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JN01034 Drôle de dimanche matin pour Nico

Allongé dans le lit à côté du beau Jérémie toujours endormi, enivré de son parfum, enchanté par la lente mélodie silencieuse de sa respiration, je ne sais vraiment pas quoi faire.

Alors je reste là, la tête posée sur l’oreiller, à le contempler pendant un long moment. Est-ce qu’il rêve ? Et s’il rêve, il rêve de quoi, de qui ? Est-ce qu’il y a de la place pour moi dans ses rêves ?

Sa peau sent tellement bon, son épaule dépassant des draps est excessivement sensuelle. Après l’envie de câlins, j’ai envie de lui, je bande déjà.

Oui, j’ai soudain envie de le réveiller avec une gâterie, de le faire jouir, là, tout de suite. J’ai envie de savoir à quoi ressemble sa trique du matin. Dans sa position, tourné sur le flanc vers moi, il me suffirait de relever les draps pour en avoir le cœur net. Est-ce que je vais oser ?

Si, si, si, si, Nico, tu vas oser, car t’en crèves d’envie.

Un instant plus tard, je soulève doucement les draps. La voilà sa queue, tendue, belle, appétissante. Je meurs d’envie de sentir la paume de ma main remplie par ce sexe tendu, de sentir ma bouche envahie par sa virilité délicieuse.

Si je pars, je ne connaîtrai peut-être jamais le bonheur de faire une pipe du matin à Jérém. Mais est-ce qu’il en a envie, seulement ? Est-ce que si je me lance, je ne vais pas me faire jeter ?

Plus les secondes passent, plus mon envie se fait insupportable. Ma respiration s’accélère, des papillons s’agitent dans le ventre, le désir s’insinue dans toutes les fibres de mon corps. J’ai une trique d’enfer.

Jérém laisse échapper un petit grognement et il pivote sur l’autre côté.

Sa queue est désormais hors de ma portée et sa trique m’est désormais inaccessible, sauf à oser l’audace d’enrouler mon corps autour du sien et de commencer à le branler avec ma main gauche. Mais ça, je sais que je ne vais pas oser.

Dès lors, ma décision est plus facile à prendre. Je préfère assumer le risque qu’il soit contrarié en se réveillant seul dans son lit que de le voir contrarié de me trouver encore là.

Je viens de prendre cette résolution, et je me prépare à sortir discrètement des draps, lorsque le bogoss, toujours endormi, pivote à nouveau sur son épaule et se met sur le dos.

Le drap léger se pose alors sur sa queue comme un voile, moulant ses attributs avec une précision diabolique.

Mon esprit surexcité prend cela pour une invitation. Je dégage lentement le drap, et sa queue se présente à nouveau devant mes yeux dans toute sa splendeur. Non, je ne peux pas résister, ce n’est pas possible de gaspiller ça, une bonne grosse trique matinale de Jérém, alors que je ne sais même pas si l’occasion se représentera pour moi d’y goûter à nouveau.

Je saisis délicatement sur son manche. Pas de réaction hostile, juste un petit frémissement de surprise et de bonheur sensuel.

Je branle, je caresse par touches légères. Je ne veux pas le réveiller brutalement, je veux qu’il revienne à lui tout en douceur. Je veux que son réveil soit sensuel, que la transition entre le sommeil et la veille soit marquée par une volupté inattendue.

Sa queue est chaude et raide. J’adore cette sensation, sentir ma main remplie par son sexe, tenir dans ma main son plaisir de mec.

Le bogoss demeure immobile. Mais lorsque je regarde son visage, j’ai l’impression que ses yeux sont entrouverts, comme s’il était en train de me mater. C’est fugace, furtif, ses paupières se referment illico.

Petit coquin, va, adorable, insupportable petit voyou, espèce de petit allumeur ! Maintenant je sais qu’il est bel et bien réveillé et qu’il n’est pas contre une bonne gâterie matinale.

Alors, je me laisse aller à mes envies. J’approche ma bouche de sa queue et je la laisse lentement glisser entre mes lèvres. au passage, j’arrive à lui extirper de petits frissonnements de plaisir, et c’est un bonheur indicible.

J’ai toujours du mal à réaliser que j’ai la chance de pouvoir approcher cette virilité tant convoitée, la chance de faire jouir un canon de mec comme lui.

Le sucer est un tel bonheur que je pourrais passer la journée entière à cet exercice délicieux. J’envoie mes mains parcourir son torse à l’aveugle, traverser ses abdos, gravir ses pecs, exciter ses tétons, arpenter cette chute d’épaules qui définit pour moi les proportions exactes de la perfection masculine.

Je suce, je caresse, je ne m’en lasse pas, je suis bien, je suis heureux, j’ai l’impression que tout est possible, qu’il n’y a plus d’interdit.

Alors, j’ose davantage encore, je laisse mes mains remonter le long de son cou, mes doigts s’aventurer jusqu’à effleurer ses oreilles, ses cheveux.

Je me fais plaisir, et j’ai l’impression de lui faire plaisir. Magnifique illusion dans laquelle je me berce jusqu’à ce qu’un imprévu vienne enrayer cette magnifique progression.

Sans que je les aie vues venir, ses mains saisissent les miennes, les immobilisent avec une prise plutôt ferme. Je suis tellement surpris que, sans même m’en rendre compte, j’arrête de le sucer net.

Tout s’enchaîne très vite. Ses mains éloignent les miennes de son visage, les reconduisent jusqu’à la frontière de ses pecs. Puis, elles se posent lourdement sur ma nuque pour m’obliger à avaler sa queue à nouveau.

Un Jérém pressé de jouir, à sa façon, c’est tout ce que j’aurai ce matin-là. Les mouvements imprimés par ses mains – et secondés par de bons coups de reins – sont rapides et impitoyables, il y va si fort et si loin que je n’ai pas le temps de reprendre mon souffle, j’ai presque des hauts le cœur.

Ce matin, je voulais lui offrir le plaisir le plus doux qui soit, dans le prolongement de ce qui s’était passé la nuit dernière. Hélas, ce matin Jérém n’en a à nouveau plus rien à foutre de mon plaisir à moi. Ce matin, c’est retour à la case de départ, je suis à nouveau son vide-couilles.

Ses assauts sont tellement violents que la bouche commence à me faire mal. Je suis à deux doigts de le repousser, de me dégager pour reprendre mon souffle, lorsque je sens son corps se crisper, ses poumons pousser une profonde expiration, et plusieurs jets chauds et puissants percuter le fond de mon palais.

Jérém retire aussitôt sa queue de ma bouche, se lève presque d’un bond, il passe un short et un t-shirt qui traînent par terre, il attrape son paquet de cigarettes, il ouvre le volet roulant de la porte vitrée. Et, sans un mot, sans un regard, il part sur la terrasse.

Je le regarde fumer sa clope et je ne peux m’empêcher de me sentir déçu, déstabilisé. Au fond, je savais que la magie de cette nuit ne survivrait pas au matin. Pourtant, une partie de moi avait voulu croire au nouveau bonheur que cette nuit semblait annoncer. Ce bonheur m’avait donné des ailes, dont je m’étais servi pour voler très loin, et très haut. Hélas, plus on vole haut, plus la chute, lorsqu’elle se produit, est rude.

Je savais que j’aurais dû partir avant son réveil. Ça m’aurait évité cette déconvenue. Ce mec n’en a rien à foutre de moi. Ma cousine a raison, si je m’accroche, je vais avoir mal. Et pourtant, lorsque je le regarde, le dos penché en avant, les avant-bras appuyés à la rambarde, c’est le mot bonheur qui s’affiche dans ma tête. Mon Dieu, qu’est-ce qu’il est beau ! Et mon Dieu, comme je l’aime !

Lorsque Jérém termine sa clope, je n’ai toujours pas bougé du lit. Le bogoss revient vers l’intérieur, mais s’arrête sur le seuil de la porte fenêtre, le regard rivé sur moi. Son silence est assommant. Mais moins que ce qu’il s’apprête à me lancer, sur le ton le plus froid qui soit :

« Vas-y, rentre… ».

« Jérém…» je m’entends lui lancer, sur un ton angoissé.

Mais le bobrun se tait, le regard fuyant.

« Il faut y aller maintenant… » il persiste.

« C’était bien cette nuit… » je tente de l’amadouer.

« Tant mieux… ».

« Cette nuit, c’était pas comme les autres fois… ».

« Vraiment ? ».

« Oui, tu étais tellement… ».

Mais avant que j’aie le temps de trouver le bon mot pour exprimer ce que je ressens, le bobrun me coupe net :

« Cette nuit j’étais défoncé… mais je t’ai baisé comme d’hab… ne te fais pas d’idées… ».

« Mais Jérém… ».

« Allez, tire-toi ! ».

« Tu fais chier, Jérém… ».

« Oui, toi aussi… » conclut-il, juste avant de disparaître dans la salle de bain.

En marchant dans la rue, sur le chemin du retour, je ressens en moi une profonde tristesse. Les souvenirs de la nuit magique, d’un Jérém adorable, sensuel, câlin, se mélangent à son attitude froide et méprisante du matin, à ses mots sans appel : « Cette nuit j’étais défoncé… mais je t’ai baisé comme d’hab… ne te fais pas d’idées… ».

Des mots qui me ramènent à la dure réalité, à savoir qu’il est inutile de me faire des illusions, car je n’arriverais jamais à avancer dans la relation avec Jérém.

En marchant dans les allées, je me sens submergé par un sentiment de désolation, d’impuissance. J’ai l’impression de me trouver face à un mur transparent, et pourtant infranchissable. Je sais que Jérém a un cœur et une sensibilité : et pourtant, l’un et l’autre me sont inaccessibles. Et cela ne changera pas.

Ce qui s’est passé cette nuit, ça n’a été qu’un « accident ». Je m’en veux d’être tombé dans le panneau, d’y avoir cru, d’avoir cru que l’attitude de Jérém à mon égard pouvait changer. Une fois de plus, je me suis fait des films, une fois de plus, je me suis fait jeter.

Je me sens fatigué, physiquement, moralement. A mi-chemin, j’ai besoin de faire une pause. Je me pose sur un banc au beau milieu du Grand Rond et je suis immédiatement happé par le chant matinal des oiseaux. Ce sont des chants d’une ronde gaieté, célébrant le printemps, annonçant l’été à la ville encore endormie. Ce sont des chants joyeux, qui ont tout pour mettre de bonne humeur. Hélas, quand on est malheureux, la joie autour de nous est impuissante à nous remonter le moral. Au contraire, elle participe à nous donner encore plus la mesure de notre malheur.

La pluie a cessé de tomber mais le vent d’Autan souffle toujours en ce triste dimanche matin. Tout comme il soufflait le jour de notre première « révision ». Je réalise soudain qu’à chaque épisode marquant de mon histoire avec Jérém, qu’il soit heureux ou malheureux, il y a du vent.

Le vent d’Autan est presque la partition de mon histoire avec Jérém, un peu comme notre chanson à tous les deux.

Aujourd’hui encore, quinze ans après mes « révisions » avec Jérém, dès que le vent d’Autan se lève, il me parle du garçon dont j’ai été fou amoureux et que je n’ai jamais pu oublier. C’est d’autant plus vrai au printemps, lors de ces journées de soleil très claires, lorsque le vent souffle pendant plusieurs jours sans discontinuer.

A chaque fois que le vent d’Autan se lève, je revois mon Jérém le jour de notre première « révision », je revois son t-shirt blanc, son sourire coquin, son insupportable et irrésistible assurance lorsqu’il m’avait balancé : « Je sais que t’as envie de la voir… », lorsqu’il avait donné le coup d’envoi à notre histoire.

Lorsque j’arrive chez moi, la maison est toujours endormie. Et cela m’arrange terriblement. Je n’ai pas envie de donner d’explications, de raconter d’histoires, de devoir cacher ma tristesse. J’ai juste besoin de ma chambre, de mon lit, de ma couette, du noir, et de broyer du noir.

Je suis dans ma chambre, sous ma couette, dans le noir. Les images des dernières heures se bousculent en moi sans que je puisse trouver une logique entre elles. Entre l’image Jérém qui me fait l’amour, qui me demande de rester dormir, de le prendre dans mes bras, qui me prend dans ses bras, et celle de Jérém qui me défonce la bouche au réveil, comment m’y retrouver ?

Vraiment, j’aurais dû partir tant qu’il dormait, et préserver ainsi le souvenir de cette nuit magique.

Et pourtant, ces espoirs n’étaient qu’illusion, mirage. Alors, à quoi aurait-il servi de partir avec une illusion ?

Quelque part, c’est mieux que ça se soit passé ainsi, que l’illusion ait été crevée avant qu’elle ne fasse d’autres dégâts. Au moins, j’en ai le cœur net. Même si ça fait mal, un mal de chien.

Cette fois-ci c’est sûr, nos « révisions », c’est fini. Je vais encore revoir Jérém aux épreuves du bac, la semaine prochaine. Pendant une semaine encore, il sera là, devant moi, beau comme un Dieu. Et alors que j’aurai le cœur en mille morceaux, alors que j’aurai du mal à retenir mes larmes, lui il sera là, comme d’hab, comme s’il ne s’était rien passé entre nous, il m’ignorera comme il sait si bien faire. Encore une semaine à tenir, et tout sera fini. Pour de bon. Adieu, Jérém.

« Tu es rentré tard, ce matin, non ? ». « Et Dimitri ça va ? » me demande maman, à midi. Elle ne me fait même pas la morale. Je crois qu’elle a vu que ça n’allait pas fort.

A deux heures, Elodie est dans ma chambre. Je ne l’ai pas appelée. Elle n’a pas appelé. Et pourtant, elle est là. J’ai besoin d’elle, et elle est là. Notre connexion est magique.

Elle sait de suite que ça ne va pas fort. Je lui raconte ma nuit, mon illusion nocturne, mon désenchantement matinal. Elle écoute, elle compatit. Aujourd’hui, ma cousine n’est pas en mode « je te l’avais dit », elle est juste en mode « je suis là, mon cousin ». La présence d’Elodie me fait le plus grand bien. Je l’adore.

Le soir, je me couche de bonne heure. Demain c’est le bac, je dois récupérer pour être en forme. Déjà que je n’ai pas le moral, il me faut au moins du repos. Est-ce que je vais arriver à dormir ?

J’aurais tellement besoin d’un petit message venant de Jérém, d’un peu de considération de sa part.

Je regarde mon portable : écran vide. Inutile d’espérer un sms de sa part, et surtout pas après ce qui s’est passé ce matin.

L’idée de le revoir dans quelques heures commence à me paraître insoutenable, angoissante. Je me cale sous la couette, je me blottis dans le noir et dans le silence de ma chambre.

Une image me hante, Jérém dans mes bras, l’odeur de sa peau, sa chaleur, sensation de plénitude, de bonheur total.

Je ferme les yeux et j’ai l’impression d’être dans ses draps, comme la nuit dernière, j’ai l’impression que si je bouge mon bras je vais pouvoir le toucher, le caresser, le serrer contre moi.

Depuis 2010, la Queer Palm est un prix alternatif qui, au cours du Festival de Cannes, récompense un film aux thématiques LGBTQIA+.
Deux films sont à retenir dans la sélection 2025.

En 2024, le jury, avait remis son prix au film roumain Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, d’Emanuel Pârvu.

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Une histoire d’amitié authentique et poignante.

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Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

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