JN01059 Halle aux Grains – Le garçon au labrador
« Salut, c’est Nico ! » j’annonce à l’interphone.
Je ne peux pas me retenir de sourire en entendant en arrière-plan sonore les « waf waf » puissants de Gabin.
« Avance, toutes les portes sont ouvertes ! »
Ça me fait drôlement plaisir d’entendre sa voix.
Je traverse le hall d’entrée. J’ai tout juste le temps de passer la porte vitrée et de la refermer derrière moi, lorsque je vois débouler une masse noire remuant vigoureusement une queue bien touffue. Gabin m’accueille les pattes grandes ouvertes.
« Gabin, au pied ! » j’entends Stéphane essayer de le maîtriser, en vain.
Je caresse le beau brun à quatre pattes. Pour le coup, il est debout sur deux pattes, les antérieurs posées sur mon t-shirt, sa langue essayant d’atteindre mes oreilles. Nous avons ça aussi en commun, Gabin et moi, nous adorons les oreilles. En plus d’un adorable garçon nommé Stéphane.
Je le caresse généreusement, mes doigts insatiables du contact avec son poil très doux. La spontanéité de ses effusions débordantes est touchante. Son regard est l’image de la tendresse.
Malgré la fougue que Gabin met à accaparer mon attention, je finis par avancer vers le maître des lieux.
Simplement habillé avec une chemisette bleu foncé, d’un short d’où dépassent des jambes finement poilues et plutôt musclées, d’une paire de baskets blanches ainsi que de son sourire charmant et bienveillant, il est beau, simplement beau. Je me fais la réflexion qu’il y a dans ce garçon quelque chose qui me renvoie à un autre gars que je trouve charmant et attachant au-delà du raisonnable, un certain Thibault.
« Salut, je lui lance simplement.
— Salut ! »
Je lui souris.
Stéphane se penche vers moi pour me claquer la bise.
« Gabin a l’air content de me voir, je lance.
— Il n’y a pas que Gabin qui est content de te voir », il me glisse.
Dans ces quelques mots, je retrouve sa gentillesse, cette complicité et cette façon de me mettre à l’aise qui m’avaient ravi lors de notre premier rendez-vous.
J’ai l’impression qu’il est content de me revoir. Comme si, malgré le peu de temps que nous avons passé ensemble, j’occupais déjà une place dans sa vie. Ses mots, son attitude, sa façon d’être et de me regarder, me font me sentir d’une certaine façon « unique » à ses yeux.
Aussi, je retrouve avec bonheur son accent marqué, l’accent chantant des Toulousains, cet accent qui sent bon le sud, les briques chaudes des immeubles de Toulouse en plein été, le vent d’Autan, le rugby. Je me dis que ce gars est vraiment à l’image de sa ville, chaleureux, accueillant, solaire.
« Moi aussi je suis content d’être là, je lui réponds.
— Ça a été laborieux, il plaisante pendant que nous franchissons le seuil de l’appart.
— Encore désolé d’avoir annulé l’autre soir, je n’étais pas bien, je m’arrange avec la vérité.
— Ce n’est pas grave. L’important c’est que tu sois là maintenant. »
Définitivement, ce gars est vraiment adorable.
« Tu veux boire un truc ?
— Une bière blanche, si tu as, je me lance.
— Je dois avoir ça. Installe-toi, j’arrive. »
Pendant que Stéphane s’en va vers le frigo, je prends place sur le canapé devant la table basse. Gabin ne tarde pas à approcher, et à s’asseoir en « chien porte journaux », le dos lourdement appuyé contre ma jambe. Puis, il retourne la tête, il cherche mon regard, cherche mes câlins. Je lui en fais un max. Mes mains ne se lassent pas du contact super agréable avec son pelage doux, mes yeux ne se cessent de s’attendrir devant sa demande inépuisable de tendresse. On dirait moi, en demande permanente de câlins.
Stéphane revient avec deux bières blanches. Il s’installe sur le canapé à côté de moi.
« Alors, t’es allé voir la mer ?
— Oui, j’ai passé une semaine à Gruissan avec ma cousine.
— C’est sympa Gruissan.
— J’adore cet endroit, je lui confirme.
— Ça a dû te faire du bien pour décompresser du stress du bac. »
Son regard est illuminé d’un petit sourire bienveillant.
« Oui, j’en avais besoin. »
Evidemment, je m’abstiens de lui dire que le plus grand stress dans ma vie de jeune homme n’est absolument pas le bac, mais un garçon brun qui me paraît si loin à l’heure qu’il est.
Pendant que je lui raconte quelques anecdotes politiquement correctes de mon séjour à Gruissan, comme de ma complicité avec ma cousine, de nos déconnades, de nos balades interminables sur la plage, Stéphane s’approche petit à petit de moi et sa main droite se faufile doucement dans mon dos, sous mon t-shirt.
Je sens la chaleur de sa paume, la douceur de ses doigts, je ressens des petits frissons picoter tout au long de ma colonne vertébrale. Ce contact est super agréable. Et troublant.
J’ai de plus en plus de mal à réfléchir, à organiser mes mots, à les prononcer. Je regarde vers la table basse, comme hypnotisé par cette caresse réconfortante, perdu dans ce bonheur sensuel. Ma respiration s’apaise. Je me sens vraiment bien.
« Et toi, t’as fait quoi ces deux dernières semaines ? j’ai l’idée de le questionner.
— Je n’ai rien fait de spécial, il me répond tout en posant pose son verre sur la table basse, mais je sais ce que j’ai souvent eu envie de faire. »
Et sans plus attendre, il récupère le verre de ma main, il le pose sur la table basse à côté du sien, il s’approche de moi et il pose ses lèvres sur les miennes. Une fois, deux fois, trois fois, tout doucement. Mes lèvres vont à leur tour à la rencontre des siennes. Puis, il me serre contre lui et me couvre de baisers. Sur mon front, sur mes joues, sur mes yeux, dans le creux de mon cou.
Quelques instants plus tard, je suis allongé sur le canapé. Stéphane se penche sur moi, m’embrasse à nouveau, ses mains enserrent mon visage, caressent mes cheveux, mes oreilles. Je suis comblé de bonheur par ce mec qui m’offre tant de tendresse, alors que je m’en sens indigne. Et ce, pour la bonne raison que quelques jours plus tôt je lui ai posé un lapin pour aller me faire baiser par un mec qui n’en vaut vraiment pas la peine.
Je suis au bord des larmes, j’essaie de me retenir. Je n’y arrive pas, elles coulent déjà sur mes joues. Je suis ému. Car cette tendresse est tout ce que j’ai cherché depuis toujours, sans jamais le trouver. Et en ce dimanche après-midi, tout cela me semble si naturel, et si bon.
Je savais que j’avais besoin de cela, je savais que ça me ferait du bien. Devant tant de bonheur, le souvenir douloureux de tant de fois où ce connard de Jérém m’a violemment jeté pour avoir demandé de la tendresse remonte en moi avec une virulence inouïe.
Je pleure pour le bonheur que ce câlin m’apporte, je pleure pour le bonheur de me sentir bien, à ma place, de ne plus devoir culpabiliser d’avoir besoin d’affection, de tendresse, d’amour.
Quelque chose vient de lâcher en moi, comme un barrage qui retenait des larmes trop longtemps stockées. Les tensions se relâchent, ça sort enfin, ça fait mal et ça fait du bien à la fois. Je pleure, je me vide du malaise que j’ai cumulé jusque-là en prenant sur moi.
Sous les caresses de Stéphane, je ressens tous mes muscles se décrisper, je m’autorise à prendre des respirations de plus en plus profondes. Si seulement j’avais su que ça se passerait ainsi, lundi dernier je n’aurais pas annulé notre rendez-vous pour aller me faire baiser par Jérém. Que vaut le sexe quand il n’est que baise, si jouissif soit-il, comparé au bonheur simple mais intense de se trouver dans les bras d’un garçon qui nous apporte tant de bonheur, et avec qui on peut être entièrement nous-mêmes ?
« Excuse-moi, je finis par lui chuchoter.
— Laisse-toi aller. »
Stéphane me laisse pleurer en silence, sans me demander d’explications. Il comprend que j’ai besoin de ça, de recevoir ses caresses, de me laisser aller, de me sentir en confiance. Il se blottit contre moi, il me serre dans ses bras, tout en posant un chapelet de bisous légers dans mon cou. La chaleur de son corps m’apaise et me fait me sentir bien.
Pendant ce temps, Gabin est monté sur le canapé et s’est installé dans un coin. Ce qui a le pouvoir de m’attendrir et de me faire rire. Sous le double effet de l’étreinte du maître et du contact doux avec le labranoir, je finis par me calmer et par laisser sécher mes larmes.
Tout le monde devrait une fois dans sa vie faire l’expérience de côtoyer un labrador pour comprendre ce qu’est la tendresse, la douceur, et un regard aimant. Ces chiens ce sont des clowns, de véritables antidépresseurs.
Stéphane se lève et je fais de même, ce qui entraîne le labra à descendre à son tour du canapé. Je me sens gêné pour ce qui vient de se passer. Pleurer dans les bras d’un mec au deuxième rancard, ça fait pauvre mec, non ? J’ai peur de l’avoir déçu, saoulé. J’ai peur d’avoir foiré ce rendez-vous bien prometteur.
Je cherche dans ma tête quelque chose de drôle à dire pour me tirer de l’embarras de cet instant mais je ne trouve rien d’approprié. Heureusement pour moi, le charmant Stéphane se charge de cela.
« Dis, ça te dirait une balade ? Il fait si beau cet après-midi, il me semble qu’il faudrait en profiter.
— Avec plaisir ! » je réponds, trop heureux qu’il envisage toujours de passer du temps avec moi. D’autant plus que, je le sais, il n’y a rien de mieux que de marcher pour se changer les idées.
« J’ai envie d’aller faire un tour au jardin des Plantes. »
Ça fait un bail que je n’ai pas mis les pieds à cet endroit, mais j’en garde néanmoins un très bon souvenir. Dans mes souvenirs d’enfant, ce lieu est un petit Paradis en plein milieu de la ville. Je me souviens y être allé avec mes grands-parents, plus rarement avec mes parents. Je me souviens des canards flottant sur les plans d’eau, des paons en liberté appelant sans cesse Léon. Je me souviens des grands arbres, des pelouses, des fleurs, de la musique joué par des musiciens de rue.
Stéphane est définitivement un garçon plein de bonnes idées.
« Ça roule pour moi. Ça me fera plaisir d’y retourner, depuis le temps que je n’y suis pas allé ! »
Gabin en laisse, sagement au pied de son maître, nous marchons en direction du Grand Rond, ce grand rond-point rempli de verdure, clôturé par une enceinte en fer forgé comme le domaine d’une grande demeure.
C’est une drôle de sensation que de marcher librement dans la rue avec un garçon « comme moi », sans avoir peur de se faire repérer. Jamais ce connard de Jérém ne pourrait m’offrir ça, marcher dans la rue à ses côtés, faire autre chose que baiser.
Le Grand Rond est une oasis de verdure, de calme et de beauté protégée qui se retrouve aujourd’hui placée à l’intersection de quelques-uns des axes principaux de la ville.
Nous y arrivons par l’entrée nord, et nous nous engageons dans l’allée en passant entre les deux statues de Rouillard, posées en vis-à-vis, d’une part la chienne enchaînée avec ses chiots, en face, le loup avec un des chiots affolés qu’il vient de lui voler.
C’est par cette même porte que je suis passé un après-midi de soleil d’il y a deux mois pour me rendre pour la première fois chez Jérém. Je me souviens que sur le seuil de cette porte, ma peur a failli avoir raison de ma détermination à aller vers le gars que j’aime, qu’elle a failli me faire faire demi-tour.
Et je me souviens du beau mec brun qui était passé à côté de moi, laissant derrière lui un ravissant effluve de parfum de mec. Je me souviens de « What it feels like for a girl » sortant des enceintes musclées d’une voiture arrêtée au feu. Et je me souviens du vent d’Autan qui soufflait dans mon dos. Je me souviens de chacun des éléments qui m’ont empêché de faire demi-tour.
Je ne regrette pas de ne pas avoir fait demi-tour, d’avoir continué mon chemin vers ma première « révision ». Ce que je regrette, c’est que les choses ne se soient pas passées comme je l’aurais voulu. Je regrette le fait que Jérém n’attend pas de notre relation les mêmes choses que moi.
A chaque fois qu’on franchit les grilles du Grand Rond, cela fait une drôle de sensation. Nous venons de traverser des passages piétons, les voitures recommencent à circuler derrière nous, le bruit de la circulation reprend de plus belle.
Mais dès que nous rentrons dans le Grand Rond, c’est comme changer de dimension. A l’extérieur de l’enceinte, c’est la ville, le rush, la course contre la montre. Alors qu’à l’intérieur, c’est le calme, la détente. Et même si le bruit des voitures arrive à se faufiler à travers la végétation qui entoure cet espace à part, on a l’impression que dans le Grand Rond le temps tourne au ralenti, et on a l’impression d’être comme en vacances.
Il fait vraiment bon en ce dimanche de début d’été. Je trouve très agréable de me balader avec Stéphane. Car non seulement ce garçon est très charmant, mais c’est également quelqu’un de très intéressant. Il est intarissable sur l’histoire de la ville, qu’il semble connaître par cœur. C’est ainsi que j’apprends que le Grand Rond est en effet un jardin public crée au XVIIIe siècle, que son surnom de Boulingrin vient de l’anglais Bowling-green en référence aux pelouses sur lesquelles les Toulousains venaient jouer au jeu de boules à l’époque. Et qu’après la Révolution, le lieu fut baptisé Grand Rond à la suite d’une course hippique.
Notre balade se poursuit sous un beau soleil, alors le vent d’Autan s’est enfin un peu calmé.
Gabin, quant à lui, est d’une sagesse irréprochable. Il reste calmement au pied et ne bouge même pas une oreille lorsque nous croisons d’autres chiens.
Nous arrivons devant l’accès de la passerelle métallique qui conduit au Jardin des Plantes, passerelle posée à plusieurs mètres de hauteur et qui enjambe les trois voies qui tournent autour du Grand Rond. En dessous de la passerelle, la circulation est plutôt calme en ce dimanche de début d’été. Les habitants de la Ville Rose sont de sortie, mais avec ce beau temps, ils le sont davantage à pied qu’en voiture.
Avec ses allées bordées de grands arbres centenaires offrant de l’ombre et de la fraîcheur, avec ses petits sentiers en terre battue, ses petits ponts traversant des points d’eau squattés par des canards colvert, des oies et des cygnes ; avec ses pelouses où les visiteurs discutent, rigolent, pique-niquent, lisent, font la sieste, jouent de la musique, profitent de cet avant-goût de grandes vacances, le Jardin des Plantes est une véritable oasis de verdure dans ville.
De quoi bien occuper un bel après-midi de début d’été, surtout quand on est, comme je le suis, en compagnie d’un adorable garçon.
A chaque fois que je repense à ce dimanche de calme et de détente, je revois dans mes souvenirs tous ces gens qui profitaient du bonheur et de l’insouciance de cet après-midi ensoleillé. Et je ne peux m’empêcher de ressentir un frisson en me disant que tous ces gens étaient à des années-lumière d’imaginer que deux mois plus tard seulement, à la fin de cet été, deux événements majeurs et inattendus, l’un très lointain mais avec un retentissement mondial, un autre à l’échelle bien plus locale, mais d’une gravité dévastatrice, allaient bousculer les vies de tout un chacun. Et qu’en l’espace de quelques heures, le monde que nous connaissions allait nous apparaître sous un tout nouveau jour. Il y a eu un avant et un après le 11 septembre dans le monde. Tout comme à Toulouse il y a eu un avant et un après le 21 septembre 2001.
« Mes parents m’amenaient souvent ici quand j’étais enfant, me raconte Stéphane.
— Moi c’était mes grands-parents, mes parents ont toujours été très occupés par le taf.
— Peut-être que nous nous sommes déjà croisés ici, alors. »
L’idée que nous aurions pu nous croiser ici lorsque nous étions enfant me plaît bien.
« Peut-être bien.
— On rentre ? il me propose, avec un sourire adorable.
— On rentre. »
Un quart d’heure plus tard nous sommes de retour à l’appart. Je passe la porte et j’avance doucement vers le séjour. Je me sens attiré vers cette pièce accueillante. Je me sens bien dans cet appart, je trouve que tout est plaisant : l’agencement des lieux, le style de la déco, les couleurs, la lumière, la présence d’un garçon doux et rassurant, les pas cadencés d’un labrador noir qui se précipite pour boire bruyamment dans sa gamelle d’eau. Oui, à l’image de ses deux habitants, ce lieu m’apparaît comme une oasis de bonheur.
J’entends Stéphane fermer la porte d’entrée juste derrière nous. Je ne me retourne pas. Je veux être surpris. Un instant plus tard, ses deux mains se posent délicatement sur mes épaules. Ses lèvres atterrissent dans le creux de mon cou, puis remontent vers la base de la nuque m’offrant une tempête de doux frissons. Ses mains se glissent sous mon t-shirt et le soulèvent délicatement. Je me retrouve torse nu. Elles se posent à nouveau sur mes épaules, avant d’amorcer un double geste coordonné destiné à me faire pivoter.
Gabin nous regarde assis sur ses pattes arrière, l’air intrigué.
Je cède à l’invitation silencieuse de Stéphane. Nous sommes face à face. Je me perds dans son regard clair et doux, dans ses yeux noisette. Je me sens vraiment bien avec ce garçon, et j’ai l’impression que je peux lui faire confiance, et je sais qu’avec lui je peux enfin être moi-même sans que cela me retombe dessus, sans que ça se terminer dans un rejet et une humiliation.
Je réalise que plus je le côtoie, plus je le regarde attentivement, plus je le connais, plus je trouve ce gars terriblement séduisant. Quand je pense que la première fois que je l’avais vu je l’avais trouvé « joufflu » ! Définitivement, il est des beautés qui ne se révèlent pas entièrement au premier regard, qui ont besoin d’un petit laps de temps pour nous apprivoiser, pour permettre à notre regard d’être captivé, pour nous permettre de nous attacher à certains petits défauts et qui se révèlent au final être des détails charmants par lesquels on est définitivement conquis.
Et là, devant ce garçon attentionné, je suis conquis, vraiment conquis.
Cette fois-ci c’est moi qui l’embrasse. Nos langues se mélangent. Mes mains rejoignent les siennes pour l’aider à déboutonner sa chemise. Lorsque nos doigts se rencontrent, je ressens un intense frisson. Sa chemisette est vite ouverte, et vite tombée.
Comme je l’avais déjà constaté la première fois, son torse n’est pas particulièrement dessiné, il est même un brin enrobé. A peine, mais pas trop. C’est un physique moins « intimidant » que celui de Jérém, un physique délicieusement « normal ». Et je trouve cette « normalité » très « rassurante » et infiniment séduisante.
En revanche, c’est un torse assez velu. Et je trouve cette pilosité brune particulièrement sexy. J’ai trop envie de le serrer contre moi, de sentir la douceur de sa peau et de ses poils contre mon torse.
Et dès que nos peaux se touchent, dès que la chaleur de son corps irradie dans le mien, dès que la douceur du duvet de poils recouvrant son torse caresse le mien, dès que ses mains remontent dans mon dos jusqu’à caresser mes cheveux à la base de la nuque, je bascule soudainement dans un bien-être physique et mental inouï.
Stéphane me serre très fort, tandis que sa main continue de caresser la base de ma nuque. Une fois encore, j’ai l’impression que tous mes muscles et mes tensions se relâchent d’un coup. Plus encore que tout à l’heure, sur le canapé. Plus profondément. J’ai à nouveau envie de pleurer, et je me retiens de justesse.
Ce qui me met dans cet état, ce qui m’enchante et me trouble à la fois, c’est de recevoir autant de tendresse d’un seul coup, et de me rendre compte que cela est normal et possible avec un garçon, alors que j’en ai terriblement désespéré jusque-là.
« Allonge-toi » il me propose, dès que nous sommes dans sa chambre.
Je le regarde défaire sa braguette, se débarrasser de son short, mais garder son boxer orange et blanc. C’est beau aussi un beau mec avec juste un beau boxer sur lui.
Stéphane s’allonge doucement sur moi, il m’embrasse à nouveau, longuement. Lorsque ses lèvres quittent les miennes, c’est pour descendre lentement le long de mon torse, pour agacer mes tétons. Ses doigts défont ma braguette, puis font glisser mon short le long de mes cuisses, mais laissent le boxer en place. Ses lèvres se posent sur le tissu fin, titillent mon gland de plus en plus à l’étroit dans le coton élastique.
Cette scène me procure une étrange sensation de déjà vu, mais un déjà vu que je vis sous un autre angle que celui auquel je suis habitué. Je revis cela de l’autre côté, non pas de la force (car que l’on soit actif ou passif, lorsqu’on couche avec un garçon, on est forcément « du Bon Côté de la Force »), mais plutôt « de l’autre côté du bonheur masculin ».
Je devine que Stéphane veut me faire un truc que personne ne m’a encore jamais fait. Et il me tarde de découvrir quelle sensation ça fait.
Stéphane me débarrasse enfin de mon short et de mon boxer. Ses lèvres se posent doucement sur mon gland. Ce simple contact me fait vibrer. Et lorsque sa langue commence à le titiller, je ressens des frissons inconnus et délirants. Puis, lorsque ma queue disparaît à l’intérieur de sa bouche, lorsque sa langue s’affaire à lui faire des choses bien plaisantes, j’ai l’impression de m’envoler vers des sommets de plaisir inimaginables. La découverte du plaisir sexuel est une belle aventure. Chaque première fois est une belle aventure.
Jusque-là je savais que je prenais du plaisir à sucer un mec et à le voir prendre son pied. Cet après-midi, je découvre que j’aime également me faire sucer et prendre mon pied comme un mec.
D’autant plus que dès notre première rencontre, Stéphane a décelé la sensibilité extrême de mes tétons, et il ne l’a pas oubliée depuis ! Ses doigts les caressent avec la bonne pression, avec la bonne cadence, ce qui a le don de démultiplier mon plaisir. C’est tout simplement géant comme sensation, c’est proche de l’extase.
« C’est trop bon ! » je ne peux me retenir.
J’ai l’impression que j’approche à grands pas de l’orgasme, l’impression que je vais jouir très vite. J’ai très envie d’aller au bout de ce plaisir inconnu qui s’annonce puissant. Mais j’ai également envie de faire durer l’attente, de laisser Stéphane me conduire dans la découverte de ce plaisir masculin nouveau.
Recevoir une fellation, surtout la première de sa vie, est un plaisir tout autant physique que mental. A l’exultation du corps, s’ajoute le bonheur de voir ainsi reconnue et célébrée sa propre virilité. Une reconnaissance qui me touche d’autant plus que ma virilité a été jusqu’à ce moment humiliée, méprisée, éclipsée par celle, débordante, de Jérém. C’est un bonheur galvanisant, qui fait éclore en moi un sentiment que je n’avais jamais soupçonné pouvoir éprouver un jour, quelque chose qui ressemblerait à de la fierté masculine.
Je comprends enfin que chez un gars comme Jérém, dont la sexualité est autrement reconnue et sollicitée que la mienne, ce sentiment de toute puissance sexuelle puisse monter à la tête.
Après un long moment de bonheur, ses lèvres chaudes quittent ma queue. Et là, je ne sais plus où j’habite. J’en veux encore, j’en veux plus. Ma queue est vibrante de plaisir et d’excitation, et très proche d’exploser dans un feu d’artifice de jouissance. Elle réclame désormais ce contact qui lui est devenu indispensable. Sa bouche et sa langue me manquent.
Dans mon cerveau, c’est une tempête de décharges électriques. Je n’arrive plus à réfléchir, je ne suis plus que pur désir. J’ai tellement envie de jouir que je suis à deux doigts de lui dire de revenir illico terminer son affaire. Je comprends mieux ce qui se passe dans sa tête lorsque ce connard de Jérém m’ordonne de le sucer. Je comprends mieux cette urgence complètement masculine que l’on s’occupe de son propre plaisir et qu’on l’amène au sommet.
J’ai envie de jouir, de jouir dans sa bouche, de jouir et de le voir avaler. Mais je sais que je ne vais jamais oser lui imposer ça. Et pourtant, j’en ai terriblement envie.
Il y a en effet quelque chose de terriblement excitant dans cet acte, et dans les deux sens. Laisser un mec jouir dans sa bouche et l’avaler, c’est un peu comme « avaler » sa virilité. De la même façon, jouir dans la bouche d’un gars et le voir avaler, c’est un peu comme « insuffler » en lui sa propre virilité. Voilà deux facettes, et deux sommets, du plaisir masculin.
Quelques instants plus tard, après quelques baisers fougueux, sa bouche qui m’a semblé d’abord injustement délaisser et interrompre ce plaisir, retourne s’occuper de ma queue avec un entrain redoublé.
Mon corps est secoué par d’intenses frissons de plaisir, et je ne tarde pas à perdre pied.
« Je vais jouir ! » je le préviens, la voix déjà étranglée par l’orgasme imminent.
Ses lèvres quittent ma queue et sa main continue à la branler vigoureusement. Mon orgasme est puissant, incroyablement long et intense. Ah, qu’est-ce que c’est bon que de venir « comme un mec » !
Je viens de jouir et chacune de mes fibres résonne longuement du plaisir qui les a fait vibrer, comme les cordes d’un piano après la dernière note puissante qui conclut une Sonata.
Je me sens tout sens dessus dessous, je suis bien secoué après ma première fellation « active ». Enfin, après la première fellation que j’ai reçue dans un rôle différent à celui qui m’a été imposé jusque-là. Car dans la fellation, comme dans la sodomie et dans tout autre jeu sexuel, le statut d’« actif » et de « passif » dépend de la façon de voir les choses. Dans la fellation, l’actif est-il au final celui qui se fait sucer sans rien faire, si ce n’est prendre son pied ? Ou alors, au contraire, l’actif est-il celui qui s’active pour offrir le plus grand plaisir à son partenaire ?
Ma jambe glisse sur le côté du lit et Gabin ne manque pas de venir se frotter contre elle. Ce qui entraîne un beau sourire amusé et un peu enfantin sur le visage de ce beau Stéphane.
Oui, le labrador se frotte contre moi. Et son maître ne tarde pas à en faire de même. Il vient s’allonger à côté de moi sur le lit, sur un flanc. Sa main libre caresse mes cheveux, mon front, mon cou. Et pendant que Stéphane me câline, voilà que Gabin se met à remuer dans tous les sens, l’air d’un chien qui a envie de jouer ou d’attirer l’attention.
« Il est jaloux !
— Pauvre chien, je te vole ton maître, je plaisante.
— Il n’est pas jaloux de toi, mais de moi.
— Comment ça ? je m’étonne.
— Il est jaloux que je puisse câliner un garçon aussi mignon que toi !
— C’est toi qui es mignon, Steph. »
Ses caresses sont si douces, son sourire si charmant. Ses mots, eux aussi, me font un bien fou. La douceur et la bienveillance qui se dégagent de son être tout entier lui donnent un côté craquant qui le rend définitivement séduisant. Oui, chez ce mec, tout est gentillesse, sensibilité, sensualité et douceur. Une douceur rassurante, apaisante, et néanmoins très virile.
Je laisse mes lèvres glisser sur sa joue, descendre sur sa mâchoire, se perdre dans son cou. Notre étreinte se délie tout naturellement, et Stéphane se retrouve allongé sur le dos. Et moi, allongé sur lui. Ma bouche parcourt son torse, se perd dans cet univers velu, tiède, doux. Ce gars a un petit côté nounours tout doux que je trouve vraiment craquant. Je me découvre un goût pour d’autres morphologies, autres que celle aux muscles saillants. Chaque millimètre de sa peau dégage une sensualité débordante.
Je laisse mon nez glisser le long des petits poils qui relient son nombril à son pubis, j’arrive à la lisière de l’élastique de son boxer orange et blanc déformé par la bosse crée par sa queue encore inconnue.
Je la caresse avec mon nez à travers le tissu, en guettant les délicieuses petites odeurs de mec propres à cet endroit. Mes narines sont aux aguets, et elles finissent par capter quelques bonnes petites notes de phéromones mâles. C’est tout léger, mais terriblement excitant.
Tout comme il y a quelque chose d’extrêmement grisant dans l’attente de découvrir l’intimité, les attitudes, les envies encore inconnues d’un mec avec qui nous nous apprêtons à coucher pour la première fois. C’est pourquoi je retarde cet instant, savourant l’attente de ce bonheur.
L’envie de la découverte finit quand même par me pousser à descendre son boxer. Je caresse avidement du regard cette queue bien tendue. Mais très vite, l’envie d’offrir du plaisir à ce charmant garçon a raison de ma contemplation.
Mes premières caresses buccales sont toutes légères. Mais je passe rapidement « aux choses sérieuses ». C’est beau de voir un garçon frissonner sous les coups de sa propre langue. J’ai envie de lui faire autant plaisir qu’il m’en a fait. Je suis enchanté par cette complicité de peau, de ressentis et d’envies qui est en train de se créer entre nous. C’est un bonheur inouï que de sentir ses mains parcourir mon corps, exciter mes points sensibles. Je suis bouleversé par cette sensation nouvelle, la sensation de ne plus être uniquement l’objet du plaisir d’un beau mâle, mais de me sentir désormais un garçon à qui on a envie de faire plaisir sans réticences.
Avec Stéphane, ni de soumission ni de domination, juste l’envie partagée de donner autant de plaisir que d’en recevoir.
Avec Jérém, le sexe est une évidence, ses envies, des ordres, le faire jouir, une urgence, la tendresse, un mirage.
Avec Stéphane j’ai juste envie d’être bien, de prendre le temps, de partager du plaisir et de la tendresse.
Stéphane saisit mes épaules. Je suis son invitation tactile, je relève mon buste, et mon visage se retrouve à la même hauteur que le sien, nos regards se rencontrent. Et le sien est clair, doux, toujours et encore.
Je suis habitué à un garçon au corps et à l’esprit inaccessibles, au caractère abrupt, imprévisible. Stéphane est au contraire quelqu’un de simple, d’apaisé. Stéphane me donne envie de m’abandonner dans des bras chauds et robustes, de me laisser aller, d’être moi-même. Il me fait me sentir en confiance, il me fait me sentir compris, accepté, aimé pour celui que je suis. Avec Stéphane, je me sens en accord avec moi-même, je me sens en sécurité.
Nos regards restent suspendus l’un à l’autre, et je ressens cela comme une caresse, une caresse de son esprit au mien.
Stéphane approche son visage du mien. Et pendant qu’il m’embrasse fougueusement, ses mains animées par le désir, par la tendresse, par l’amour glissent fébrilement dans mes cheveux.
« J’ai envie de toi, Nico » je l’entends chuchoter tout près de mon oreille.
Puis, voyant mon hésitation – il ne sait pas que mon hésitation n’est en réalité autre chose que surprise et bonheur – il ajoute :
« Mais je comprendrai que tu ne sois pas prêt. »
Pour la première fois on me demande si j’ai envie, on s’intéresse à mon envie. Stéphane est prêt à accueillir un « oui » avec bonheur mais également à accepter un « non » sans me jeter.
Là encore, c’est tellement différent de ce que j’ai connu jusque-là. Avec ce connard de Jérém, j’aime ça, sentir son envie de mec, sentir que je n’ai pas mon mot à dire, que c’est « ça » ou rien du tout. J’ai kiffé ça depuis notre toute première « révision ». De toute façon, je n’ai jamais eu mon mot à dire avec lui. Est-ce que lorsque ces rôles s’établissent au lit, ils finissent par régir une relation tout entière ?
Avec Stéphane, la configuration n’est pas du tout la même. Avec lui, mon envie compte. Et j’apprécie cette attention à sa juste valeur.
Je ne sais pas en effet si je suis prêt pour cela, à me laisser prendre par un autre garçon que mon Jérém, le premier garçon avec qui j’ai couché. Le garçon dont, malgré tout, je suis toujours amoureux. Le garçon que j’ai dans la peau. Je ne sais pas si je suis prêt à vivre cette « comparaison » entre garçons.
Mais son attitude, son tact, sa douceur finissent par faire tomber toutes mes réticences.
« Moi aussi j’ai envie de toi » je finis par lui répondre, le cœur qui tape à mille dans ma poitrine.
Stéphane me sourit.
« T’es vraiment sexy comme garçon » il me lance de but en blanc en me serrant dans ses bras très fort.
— C’est toi qui es sexy, Stéphane. »
Sa main droite redescend vers mon bassin, sa paume tiède et douce me branle avec une douceur extrême. Et c’est excessivement plaisant. Je surprends Stéphane en train de me regarde prendre mon pied, et ça en rajoute encore à mon excitation. Mon deuxième orgasme approche dangereusement.
« Arrête Steph, sinon je vais encore jouir ! »
Sa main quitte ma queue pour aller ouvrir le tiroir de sa table de chevet. Elle en sort une capote, ainsi qu’un tube de gel. Je ressens un petit pincement de jalousie, une jalousie mal placée, certes, mais bien présente, en m’imaginant que ce charmant Stéphane a couché avec d’autres gars dans ce même lit.
Je le regarde déchirer l’emballage, examiner le préservatif pour en déceler le sens, le dérouler sur sa queue. Je trouve tous ces gestes terriblement excitants.
Stéphane s’allonge sur moi, nos torses se rencontrent, nos queues se mélangent. Nous nous embrassons et nous nous caressons longuement.
Soudain, mon regard est capté par un mouvement sur le côté du lit.
Une fois encore, Gabin est en train de nous mater avec ses grands yeux tendres et étonnés. Je sens que je vais rire, et c’est le genre de truc qui peut tout à fait gâcher l’instant magique. J’essaie de me retenir, mais je sais déjà que je ne vais pas y arriver.
Dès que je croise son regard de chien, je sais instantanément qu’à ce jeu du « qui rira le premier » l’animal a un avantage sur l’homme. Car, si l’animal ne sait pas rire, il possède néanmoins un fort potentiel comique.
J’essaie de me retenir mais je ne peux rien y faire, à un moment j’éclate dans un rire puissant.
« Désolé, je lance à Stéphane, en indiquant le Noir, c’est de sa faute ! »
Stéphane se laisse lui-aussi aller à un petit sourire amusé et on ne peut plus charmant.
« Allez, ouste, va voir ta gamelle » il lance à l’adresse de l’animal, sans succès. Gabin tourne légèrement la tête mais fait la sourde oreille. Il est trop ce chien. Stéphane essaie de le faire partir avec des ordres plus fermes mais le labra ne bouge pas d’un poil.
Au final, il doit quitter le lit et mon corps pour le sortir de la chambre. La cessation soudaine du contact avec son torse doux et chaud me laisse frustré. Ça ne dure qu’un instant, mais ça me manque déjà. Vite, Steph, reviens !
Dès son retour, Stéphane attrape le tube de gel, et en enduit généreusement sa capote. Il en fait également couler sur ses doigts avant de l’étaler tout doucement sur ma rondelle.
Un instant plus tard, Stéphane vient tout doucement en moi. Il m’embrasse. Il est en moi et moi en lui. Je suis à lui et lui à moi. C’est beau cette complicité, cet instant magique où la tendresse est aussi importante que le plaisir, et où le mélange des deux démultiplie le bonheur sensuel. Eh, non, il n’y a pas que la baise dans la vie. On peut aussi faire l’amour.
Stéphane est à la fois doux et entreprenant, attentionné et fougueux. Nous prenons notre plaisir ensemble, nous nous soucions chacun du plaisir de l’autre.
C’est beau de voir un beau garçon en train de jouir, le voir s’envoler seul vers les hauteurs de ce plaisir ultime.
C’est bon le voir pousser un râle puissant et tenter de l’étouffer sans entièrement y parvenir.
Et, tout juste l’orgasme passé, c’est magique de le voir s’essuyer le front de la transpiration, l’entendre pousser un bon soupir de bonheur.
Et c’est incroyablement beau et rassurant que de le voir me sourire, de le voir se pencher sur moi pour m’embrasser.
Ça change tellement de la froideur, de la distance, de cette inévitable cigarette « d’après » que j’ai connues jusque-là.
Un gars qui s’assume, ça fait une grande différence.
Commentaires
ZurilHoros
23/06/2020 07:46
Ca fait plaisir de lire ce nouvel épisode qui nous transporte dans une toute autre ambiance. Autre ambiance, autre lieux, autre lumière, autre garçon. Je suis un peu comme Elodie qui trouve son cousin « désespérant » , en fait pas qu’un peu mais carrément. Ce garçon, si il souffre vraiment de se retrouver dans cette nasse affective sans issue, devrait consulter. Mais à ce moment de sa vie, vu son âge, je pense qu’il n’est pas très conscient et qu’il se complait à jouer à être tour à tour victime et sauveur de son bourreau. Mais c’est qu’il le veut bien, donc il y trouve un bénéfice, car on trouve toujours un bénéfice à faire ce qu’on fait. Mais il semble que dans cet épisode, il quitte le sombre pour aller vers le soleil. Est ce que cette rencontre, qu’il attrape comme une bouée de sauvetage, va lui apporter quelque chose ou est-ce qu’il va y trouver une raison de plus de replonger vers son bourreau. Peut être que seules les sensations fortes sont susceptibles de le faire vibrer. Pour ressentir des sensations, des émotions, il faut être en mesure de les identifier.
ZurilHoros
05/06/2020 08:21
Il y a une mauvaise direction du lien
Laisser un commentaire