaahhhhh, non, pas si vite ! Je ne peux pas le laisser repartir, je ne peux pas, je ne peux pas.
Je cherche n’importe quoi pour le retenir.
— Jérém !
— Quoi ? fait le petit con à casquette, en interrompant net son mouvement.
Et là, le seul truc qui me vient à l’esprit c’est :
— Tu veux une bière ?
Je ne sais même pas s’il y en a au frigo, mais je tente le tout pour le tout.
—J’ai pas le temps…
— Ou alors… tu veux autre chose… ? oui, là je tente vraiment le tout pour le tout, y a personne à la maison, on sera tranquilles…
J’ose à peine le regarder. Jérém est en train de sourire, je crois même en train de se moquer de moi.
J’ai dû balancer ça sur un ton tellement pitoyable, j’ai dû me ridiculiser comme jamais.
Mais son sourire est tellement beau, tellement aveuglant, tellement sexy que je ne regretterais jamais de tout tenter pour le retenir.
Puis, son sourire laisse la place à un regard perçant, un regard qui semble lire en moi comme dans un livre ouvert. Il y a un truc tellement intense dans son regard, un truc sauvage et puissant, comme s’il pouvait te baiser de ce simple regard, putain de mec !
Oui, seul celui qui te blesse, peut te faire te sentir mieux.
Commentaires
ZurilHoros
25/06/2020 19:07
Retrouver Thibaut est toujours la perspective d’un épisode interessant en raison de sa proximité avec les deux héros. Ces personnages sont tellement vivants que quelque part, on se retrouve avec des petits bouts de nous dans chacun d’eux. On peut lire une histoire romanesque mais aussi une sorte de manuel d’apprentissage de la vie. Il y a des épisodes qui élèvent et d’autre qui abattent. Celui là fait partie de la deuxième catégorie. La perception des choses n’est pas objective, elle dépend de l’information qu’on reçoit et elle change d’épisode en épisode. Pourtant Thibaut ne change pas vraiment . « Thibault sait qu’il ne doit, qu’il ne peut pas céder à ces envies, car, même s’il a pu prendre part à un épisode de leur histoire en tant qu’invité spécial, cette histoire leur appartient. Les personnages principaux de cette histoire sont Jéjé et Nico, et lui, Thibault n’est qu’un second rôle tout juste crédité au générique de fin ». Au moins c’est clair. On peut aussi remarquer une règle évidente qu’on ne voit pas toujours. Le généreux attire l’égoïste, ou l’inverse. Le généreux donne et l’égoïste reçoit, c’est dans l’ordre des choses. Si tu n’as plus trop confiance dans les rapports humains, ça ne va pas s’arranger. On t’a donné un caractère généreux, altruiste et on t’a donné deux beaux spécimens d’égoïstes. Jérém, tu l’aimes, tu le mets en valeur, mais après qu’il ait devant toi exprimé son mépris des suceurs de bites, il voudrait bien que tu suces la sienne. Et en plus il te dit même que t’en crèves d’envie. Ce qui montre que sa conscience n’est pas si altérée que ça. Et une fois qu’il a décuvé, il ne fera pas un pas vers toi. Tu l’as mal habitué et son égo passe avant ta sensibilité. Et le petit Nico? si tu enlèves le « petit » qui fausse le regard, Jérém n’a pas tort dans sa description. Quand il vient te voir, c’est toujours intéressé et oui, on claque des doigts et il rapplique à n’importe quelle heure. Ce n’est pas très classe de dire ça, et ne reflète pas tout mais on ne peut pas dire que ce soit faux non plus. Avant que tu ne lui donnes des photos de Jérém, lui fantasmait sur ta bite pendant que tu prenais ta douche. Moi, je te prendrais bien chez moi, mais tu es peut être trop beau, trop gentil pour exister vraiment. C’est peut être pour ça que Fabien te traite si mal.
Gripsou22
22/04/2017 19:55
Super épisode ! Il est excitant et aussi touchant.J’ai beaucoup aimé la tirade de Jerem contre Nico. Bien sûr c’est énervant dans un certain sens qu’il s’en prenne à Nico comme ça mais on comprend bien que c’est pour lui la seule « solution » pour se voiler la face. Après cet épisode le suspens est vraiment à son comble.
Etienne
22/04/2017 23:17
Super Fabien ! Très impatient de savoir si Thibault arrivera à prendre de la distance et à s’en tenir à sa décision… Mais je soupçonne que le voir assumer ses envies profondes, que ce soit avec Jéjé ou encore plus avec Nico pourrait être fort intéressant… Vite la suite !! (enfin, quand tu peux !!!) Etienne
Yann
21/04/2017 15:24
Même si ce n’est qu’une histoire elle m’a vraiment touché par son réalisme. Un réalisme qui, par de multiples similitudes, me renvoie des années en arrière. A cette frontière, mal définie quand on est jeune, qui sépare une amitié sincère et profonde entre potes et ce qui va bien au-delà de la simple amitié : le désir de partager plus. Cette chose que l’on découvre en suivant son instinct là où il nous guide sans encore vraiment parvenir à la comprendre. Un instinct qui nous porte et dont on ne maitrise pas l’orientation qu’il donne à nos envies. La crainte de briser une amitié par des signes trop explicites avec le risque que, ce qui relève de l’intime, soit révélé à tout le monde et parallèlement l’attente d’un signe, comme une invitation de l’autre à aller plus loin qui ne vient pas, qui ne viendra jamais. Le plaisir d’être très proche de celui qu’on désir et la douleur de ne pas lui faire partager tout ce que l’on voudrait et que l’on ressent. La seule différence entre cette histoire et la mienne est que mon pote ne semblait pas attiré par les garçons alors que moi je l’étais au point d’en être fou amoureux. Les nuits à me branler en pensant à lui et les nuits à pleurer sur cet amour impossible. Jerem et Thibaut découvrent tous les deux là où leur instinct les dirige tout en réagissant bien différemment. Jérem se défends d’être PD du fait que c’est Nico qui l’a branché. Nico qu’il rabaisse à une petite pute pour encore mieux se rassurer. Sauf que sont trouble grandit au fur et à mesure qu’il se rend compte qu’il aime cela et qu’il en redemande. Pour Thibault, en mec bien dans ses pompes, son attirance pour son pote ne semble pas le troubler plus que cela. Sa seule crainte, pour ne pas risquer de briser son amitié avec Jerem, était de ne pas trop se dévoiler et d’attendre un signe de lui en retour. Depuis qu’il connait Nico et sa relation avec Jerem cette crainte a cédé la place à de nouvelles préoccupations. Son attirance pour Nico chez qui il apprécie la gentillesse, sa sensibilité et sa tendresse mais aussi, pour d’autres raisons, son attirance pour Jerem son pote de toujours avec la crainte de tout gâcher entre eux trois. Un grand merci Fabien pour ce bel épisode si touchant Yann
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