Suivre Jérém&Nico :    / HDS dashboard       DISCORD chat      Facebook    Écrire à Fabien    

JN01047 Rencontres en ville et nouveau dilemme

Mercredi 27 juin 2001.

C’est une tristesse que j’amène avec moi en rentrant à la maison, en fin d’après-midi. C’est une tristesse que je traîne le soir, la nuit, et le jour suivant. Je n’ai pas envie de sortir de la maison, je n’ai même pas envie de sortir de ma chambre, ni de mon lit.

Ce n’est que le surlendemain que je me décide enfin à aller me balader en ville pour essayer de me changer les idées.

J’ai bien dit « essayer », car ce n’est pas une mince affaire. Le fait est que dans chaque allée, chaque rue, sur chaque façade de cette ville, j’ai l’impression de retrouver le souvenir – que ce soit de bonheur, d’excitation, ou de chagrin – d’un instant, et ils sont nombreux, où mon cœur a battu à la chamade pour mon Jérém.

Je traverse la ville d’un bout à l’autre, en long, en large et en travers. En fin d’après-midi, lorsque je remonte la rue de Metz, une surprise m’attend. Il est encore loin, mais je suis certain de ne pas me tromper.

Lunettes de soleil, débardeur blanc, short noir : Stéphane approche à grand pas.

Je ne crois pas qu’il m’ait vu, pas encore. Mais nous marchons l’un vers l’autre, et dans une poignée de secondes il va me capter.

A cet instant précis, je ne me sens pas très à l’aise. Stéphane, le mec qui m’a fait connaître la douceur du plaisir entre garçons, le gars qui m’a fait comprendre que je méritais mieux qu’un mec qui veut juste se vider les couilles, va croiser ma route. Je vais devoir lui parler. Je ne sais même pas comment je vais pouvoir soutenir son regard, alors que 48 heures plus tôt j’ai replongé avec Jérém…

Je réalise à cet instant que, malgré mes bonnes résolutions prises à Gruissan, je ne lui ai même pas envoyé le sms qu’il m’avait demandé lorsqu’il m’avait laissé son 06, alors que j’avais trouvé son geste extrêmement touchant.

Alors oui, j’ai pas mal de raisons de me sentir fautif et mal à l’aise vis-à-vis de Stéphane.

Pendant un court instant, j’ai envie de faire demi-tour, de rentrer dans n’importe quelle entrée d’immeuble, de tout faire pour l’éviter.

Mais il est déjà trop tard. Je le vois soulever ses lunettes, avec le même geste que le premier jour, après sa course pour rattraper Gabin. Je le regarde, il me regarde, il me sourit, j’essaie de lui sourire.

« Salut » je lui lance, alors qu’il se penche vers moi pour me faire la bise.

« Salut, il me semblait bien que c’était toi. Ça va ? ».

« Ça va, ça va… ».

« C’est drôle, ce matin je me demandais justement comment ça se passait pour toi ».

« Je suis désolé de pas t’avoir envoyé de sms… ».

« T’inquiètes… ».

« Après la dernière épreuve du bac le vendredi, je suis parti à Gruissan avec ma cousine et on vient tout juste de rentrer… et j’avais laissé ton numéro à Toulouse… ».

« C’est pas grave. Alors, ça s’est bien terminé le bac ? ».

« Ça a été, je pense, j’attends les résultats… ».

Ce gars est vraiment, vraiment adorable. Et moi, je suis vraiment mal à l’aise. Car je ne mérite pas la gentillesse de ce charmant garçon, ni la tendresse qu’il m’a offerte lors de notre unique rencontre, et encore moins la considération qu’il me témoigne. L’autre jour, à la piscine, j’ai replongé dans tout ce qui n’est pas bon pour moi, je suis un cas désespéré et je n’ai pas le droit de faire perdre du temps à un gars aussi génial.

« Comment va Gabin ? » je lui demande, en essayant d’oublier mon malaise.

« Bien, bien… je crois qu’il t’aime bien… ».

« Moi aussi je l’aime bien… ».

J’ai l’impression que dans le sens de ses mots, il n’y a pas que Gabin qui m’aime bien. Tout comme, dans celui de mes mots, il n’y a pas que Gabin que j’aime bien.

C’est là qu’un mouvement de l’autre côté de la rue attire mon regard. Un mouvement provoqué par une silhouette masculine.

Physique de fou, t-shirt noir avec échancrure scandaleuse, cheveux bruns, regard encore plus brun : Jérém marche sur le trottoir d’en face.

J’ai la nette sensation qu’il est en train de me fixer, le regard mi interrogatif, mi intrigué. Oui, je crois bien que mon beau Jérém est en train de se demander qui est ce type avec qui je suis en train de discuter, et avec qui je dois avoir l’air de plutôt bien m’entendre.

Une sensation qui devient rapidement certitude lorsque son regard s’assombrit à vue d’œil, comme le ciel avant l’orage. Je donnerais cher pour savoir ce qui se passe dans sa tête à cet instant précis…

Un instant plus tard, le bogoss détourne brusquement son regard, il vise droit devant lui et il trace, en accélérant le pas.

Oui, je donnerais cher pour savoir ce qui se passe dans sa tête à cet instant précis…

« Ça te dit d’aller prendre un verre, un soir ? » me propose Stéphane.

Ce gars est vraiment, vraiment adorable.

Et là, d’un coup, tout semble s’éclaircir dans mon esprit. Avec Jérém c’est fini. Ce qui s’est passé l’autre jour à la piscine a été une dernière, super excitante, plaisante erreur. Et même si cette erreur a été extrêmement plaisante, je n’ai aucun avenir avec Jérém, car nos vies vont se séparer. Et puis, de toute façon, Jérém ne sera jamais un homo assumé, il sera tout au plus un bi non assumé qui cherche un cul de mec à baiser quand l’envie lui en prend.

Non, Jérém n’est pas le gars qu’il me faut. Je dois l’oublier, et profiter de l’été de mes 18 ans. Et profiter de Stéphane pendant les quelques jours avant son départ. Et tant pis si le temps nous est compté, j’ai le sentiment que côtoyer un gars comme lui ne peut que me faire du bien. « Avec plaisir… demain soir si tu veux… ».

« Parfait… on dit vers 19h30 ? On ira manger un bout en ville… ».

« Très bien… ».

Après avoir accepté l’invitation de Stéphane, je me sens serein, apaisé. Stéphane a ce pouvoir sur moi, celui de me faire sentir bien.

Hélas, mon apaisement sera de courte durée. Le lendemain à 18h45, alors que je me prépare pour aller rejoindre Stéphane, je reçois un sms. Je me précipite sur mon téléphone, croyant trouver un mot d’Elodie dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis quelques jours.

Que nenni, Elodie m’a oublié. Et je ne peux pas croire à ce que je lis :

« Vien au vestiaire rugby tout de suite ».

Un message de Jérém. Et mon cœur s’emballe.

Retrouve dans la galerie médias des coups de cœur pour des photos, des films et séries, des livres et bientôt de la musique.

Un film poignant. Avec un jeune acteur à la beauté bouleversante. Film complet sur Dailymotion en cliquant sur la photo.

Une histoire d’amitié authentique et poignante.

Deux acteurs incandescents.

La découverte de l’amour, du premier amour, le plus fort de tous.

Un autre film qui m’a beaucoup ému

Tu peux aider Fabien à écrire ses histoires !

Deux méthodes possibles :

OU

Merci FanB pour tes corrections et ton aide précieuse.

Merci Yann pour les graphismes du site et ton soutien.

Merci aux mécènes de tout temps, et en particulier à Cyril et Virginie, dont le soutien perdure depuis 2016.

Merci à vous tous pour votre fidélité et vos commentaires.

L’histoire de Jérém&Nico rentre dans sa phase finale.

Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *