Suivre Jérém&Nico :    / HDS dashboard       DISCORD chat      Facebook    Écrire à Fabien    

JN01102 Un Canal ne sera jamais une autre rivière.

Dimanche 29 juillet 2001, 2h32.

En empruntant de boulevard Carnot, je réalise à quel point à cette heure-ci la nuit est douce et les rues désertes. J’aime ce calme qui s’empare des rues des villes après une certaine heure de la nuit et avant une certaine autre heure du petit matin. C’est un moment qui n’est jamais trop long, une heure ou deux, où on a l’impression que tout le monde semble couché et personne ne semble encore levé.

Le temps semble comme suspendu, assis sur les toits de la ville, en train de profiter lui aussi de la fraîcheur de la nuit.

Ce silence me fait du bien, m’apaise. Après ce que vient de se passer avec Jérém, je suis sonné. J’ai un bout à faire pour rentrer chez moi, et je n’ai pas envie de marcher. Je n’ai pas vraiment envie de retrouver ma chambre, je ne veux pas me retrouver seul dans mon lit. Je n’ai pas envie de pleurer toutes les larmes de mon cœur. Je n’ai pas envie de m’endormir, tout simplement pour ne pas avoir à me réveiller demain, car je sais que je me réveillerai avec le cœur meurtri. Alors, j’ai envie de faire durer cette nuit le plus longtemps possible.

Voilà pourquoi, j’imagine, une force irrépressible me fait revenir vers le Canal. Je le longe jusqu’à l’enseigne rouge lumineuse du ON OFF. Je m’arrête à quelques dizaines de mètres, côté Canal, je la fixe, comme en état d’hypnose.

Je ne sais même par pourquoi je suis venu jusqu’ici. Il est tard, et je n’ai même pas la tenue pour rentrer. De toute façon, pourquoi rentrerais-je ? Pour tenter d’aborder un mec, pour ne pas être seul avec ta déception ? Quel mec voudrait de moi avec cette tête ? Et puis, qu’est-ce qu’un inconnu pourrait m’apporter cette nuit, comment pourrait-il me faire oublier la blessure profonde qu’a provoqué en moi le « Dégage ! » lancé par le garçon que j’aime ?

Et maintenant, j’ai encore plus de route pour rentrer chez moi. Mais il faut bien y aller. Et le plus tôt ce sera le mieux. Car, plus les minutes passent, plus mon envie de marcher faiblit.

Je m’apprête à faire demi-tour et à prendre le chemin de la maison, lorsque je capte le regard d’un mec en train de fumer juste en dessous de l’enseigne lumineuse ON OFF. Et une immense nostalgie s’empare de moi lorsque je réalise qu’il est installé presqu’au même endroit où mon bobrun avait fumé sa cigarette la nuit où il m’avait entraîné dans cette boîte.

Le mec me regarde de façon insistante. Je le regarde à mon tour, cherchant à comprendre si vraiment il s’intéresse à moi. Je crois que c’est le cas. Je ressens une sensation grisante à l’idée de plaire à ce garçon. Car il me plaît aussi. Il me plaît bien. Il me plaît beaucoup. Et cela provoque en moi un soudain regain d’énergie.

Le mec fait 1 mètre 70 environ, il un physique plutôt normal, il porte un t-shirt bleu avec le col en V, un jeans clair, des baskets blanches. Il est charmant.

Devant ce beau garçon qui semble s’intéresser à moi, mon cœur meurtri semble s’apaiser. La séduction est un calmant très puissant.

Le bel inconnu semble esquisser un petit sourire, accompagné par un petit signe de la tête m’invitant clairement à m’approcher de lui et à le rejoindre.

— Tu en veux une ? il me demande, dès que je mets le pied sur le trottoir, en me tendant son paquet de clopes.

Vu de près, il est encore plus mignon. Il doit avoir quelques années de plus que moi, 23 ou 24, je pense.

— Non, merci, je ne fume pas…

— Qu’est-ce que tu cherches par ici, à cette heure-ci ? il me questionne, après avoir expiré un bon nuage de fumée.

— Je sais pas trop…

— On va chez moi ? il va droit au but.

— Je… je… je sais pas… je bégaie, pris au dépourvu par son approche extrêmement directe.

Je ne m’attendais pas à ça. Je n’ai encore jamais été confronté à ce genre de drague.

— Comment, ça, tu sais pas ?

— Je crois que j’ai envie, oui… je tente de me rattraper.

— Je te plais ?

— Ah oui, tu es très mignon…

— Alors, on y va ou quoi ?

— On y va…

Nous marchons côté à coté dans la fraicheur de la nuit. La situation, inédite pour moi, a un je-ne-sais-quoi de déstabilisant et de terriblement excitant. Jamais je n’ai été abordé par un mec de cette façon, me proposant de le suivre chez lui, pour un plan, au bout d’à peine dix phrases.

Nous marchons en silence, un silence qui ne semble pas vraiment le perturber. Mais pour moi, ce silence devient un peu plus gênant à chaque pas. Cette situation devient un peu plus gênante à chaque pas.

Je ne sais pas trop de quoi lui parler, je n’ose pas lui parler. Je crois qu’il n’a pas spécialement envie de me parler. Je ne sais pas trop comment me comporter, et je ne sais pas si je vais être à l’aise lorsque nous serons dans son appart.

Je repense à Stéphane qui m’avait lui aussi invité dans son appart juste après notre rencontre. Mais, dès les premiers instants, il avait su me mettre à l’aise, il avait été adorable. Il m’avait invité chez lui pour prendre un verre, et il ne s’était rien passé.

Avec ce mec, je sens que les choses ne vont pas du tout se passer de la même façon. Il l’a clairement annoncé, il a juste envie d’un plan.

Est-ce que c’est de ça que j’ai envie ? Je crois qu’au fond de moi, j’ai surtout besoin d’une épaule sur laquelle pleurer. Au fond de moi, c’est d’un Stéphane dont j’ai besoin. Que devient-il ce très charmant garçon ? Si seulement il était encore sur Toulouse !

Je sens que mes attentes et celles de ce garçon ne sont pas les mêmes. Jusqu’où je suis prêt à aller pour oublier ma tristesse et ma solitude ?

Désormais, c’est trop tard pour faire demi-tour. Je n’oserais pas le planter là comme un con. Je me dis qu’il va bien y avoir du bon à prendre avec ce garçon, déjà parce qu’il n’est vraiment pas moche.

Nous traversons le Canal et nous arrivons devant un grand immeuble. Le mec tape le digicode, nous traversons le hall et nous prenons l’ascenseur.

Dans le petit espace, je me sens de plus en plus mal à l’aise. Je ne sais pas quoi lui dire, je ne sais pas quoi faire. Les quelques secondes que dure l’ascension me paraissent interminables. J’ai l’impression de perdre tous mes moyens.

Le mec me plaît, mais pas la situation, pas du tout. Je me surprends à me demander qu’est-ce que je fais là. Je suis à deux doigts de repartir illico. Car c’est avec mon Jérém que j’ai envie d’être, avec lui et personne d’autre.

La porte de son appart renfermée derrière nous, le gars me plaque contre la cloison, sa langue s’enfonce dans ma bouche. Mais son élan est aussi enflammé que bref. Quelques instants plus tard, il attrape le bas de mon t-shirt et le remonte le long de mon torse. Je n’ai plus qu’à suivre le mouvement en levant les bras, et je me retrouve torse nu.

Il commence à me bouffer les tétons, provoquant chez moi une érection immédiate. Il me lèche fougueusement, sa langue court partout, curieuse, humide, avisée. Elle descend le long de mon torse jusqu’à mon nombril, provoquant d’intenses frissons sur son passage.

Pourtant je suis toujours ailleurs. Je repense sans cesse à Jérém, à son corps, à nos corps à corps

Le gars défait ma ceinture, ouvre mon short, descend mon boxer et me prend direct en bouche. Expérience quasi-inédite pour moi, car seul Stéphane m’avait offert ça jusque-là. Expérience qui se révèle d’ailleurs très agréable, car le mec sait plutôt bien faire.

Je commence à y prendre goût, mais là aussi sa fougue se révèle aussi intense qu’éphémère.

Très vite, le type se remet debout, se débarrasse de son t-shirt bleu, dévoilant ainsi un joli torse élancé et imberbe qui se révèle être une brûlante invitation au plaisir.

Le gars défait sa braguette, baisse son boxer. Il s’approche de moi, me regarde droit dans les yeux.

— Vas-y, suce ! m’intime son regard silencieux et impatient.

Pendant que je me mets à genoux, je me revois en train de me mettre à genoux devant mon Jérém une heure plus tôt dans l’entrée de son immeuble.

J’entreprends alors de le sucer, bien déterminé à m’appliquer pour lui faire plaisir.

Pourtant, j’ai du mal à trouver les bons boutons, à découvrir les zones sensibles. Avec Jérém, je sais exactement où toucher, caresser, lécher, pour le faire monter au rideau.

Ce n’est pas le cas avec ce gars. De plus, il n’est vraiment pas du genre très expressif. Ca fait déjà un petit moment que je le suce, j’ai essayé à peu près tous les trucs qui peuvent faire délirer un mec. Pourtant, pas un mot, pas un gémissement, sa respiration ne semble même pas s’affoler.

Est-ce qu’il aime seulement ce que je suis en train de lui faire ? Ou bien regrette-t-il déjà de m’avoir invité chez lui ?

Je finis par me dire que je suis vraiment mauvais. Je dois l’être. On ne fait pas les choses comme il faut lorsque le cœur n’y est pas. Et là, dans cet appart, avec ce gars, le cœur n’y est pas, pas du tout.

En temps normal, sucer un beau garçon est tout ce que j’aime. Mais là, je crois que mon excitation est carrément en train de retomber.

Je suis également inquiet au sujet des intentions de ce mec. Car il est des choses que j’ai envie avec mon Jérém, et qu’avec lui. J’ignore s’il est clean ou pas, j’ignore où il en est de son cheminement vers le plaisir, et j’ignore s’il va me prévenir lorsqu’il va approcher du but.

Alors, je prends quand même un instant pour lui dire que je ne veux pas qu’il jouisse dans ma bouche.

— Tu te fais sodo ? il me demande en retour.

Je redoutais qu’il ait envie de ça. Le gars est beau, il est sexy, il est bandant. Mais mon cœur n’y est toujours pas. J’ai voulu coucher avec un mec pour ne pas penser à mon Jérém. Et pourtant, je n’ai cessé de penser à lui depuis que j’ai rencontré ce gars.

Une minute plus tard, nous avons gagné sa chambre, je suis sur son lit, allongé sur le ventre.

Je l’entends déchirer l’emballage de la capote, la sortir et la glisser sur sa queue. Puis, il applique du gel sur sa queue et entre mes fesses.

Mais malgré ses précautions, mes muscles ne semblent pas vouloir céder. C’est peut-être le corps qui dit non à la place de la tête qui n’ose pas dire non.

Le gars s’y reprend plusieurs fois, mais je n’arrive pas à me décrisper. Je prends sur moi, et il arrive quand-même à s’enfoncer en moi. J’ai mal tout le long, mais je me dis que lorsque ses coups de reins vont démarrer, mes muscles vont se détendre, et que je vais finir par prendre mon pied.

Au fil de ses va-et-vient, la douleur finit par disparaître. Mais je ne prends pas vraiment de plaisir pour autant.

Déjà, le mec ne s’occupe que de son bon plaisir. Bien sûr, cela ne m’a jamais gêné avec Jérém.

Le fait est qu’avec Jérém, l’alchimie entre mes envies et les siennes, entre mes attentes et les siennes a été pleine et parfaite dès la première fois. Avec Jérém, c’était comme si nos corps se connaissaient depuis toujours. Avec Jérém, c’était une évidence.

J’ai connu d’autres alchimies, d’autres évidences, avec Stéphane, avec Thibault. Ces garçons ont su me mettre à l’aise, me faire me sentir bien. Dans ces conditions, le plaisir nous tend la main à coup sûr.

Tous ces gars, et Jérém plus que les autres, se sont montrés très expressifs pendant l’amour. Leurs corps ont exprimé le plaisir que je leur apportais au travers de contacts plus ou moins brutaux, plus ou moins sensuels, plus ou moins tendres, par des gémissements, des ahanements, de râles de plaisir.

Ce gars me baise sans presque me toucher, et dans un silence total. Je n’ai aucun retour de son plaisir.

Je commence à fatiguer, à ressentir une douleur aux reins, je flippe à mort que la capote puisse casser. Alors, non, je ne prends pas de plaisir, et je recommence même à avoir mal.

Qu’est-ce que je donnerais pour que ce soit Jérém, mon beau Jérém, entre mes fesses, à la place de ce gars, sans avoir peur que la capote casse, parce qu’il n’y en aurait pas…

Heureusement, le gars vient assez rapidement. Mais même en jouissant, il est aux antipodes des rugissements de jouissance de mon petit con de Jérém. Ainsi, je réalise qu’il a joui lorsque ses coups de reins cessent, lorsqu’il se retire de moi, et lorsque je le vois enlever sa capote, et lui faire un nœud. 

A défaut d’avoir pris du plaisir, je suis au moins je suis rassuré de ce côté-là. La capote a tenu bon.

Le mec attrape un t-shirt gris et un boxer noir dans le placard ouvert à côté du lit. Il les passe en silence, s’approche d’une fenêtre et se grille une clope. Comme s’il était seul dans la pièce. Comme j’ai tant de fois vu mon Jérém le faire.

Il ne s’est même pas informé si j’ai joui, ou si j’ai envie de jouir. A l’évidence, le mec considère que je n’ai pas besoin de jouir. Comme j’ai tant de fois vu mon Jérém le faire. Mais Jérém, c’est Jérém.

De toute façon, je n’ai pas envie de jouir. J’ai eu tellement mal, j’étais tellement stressé, j’étais tellement ailleurs que j’ai débandé.

Je sais que je n’ai rien de plus à attendre de ce mec, ni un câlin, ni un baiser, ni un quelconque échange, et encore moins de la tendresse. Je ne m’attends pas à un verre, ou à ce qu’il me demande de rester dormir, et encore moins qu’il me file son portable ou qu’il me dise qu’il a envie de me revoir.

Il voulait un plan, juste un plan, j’ai été son plan, comme d’autres mecs auraient pu l’être à ma place. Je l’ai bien voulu aussi. Mais pas pour les bonnes raisons. J’ai voulu fuir ma solitude et ma tristesse, elles me rattrapent encore plus violemment après cette petite digression.

Je me sens vidé de mon énergie, tout accaparé par mon malaise. Et là, le gars va m’achever.

— Je vais te demander de partir, je vais me coucher, je l’entends lâcher froidement, alors qu’il écrase son mégot.

Je me fais violence pour me lever du lit, regagner le séjour, rassembler mes vêtements, me rhabiller.

J’ai envie de lui dire que c’était bien, même si je ne le pense pas. C’est con, même si je n’ai pas vraiment pris mon pied, je n’arrive pas à me dire qu’on a baisé, qu’on va se dire au revoir, mais qu’en fait on n’a pas la moindre envie de se revoir.

Bien sûr, je savais dans quoi je m’embarquais. Mais la violence du rappel à la réalité est particulièrement violente et humiliante. Surtout cette nuit, surtout dans l’état de détresse qui est le mien.

— Salut… je lui lance en passant la porte.

— Ouais, salut… il me glisse laconique pendant qu’il referme le battant presque sur mon nez.

En marchant le long du Canal, je me sens envahi par un sentiment de tristesse et de désolation. Une fois de plus, j’ai l’impression de n’avoir été qu’un jouet sexuel, rien de plus.

Les plans, c’est à double tranchant. De premier abord, ils semblent avoir un côté terriblement excitant. Mais ils laissent souvent un arrière-goût amer.

Soudain, je réalise que je ne connais même pas mon prénom. Et qu’il ne connaît pas le mien non plus. Nous n’avons même pas pris le temps d’échanger cette politesse élémentaire.

Je réalise que je me suis fait sauter par un parfait inconnu.

Et je ressens une sorte de vertige en pensant que demain matin le gars aura déjà oublié mon visage, ma bite, mon cul. Et que demain soir il lèvera peut-être un autre mec, sans le moindre état d’âme.

Je ne peux m’empêcher de ressentir un malaise à l’idée d’avoir d’une certaine façon « trompé » Jérém.

Je me dis que le fait de coucher avec un autre gars est une façon d’accepter le fait que c’est vraiment fini entre nous.

Love lift us up where we belong/L’amour nous soulève jusque-là où nous sommes destinés
Where the eagles cry, on a mountain high/Là où les aigles pleurent, sur le haut d’une montagne

Je suis presque arrivé chez moi lorsque, dans un éclair, comme une évidence éclatante, je trouve enfin d’où viennent ces de couplets qui me prennent la tête dès l’instant où je les ai entendus dans « Moulin Rouge ».

Ça fait quelques années déjà que j’ai vu le film dont cette chanson est issue, quelques années déjà que j’ai été sensible au charme ravageur d’un jeune Richard Gere. Charme qui, je dois l’avouer, m’a accompagné lors de quelques bonnes branlettes d’adolescent.

Alors, dans ma tête, je remplace la voix sexy et jeune d’Ewan par la voix rocailleuse de Joe Cocker.

En repensant à la scène de Moulin Rouge, je me dis que finalement Christian se trompe lorsqu’il clame ces couplets à Satine.

Et que c’est cette dernière qui a raison, lorsqu’elle lui rétorque, sur le même air :


Love makes us act like we are fools/L’amour nous fait agir comme si nous étions fous,
Throw lifes away, for one happy day !/Gâche nos vies, pour un jour de bonheur !

Oui, l’amour peut nous amener très haut, mais il peut tout aussi bien nous mettre plus bas que terre.

« La plus grande chose que vous apprendrez jamais/Est juste d’aimer et d’être aimé en retour ».

Si seulement, si seulement !

Ce que je retiens de cette nuit, est que l’ivresse éphémère de traverser un canal vers un plan cul n’a rien à voir avec le bonheur inouï de tenter de franchir une rivière pour essayer de rejoindre le garçon aimé.

Commentaires

ZurilHoros

02/07/2020 14:01

Est ce que, au moment d’écrire cet épisode, la suite de l’histoire était décidée? On ne le dirait pas.  Voilà Julien, un nouveau personnage extrèmement sympathique. Ou plutôt, un type sympa, ce qui est un peu différent. Sinon que dire : Plus tard dans cette histoire, lorsque je repenserai à mon abnégation de l’époque, à mon aveuglement, à ma faiblesse face aux sentiments que ce petit con de Jérém m’inspirait… lorsque je me souviens à tout ce que j’étais disposé à faire, endurer, supporter, essayer, attendre, souffrir pour ce mec… parfois je me dirais que j’ai été vraiment limite maso… mais surtout, très con… très con de ne pas savoir su m’imposer, de ne pas être arrivé à obtenir de cette relation un iota de plus que ce que Jérém était prêt à me donner… très nul de ne pas l’ avoir envoyé chier lorsque la situation l’imposait clairement…  Encore aujourd’hui, tant d’années plus tard, je me dis que si j’avais la possibilité de monter dans une Delorean volante et de rattraper le Nico de mes 18 ans, je lui mettrais des baffes… et je lui crierais à tue-tête… « Bon sang, réveille-toi ! Ne te laisse pas faire… dis-lui tes quatre vérités… il a besoin de ça… d’être remis à sa place… à force de ne pas oser, tu rends service à personne… ni à toi, ni à lui, ni à votre relation… ». Ca, c’est certain, mais il ne t’a pas laissé trop de choix. Si tu n’avais pas été soumis, il ne ce serait rien passé.  La question est plus, est-ce que cela en valait la peine et aussi de s’interroger jusqu’ou vous pouviez aller sur ce terrain. Quand on se fait si peu respecter, est-ce qu’on ne finit pas pas s’abimer dans les yeux de l’autre? Jérém dyslexique. Ça alors. Mon petit Jérém… ainsi, sous ses airs de cancre, se cachait un enfant qui a du mal à apprendre. Pourquoi j’ai soudainement envie de courir le rejoindre où qu’il se trouve et de le serrer très fort dans mes bras ? C’est tout ce que ça lui fait? Je me demande toujours si Nico n’est pas dans un genre de délire sexuel ou Jerem n’est qu’un moyen. Il le connait si peu, que même après leur semaine de révision, il ne s’est pas rendu compte de la dyslexie de Jérém!  Il continue de croire que ses sms illisibles n’étaient que la conséquence une orthographe de nul.  Il faut que lui aussi grandisse parce qu’il n’est pas ce qu’il croit être.  C’est Thibaut qui fait un sans fautes. Quelle chance pour Nico de le côtoyer 

Yann

03/04/2017 16:08

Cette nuit mémorable fait poser à Nico beaucoup de questions. Sa passivité doit-elle  lui faire tout accepter de Jerem ? Probablement que l’attitude de Thibault à son égard n’est pas étrangère à son questionnement. L’expérience lui ouvre les yeux et le fait murir. Une chose est sure, Thibault ne semble pas lui en vouloir de cette soirée. Va-t-il en être de même pour Jerem ? Rien n’est moins certain et que va-t-il se passer à l’appart de Thibault ? On sent tout le plaisir que tu retires de l’écriture merci Fabien de nous le faire partager quand on sait le travail que ça représente pour toi.

Depuis 2010, la Queer Palm est un prix alternatif qui, au cours du Festival de Cannes, récompense un film aux thématiques LGBTQIA+.
Deux films sont à retenir dans la sélection 2025.

En 2024, le jury, avait remis son prix au film roumain Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, d’Emanuel Pârvu.

Retrouve dans la galerie médias des coups de cœur pour des photos, des films et séries, des livres et bientôt de la musique.

Un film poignant. Avec un jeune acteur à la beauté bouleversante. Film complet sur Dailymotion en cliquant sur la photo.

Une histoire d’amitié authentique et poignante.

Deux acteurs incandescents.

La découverte de l’amour, du premier amour, le plus fort de tous.

Un autre film qui m’a beaucoup ému

Tu peux aider Fabien à écrire ses histoires !

Deux méthodes possibles :

OU

Merci FanB pour tes corrections et ton aide précieuse.

Merci Yann pour les graphismes du site et ton soutien.

Merci aux mécènes de tout temps, et en particulier à Cyril et Virginie, dont le soutien perdure depuis 2016.

Merci à vous tous pour votre fidélité et vos commentaires.

L’histoire de Jérém&Nico rentre dans sa phase finale.

Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *