Suivre Jérém&Nico :    / HDS dashboard       DISCORD chat      Facebook    Écrire à Fabien    

JN01042 Bac, jour 4 : les Maths et l’Anglais

Le jeudi matin, je me réveille avec la tête à l’envers : je n’ai pas trop dormi, j’arrive au lycée les yeux explosés.

Jérém, quant à lui, il a l’air de péter la forme : habillé d’une chemise manches courtes avec des rayures croisées, dessinant un motif à petits carreaux sur des tons de bleu et de rouge, il est craquant à souhait.

Jérém approche et le temps semble ralentir, jusqu’à s’arrêter. Le désir prend définitivement le pas sur la raison, la colère, la déception, sur tout.

Oui, Jérém approche, et il s’arrête dire bonjour à ses potes, la bande des « jeunes mâles premiers » de notre classe. Jérém n’est qu’à quelques mètres de moi, si proche et pourtant si loin, et sa présence qui me met brutalement face à l’un de ces mystères qui font la légende des petit cons dans son genre : le questionnement à jamais sans réponse, la brûlante envie de savoir où est-ce que ce genre de bombasses mâles arrivent à dégotter ce genre de vêtement qui les mettent autant en valeur.

A la limite, cela peut s’expliquer pour les t-shirts : quand on a un physique comme le sien, il suffit de s’habiller avec un t-shirt une taille en-dessous, et le tour est joué, la magie opère à coup sûr.

Mais là où il faudrait qu’on m’explique, c’est comment une simple chemisette en taille standard – et en tissu non extensible – arrive à épouser aussi bien son dos, ses épaules, son torse. Comment elle arrive à redessiner aussi précisément le relief de ses pecs sans avoir l’air ni d’être trop petite ni de tirer sur les boutons. Et comment la manchette arrive à tomber pile un centimètre au-dessus de son tatouage, tout en enveloppant ses biceps avec une précision diabolique. Oui, comment tout cela est-il possible ?

C’est simple, cela s’explique par la théorie des « fringues de bogoss » :

« Tout physique de bogoss plongé dans un vêtement quel qu’il soit possède la propriété de faire paraître ledit vêtement comme étant conçu sur mesure pour lui, le contenu et le contenant se mettant réciproquement en valeur ».

Oui, mon beau Jérém sait s’habiller pour se mettre en valeur. Et puis, tant qu’à faire, il y met bien les formes : les deux premiers boutons du haut sont ouverts, les pans écartés, laissant bien en vue sa chaînette de mec, le bas retombe négligemment par-dessus le short.

Mais oui, mon Jérém, tu n’es jamais assez sexy. Mais comment vais-je pouvoir me concentrer sur les maths, alors qu’en rentrant dans la salle d’examen tu es passé à côté de moi, ce qui m’a permis de capter la fraîcheur de ton déo de mec ? C’est un nouveau déo, et cela suffit à me mettre en fibrillation. C’est fou à quel point le moindre changement chez Jérém me fait carrément perdre la raison.

L’épreuve commence, et c’est bien une épreuve : j’ai beau essayer de garder mes yeux rivés sur la feuille, mes narines me parlent sans cesse de lui. La brise rentre par les fenêtres ouvertes, caresse son corps et se charge de délicieux arômes masculins. Puis, elle vient à moi, chatouillant mes sens, étourdissant mon cerveau, attisant mon désir.

Je me fais violence pour ne pas lever les yeux de ma copie, pour ne pas céder à l’appel viscéral de sa beauté masculine, une beauté en perpétuelle évolution, donnant à tout son être ce quelque chose d’insaisissable qui le rend définitivement indispensable à mes yeux. Midi arrive, il faut rendre les copies. Jérém se lève un instant avant moi, il est parmi les premiers à se presser à la sortie de la salle. Quelques instants plus tard, alors que je me trouve ralenti par les camarades, il est déjà dans le couloir. Et il disparaît de ma vue.

Au fond de moi, je ne sais même pas ce que j’espère, car je crois bien qu’il n’y a plus rien à espérer de lui. Tout ce qui me reste à faire, c’est essayer de l’oublier, essayer de m’habituer à l’idée que je ne coucherai plus jamais avec lui.

Lorsque j’arrive enfin à gagner le couloir, j’avance sans même le chercher du regard, convaincu qu’il est déjà loin.

Mais Jérém n’est jamais là où je l’attends, je devrais le savoir, à force.

Je n’ai pas fait dix pas dans le couloir que je repère le bomâle brun près de la sortie du lycée, en train de discuter avec quelques camarades, toujours les mêmes, ceux du gang des « vrais mecs ».

Je ralentis mon allure, alors que mes yeux ne peuvent quitter sa plastique.

Certes, le bobrun ne m’adresse aucun signe, il continue à discuter avec ses potes comme si de rien n’était. Pourtant, son regard en biais m’apporte la presque certitude qu’il a remarqué ma présence. Je ne peux m’empêcher de ressentir un frisson au fond de moi et de me dire que, peut-être…

Mais à quoi bon, au fond ? J’en ai marre de me laisser baiser le lundi et de me faire jeter le mardi, de me laisser à nouveau charmer le mercredi et humilier le jeudi. J’en ai marre de ce sempiternel jeu du chat et de la souris, de ce « je t’aime, moi non plus » qui m’épuise.

Alors, autant partir au plus vite, partir loin, loin des yeux, loin du cœur, loin du désir. Plus je me tiendrai loin de lui, plus vite je l’oublierai.

Pour quitter le lycée, je suis obligé de passer à moins de deux mètres de lui et de sa bande. Je prends sur moi, je regarde droit devant, je respire profondément, j’accélère mon pas. Un instant plus tard, après avoir réussi à franchir le mur invisible de son nouveau déo de mec, je me retrouve dans la cour du lycée.

La lumière du midi m’éblouit. Pourtant, enfin délivré de son image, de sa présence, je me sens bien, apaisé. Le soleil sur ma peau est agréable, je trace jusqu’à la place du Capitole, j’achète un sandwich.

Je m’étais dit qu’après avoir mangé, et avant de retourner au lycée pour l’épreuve d’anglais, je réviserai un peu. Mais là, après avoir avalé mon sandwich, j’ai très envie de marcher.

Je traverse la place du Capitole et mes pieds m’amènent vers la rue de la Pomme. Je crois bien que j’ai envie de revenir à St Etienne, là où la veille  j’ai croisé ce charmant Stéphane.

Je sais qu’il n’y aucune chance de le recroiser à cette heure-ci, je sais que je n’oserais pas aller à son appart, pourtant je laisse mes jambes m’y amener.

Dix minutes plus tard, je suis devant la silhouette monumentale de la Cathédrale. Et alors que mon esprit flotte au beau milieu des odeurs de cuisine qui se dégagent des terrasses, je cherche des yeux ma place de la veille, et je suis content de voir qu’elle semble m’attendre.

Je m’en approche et je m’y installe. Dès que mon corps se pose sur l’herbe, je ressens une intense sensation de bien-être. Je m’allonge comme la veille, je me plonge dans l’ambiance vivante de cet endroit charmant.

Je mets un réveil à mon portable, ce serait fâcheux de m’endormir et de rater l’anglais. Puis, je ferme les yeux et j’essaie de me détendre. De toute façon, réviser à une heure du bac ça ne sert à rien. D’autant plus que je n’ai pas du tout la tête à ça.

Comme la veille, le vent caresse ma peau, et c’est tellement agréable. Comme la veille je me laisse bercer par les bruits de la rue, par les piaillements des oiseaux cachés dans les arbres, par les quelques bribes de conversation de passants ou de gens en terrasse pas trop loin de moi, par les bruits de couverts tintant sur les assiettes. Partout, autour de moi, j’entends la vie grouiller, la douce mélodie du temps qui s’écoule au rythme de l’heure du Midi Toulousain.

Mais, à la différence de la veille, Gabin ne viendra pas me faire des câlins.

Je dors pendant une heure, j’émerge juste avant le réveil. Pendant la sieste, je crois que j’ai rêvé de Stéphane, ou de Jérém, ou des deux.

J’ai peut-être un peu trop dormi, je me sens vaseux, j’ai du mal à me mettre sur pied, puis à mettre un pied devant l’autre. J’arrive au lycée comme un automate. Je me sens davantage fatigué qu’avant de faire la sieste, je n’ai vraiment pas envie de passer l’après-midi enfermé dans une autre salle, devant une autre copie. Je n’ai pas du tout envie de revoir Jérém pendant trois heures encore. Pourtant, j’ai le bac d’anglais à passer. Et je ne peux pas y déroger.

Lorsque j’arrive au lycée, le petit con est déjà là, avec sa chemisette du matin qui lui va comme un gant. Il est assis sur le rebord d’un grand bac à fleurs. Pour étonnant que cela puisse paraître, il est seul, en train de fumer une clope.

Je le vois, il me voit, je le regarde, il me regarde, il me sourit, je lui fais la gueule, il me lance un geste de la tête qui semble vouloir dire « approche ». Je suis fatigué, je lui en veux toujours pour le râteau qu’il m’a mis la veille. Alors, je passe mon chemin.

Le bogoss m’appelle avec un sifflement court mais claquant, comme on ferait avec son chien : ça m’énerve. Je ne réfléchis pas, je lui fais un doigt d’honneur.

Je crois que je n’en peux plus de son arrogance, de sa désinvolture à me prendre, à me jeter et à me reprendre quand ça lui chante. Je n’en peux plus de le voir me délaisser, puis revenir comme si de rien n’était. Et puis, c’est quoi ce geste de la tête, c’est quoi ce sifflement ? Il veut quoi de moi ? Au fond, je m’en fiche.

Ou pas. Un instant plus tard, je regrette déjà mon geste. En vrai, j’ai envie de savoir ce qu’il me veut. Et alors que je capte du coin de l’œil son expression mi-étonnée et mi-vexée, je trace mon chemin, je rentre dans le lycée, direction les chiottes.

C’est en passant la porte battante que j’entends un bruit derrière moi, suivi d’une manœuvre d’approche plutôt brutale : quelqu’un me bouscule, je me retrouve plaqué contre la porte de l’une des cabines.

Cette scène m’en rappelle une autre, dans d’autres chiottes, dans un autre endroit, une nuit, quelques jours plus tôt, un petit règlement de différends entre jeunes mâles.

Oui, un décor de chiottes, un bobrun en colère, ça m’a l’air d’un film déjà vu. A la seule différence que là, c’est moi qui suis la cible de la colère du personnage principal. C’est beau mon bobrun lorsqu’il est en colère. Une partie de moi est heureuse de l’avoir mis dans cet état, heureuse de constater que si je n’ai pas le pouvoir de le faire tomber amoureux de moi, j’ai quand même le pouvoir de l’énerver.

Jérém se tient devant moi, ses yeux fulminent. Ah, putain, qu’est-ce qu’il est craquant !

« Tu m’as fait quoi, là, tout à l’heure ? » il me balance, sur un ton plutôt énervé.

« Fiche-moi la paix ! » je tente de me dégager, en piochant dans son répertoire favori.

Sa colère attise ma colère, mais je n’arrive pas à croire que cette dernière me pousse à lui parler sur ce ton désinvolte. J’ai presque l’impression de vivre la scène de l’extérieur.

« Qu’est ce qui t’a pris ? » il m’interroge.

« Va te faire foutre ! ».

Ce ne sont vraiment pas des mots à dire à un bobun déjà vexé. Jérém me bouscule une nouvelle fois, je me rebiffe. Je me jette sur lui, mes mains percutent ses pecs comme je l’ai vu faire au mec dans les chiottes du Shangay. Mais ses pecs sont solides, et le gars encaisse ma charge sans bouger d’un poil. Jérém revient aussitôt à la charge, il m’attrape par les épaules, me fait pivoter, ses mains et son corps tout entier m’entravent, ce qui décuple ma colère.

« T’as dit quoi, là ? » il insiste, mauvais.

« Je t’ai dit de me foutre la paix ! » je lui balance, de plus en plus en colère.

Un instant plus tard, je profite d’un relâchement de ses muscles pour me dégager. Je me retourne, je lui fais face.

« Arrête de me prendre pour un con ! » j’y vais direct.

« Mais qu’est-ce qui te prend ? ».

« T’as vu comment tu m’as jeté hier ? ».

« C’est donc ça le problème, ma bite te manque ? » il me chuchote, encore plus mauvais.

Je suis à deux doigts de lui balancer à la figure que sa bite n’est pas la seule au monde, et que la veille j’en ai vu une autre, et que j’ai plu à un charmant garçon prénommé Stéphane.

Il sait très bien que ce n’est pas (uniquement) une question de queue, mais ça doit bien l’arranger de se dire que notre relation est pour moi la même chose que pour lui, à savoir, un plan baise plus ou moins régulier. Comment lui expliquer ma colère et ses raisons, alors que pour lui tout paraît si normal, alors que notre relation lui convient parfaitement en l’état ?

« Arrête un peu de te la péter ! » je lui balance, exaspéré.

« Tu veux la voir ma bite ? » il me lance de but en blanc.

« Arrête ça, je te dis… je n’en peux plus que tu me traites comme ça ».

Je bous. J’ai envie de lui, j’en ai une envie complètement déraisonnable. Mais pas dans ces conditions, pas face à cette attitude odieuse. Mon désir et mon amour propre sont, comme souvent, en conflit direct. Pourtant, à cet instant précis, le second semble enfin l’emporter sur le premier.

Mais c’est sans compter avec les ressources du bobrun.

« Alors, tu n’aimes pas que je te traite comme ça… c’est ce qu’on va voir… ».

Et ce disant, il m’entraîne dans une cabine. Ses gestes sont fermes, sans appel. Je suis toujours très en colère, mais je me laisse faire. Le bogoss me fait avancer vers le fond du petit espace, et il referme la porte derrière lui. Avec des gestes précipités, il défait sa boucle, sa braguette, il baisse son short et son boxer et il dévoile sa queue encore au repos, mais déjà tellement belle. Sa main se pose lourdement sur mon cou, m’arrachant de ma contemplation. Il m’oblige à me mettre à genoux, m’attire sans ménagement vers son entrejambe, colle mon visage contre ses couilles. Et alors que ma langue lèche déjà la peau douce de ses bourses, sa queue monte très vite.

Un instant plus tard, les pans de sa chemisette ouverts jusqu’au dernier bouton caressent mes joues, son torse magnifique et parfumé se dévoile devant mes yeux, sa bite bien raide et bien chaude coulisse entre mes lèvres.

L’avoir en bouche, c’est un bonheur absolu. Dès que ma langue effleure son gland, dès que mes lèvres jaugent son gabarit, dès que ma bouche est remplie par son engin, je lui pardonne tout. Je ne suis plus que désir, le désir de le faire jouir.

Je sais que je ne devrais pas me laisser faire, le laisser faire de moi son vide-couilles, mais je n’ai pas la force de m’interdire de profiter de sa queue, alors que je ne sais même pas si je vais la revoir un jour. Tout est bon à prendre, lorsqu’on ne sait pas s’il y aura un demain.

Le bogoss ne se laisse pomper que pendant un court moment. Non seulement on risque de se faire gauler, mais l’heure de l’épreuve d’anglais approche.

Ainsi, au bout d’un moment, sa main saisit ma tête, elle la maintient fermement, alors que son bassin envoie des coups de reins impitoyables. Le bogoss ne tarde pas à jouir, à m’inonder la bouche avec plusieurs jets chauds et denses. Pendant qu’il vient, sa main fermement plaquée sur ma nuque m’intime d’avaler : ce qui décuple mon envie de m’exécuter.

Je laisse son goût de mec s’étaler dans mon palais, imprégner ma langue, avant de le laisser couler lentement dans ma gorge. Putain qu’est-ce que j’aime le voir, le sentir jouir ! Et putain, qu’est-ce que j’aime le goût de son jus !

Son dernier jet vient tout juste de jaillir, que déjà il recule son bassin, tout en repoussant mes épaules de ses deux mains. Sa queue toujours raide ne reste pas longtemps offerte à mon regard, le petit con remonte très vite son boxer et son short.

Et pendant qu’il referme quelques boutons de sa chemisette, je l’entends me glisser froidement, sur un ton arrogant, effronté, odieusement sûr de lui :

« Ça va mieux, là ? Ça t’a calmé ? ».

Petit con, je t’en foutrais ! Evidemment que pour mon corps ça va mieux, car j’adore le sexe avec toi. Mais pour mon tout le reste, non, ça ne va pas mieux, ça va même pire, et ça ne m’a pas calmé du tout, bien au contraire.

Comme chaque fois après le sexe avec Jérém, j’ai l’impression de m’être donné à un garçon qui se fout de moi, pourvu que mes caresses sur sa queue soient douces. Et l’après baise est triste, terriblement, insupportablement triste.

Alors non, petit con, ça ne va pas mieux. En te regardant refermer les quelques boutons de ta chemisette avant de te tirer, je pense déjà au fait que dans un instant je me retrouverai seul dans ces chiottes puantes, envahi par un sentiment d’humiliation et de tristesse infinies, en train de me demander si je ne représente vraiment pour toi qu’un vide-couilles dont tu peux te passer sans état d’âme. Alors que toi, Jérém, tu es tout pour moi.

Pourquoi je n’ai pas écouté Stéphane, pourquoi je n’arrive pas à t’empêcher de me faire du mal ? Si seulement tu pouvais avoir en toi une fraction de la tendresse de ce mec.

J’ai envie de lui dire tout cela, mais ce n’est ni le bon endroit, ni le bon moment. Aussi, le courage de le faire fait défaut. Alors, en attendant son départ, je me tais, je fais semblant de ne pas avoir entendu ses mots désinvoltes.

Mais le petit con ne peut pas s’empêcher d’en remettre une couche :

« Un bon coup de bite ça remet vite les idées en place… ».

Ses mots d’insupportable petit macho ont le pouvoir de raviver aussitôt ma colère. Je ressens une soudaine envie de l’envoyer chier, mais le bogoss va bientôt quitter le petit espace.

Je le regarde se retourner, ouvrir la porte, la claquer derrière lui, quitter les chiottes sans un mot, sans un regard.

Je prends une profonde inspiration, je me relève, je tends l’oreille pour m’assurer que personne n’est rentré aux chiottes et je quitte la cabine à mon tour.

J’avance vers un lavabo, je me rince longuement le visage pour retrouver mes esprits. Je me regarde dans le miroir, mon visage est tout rouge, j’essaie de me ressaisir. Je coupe l’eau. Pendant que je m’essuie les mains, deux camarades déboulent en rigolant et se dirigent vers le mur des pissotières.

Deux minutes plus tard, je suis assis devant ma copie d’anglais. Ma concentration avait déjà été du genre aléatoire le matin, à tête reposée, à cause de la présence de mon bobrun, sublimée par cette chemisette diabolique. Mais alors, cet après-midi, après cette baise impromptue, avec son goût persistant dans ma bouche, avec mon palais vibrant du souvenir de ses coups assénés sans ménagement : là, vraiment, je ne sais pas comment je vais pouvoir travailler.

Je crois que l’anglais, c’est foutu. Impossible de décoller mes yeux de cette chemisette, de ce col si sexy qui effleure la naissance de ses cheveux, cet endroit si doux que je rêve d’effleurer avec mes doigts, d’embrasser, de câliner. Impossible de ne pas revoir encore et encore les deux pans de sa chemisette ouverts et ondulant au rythme de ses coups de reins, pendant qu’il me baisait la bouche quelques minutes plus tôt.

Je boucle ma copie tant bien que mal et dès la fin de l’épreuve, je me précipite hors de la salle, hors du lycée, loin de Jérém, loin de ce désir qui me ravage, loin du désarroi insupportable que son assouvissement m’apporte immanquablement.

Je marche vite, en quelques minutes je suis à St Michel. Je rentre chez moi et j’apprécie de retrouver l’ambiance rassurante et familière de la maison.

« Ça s’est bien passé ? » m’interroge maman.

« Oui, maman, très bien… (j’ai les yeux qui piquent et le cœur qui fait un mal de chien, j’ai juste envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Si tu savais, maman, comment je suis amoureux en ce printemps, et comment j’en bave. Si tu savais comment je viens de me faire humilier une fois de plus dans les chiottes du lycée par ce connard de Jérém. Alors, je vais prendre sur moi pour ne pas te montrer mes larmes, je ne veux pas que tu t’inquiètes, je ne veux pas non plus que tu saches que ton fils est homo. Mais à part ces détails insignifiants, tout se passe à merveille, maman) ».

Je grignote un bout très vite et je file dans ma chambre en prétextant une révision pour l’épreuve de bio du lendemain. En réalité, j’ai juste envie de me retrouver seul et de pleurer.

Je n’arrive pas à cesser de penser à Jérém. Je le reverrai demain pour la dernière épreuve du bac, et après ? Est-ce qu’il aura seulement envie de me revoir ? De toute façon, avec toutes les possibilités de coucheries qui sont offertes à un petit con dans son genre, ma bouche et mon cul ne vont pas lui manquer longtemps. Loin des yeux, loin de la bite…

Jérém me manque déjà horriblement, et je n’arrive pas encore à croire que nous ne coucherons plus ensemble, qu’il ne jouira plus en moi.

Jamais je n’avais réalisé si brutalement que la fin de nos rencontres était si proche, et irréversible. Je me rends compte à cet instant qu’il y aura un avant et un après bac et que cet « après » je vais devoir l’écrire sans Jérém.Ca fait tellement mal que j’en ai le souffle coupé, les joues en feu, ma tête se met à tourner, ma vue se brouille, mon cœur s’emballe, je transpire à grosses gouttes.

Deux heures plus tard, je ne dors toujours pas Je suis toujours allongé sur mon lit, immobile J’écoute ma respiration se mélanger avec les quelques bruits de la ville, j’essaie sans succès de me secouer de l’engourdissement dans lequel la sieste décalée de l’après-midi m’a plongé. Je regarde le jour mourir jusqu’au bout, je regarde la nuit s’installer dans ma chambre.

Et je finis par m’endormir en serrant très fort sa chemise dans mes bras.

Retrouve dans la galerie médias des coups de cœur pour des photos, des films et séries, des livres et bientôt de la musique.

Un film poignant. Avec un jeune acteur à la beauté bouleversante. Film complet sur Dailymotion en cliquant sur la photo.

Une histoire d’amitié authentique et poignante.

Deux acteurs incandescents.

La découverte de l’amour, du premier amour, le plus fort de tous.

Un autre film qui m’a beaucoup ému

Tu peux aider Fabien à écrire ses histoires !

Deux méthodes possibles :

OU

Merci FanB pour tes corrections et ton aide précieuse.

Merci Yann pour les graphismes du site et ton soutien.

Merci aux mécènes de tout temps, et en particulier à Cyril et Virginie, dont le soutien perdure depuis 2016.

Merci à vous tous pour votre fidélité et vos commentaires.

L’histoire de Jérém&Nico rentre dans sa phase finale.

Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *