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JN01032 Drôle de nuit pour Nico

Le vent d’Autan souffle toujours aussi fort lorsque nous rentrons sur la rocade, tellement fort que la voiture semble faire des petits écarts de trajectoire sous l’effet des rafales successives.

Jérém n’a toujours pas décroché un mot, il allume la radio. Dans la pénombre, je mate ses bras nus, son cou, le profil de son visage. Dans l’espace confiné de l’habitacle, son déo me met en transe. Je me dis que même sa façon de tenir le volant est virile et sexy. Tout est beau chez ce mec, mon insupportable magnifique Jérém, mon héros, le mec qui m’a tiré de ce sacré pétrin.

Je me demande toujours comment ça se fait qu’il est venu au Shangay, alors que, lorsque nous nous étions croisés à la Bodega, il m’avait annoncé qu’il partirait au KL.

Mais heureusement qu’il était là. Et puis, qu’importe, ou tant mieux, car ce changement de programme rend possible le fait de rentrer avec lui à l’appart de la rue de la Colombette.

Lorsque j’essaie d’imaginer le bonheur qui m’attend incessamment sous peu, j’ai la tête qui tourne. J’essaie d’imaginer ce que je vais lui faire, ce qu’il va avoir envie que je lui fasse, ce qu’il va me faire. J’ai tellement envie de lui, mais aussi une envie folle de le serrer contre moi, de le caresser partout, de le couvrir de bisous. J’ai envie de lui montrer que ce qu’il a fait représente beaucoup à mes yeux. J’ai envie de lui monter qu’IL représente beaucoup à mes yeux.

Il y a juste une petite ombre au tableau : au fur et à mesure que nous approchons de la rue de la Colombette, je le trouve de plus en plus crispé. Son silence me gêne.

« Jérém… » je me lance, pour sonder son humeur.

« Quoi ? ».

C’est toujours la même réaction lorsque je m’adresse à lui en l’appelant par son prénom, un « Quoi ? » sec et tranchant, balancé sur un ton presque hostile, dissuasif, capable de couper court à mon envie d’aller plus loin.

« Merci de m’avoir défendu… ».

« Qu’est ce qui s’est passé ? » fait-il froidement.

« Je ne sais pas trop… ».

« Tu l’as chauffé, ce bouffon ? ».

Jérém a enfin tourné la tête vers moi. Son regard est interrogatif, profond, pénétrant. Il me regarde droit dans les yeux, je sens qu’il attend une réponse.

« Non… enfin… pas vraiment… peut-être un regard… ».

Jérém me toise à nouveau. Il ne semble pas satisfait de ma réponse.

« T’as dû être relou avec ce gars pour qu’il soit si véner… » il enchaîne « si je n’étais pas arrivé, il t’aurait cogné… ».

« Ça c’est vrai… merci encore…tu as été incroyable… ».

Des gouttes commencent à tomber lorsque nous quittons la rocade Une pluie drue tombe lourdement sur la carrosserie de la voiture lorsque nous empruntons la rue de la Colombette. Jérém la parcourt sur toute sa longueur, mais il est obligé de rejoindre le Canal Riquet pour trouver une place.

En remontant à pied la rue de la Colombette, nous croisons de nombreux mecs qui se hâtent dans l’autre sens. C’est pile l’heure de la « migration » du comptoir de la Ciguë, le bar gay de début de soirée, vers la piste de danse du ON OFF, la boîte de nuit gay sur le Canal.

La rue de la Colombette se transforme ainsi dans une sorte de rivière reliant les deux extrémités de l’« écosystème gay » de la ville rose. En parcourant la rue dans le sens inverse que la grande majorité, Jérém et moi faisons figure de saumons nageant à contre-courant.

Je réalise à cet instant précis quelque chose qui ne m’avait jamais encore chatouillé l’esprit auparavant. Jérém n’habite vraiment pas loin de deux « hauts lieux » du milieu gay toulousain. Est ce qu’il y a déjà mis les pieds ? Est-ce qu’il s’est déjà fait brancher en rentrant chez lui ?

Il pleut à seau et les gouttes incessantes trempent nos t-shirts et nos cheveux. Le coton blanc se colle à sa peau, à sa musculature de fou, il devient presque transparent, chacun de ses muscles ressort d’une façon scandaleuse, les tétons pointent. Mon esprit est carrément incapable de concevoir image plus sexy.

Nous arrivons devant l’entrée de son immeuble. Qu’est-ce que c’est bon de me dire que ce n’est pas avec une nana qu’il va rentrer ce soir, mais avec moi, de me dire que dans une minute je vais coucher avec le garçon que j’aime, et qu’une fois de plus je vais avoir la chance de le faire jouir. A cet instant précis, plus rien d’autre ne compte, plus rien d’autre n’a de sens.

Je monte les marches derrière lui, de plus en plus assommé par son déo entêtant.

Jérém tourne la clef dans la serrure, la porte s’ouvre sur l’obscurité de son appart. Le bogoss rentre et allume direct la petite lumière sur la table de chevet. Je lui emboîte le pas, je rentre dans le petit séjour. Jérém referme la porte derrière nous.

Un instant plus tard, Jérém est dos appuyé au mur, il me toise, il me jauge. Ses cheveux mouillés dégoulinent sur son visage. Je le regarde, je craque.

Avec un geste rapide et très « mec », Jérém se débarrasse de son t-shirt trempé en le balançant nonchalamment au sol. Son torse sculpté, humide et parfumé se dévoile ainsi à mes yeux et mes narines. Je ne suis jamais assez préparé à un tel spectacle, c’est violent, je suis ébloui, assommé.

Le jeans est tenu par une belle ceinture de cuir épaisse, une vraie ceinture de mec. Et pourtant, il laisse dépasser une bonne portion de l’élastique rouge et blanc du boxer. La braguette, quant à elle, laisse entrevoir une jolie bosse. J’ai l’impression que non seulement je peux deviner l’ampleur de son érection, mais que je peux presque en sentir l’odeur.

Quel bonheur de me retrouver devant mon beau Jérém, en pleine forme, sain et sauf. J’ai vraiment eu peur pour lui. On ne sait jamais ce qui peut arriver quand deux mecs un tantinet éméchés se lancent dans la bagarre.

Oui, cette nuit j’ai vraiment envie de m’offrir à lui comme jamais, j’ai envie de lui montrer à quel point ce qu’il a fait pour moi ça compte à mes yeux. J’ai envie de lui montrer à quel point j’ai trouvé cela impressionnant et touchant à la fois.

Une nouvelle note de son parfum arrive à mes narines, et ça me rend fou. Je me débarrasse de mon t-shirt à mon tour. C’est décidé, ce soir je vais me laisser transporter par mon instinct, par mes envies. Quitte à me faire jeter. De toute façon, nos révisions nous sont comptées : alors, autant tenter le tout pour tout. Je sais que je m’en voudrais un jour si cette nuit je ne tentais pas ce que mon cœur emballé me commande de faire.

Je m’avance vers lui, je passe mes bras sous les siens. Mes mains se rejoignent dans son dos, je pose mon visage dans le creux de son épaule, mes lèvres effleurent la peau à la base de son cou, à la limite de zone interdite.

Je le serre, je l’attire vers moi, je décolle ses épaules de la paroi, permettant ainsi à mes mains de remonter vers son cou et de caresser cette région à la base de sa nuque, si douce et si sensible.

Je sens la chaleur et la fermeté de ses abdos, de ses pecs, je sens son parfum de tout près, je plane, je suis au Paradis.

Jérém me laisse faire, sans réagir. Très vite, l’ivresse que ce contact provoque en moi décuple mon audace. Je laisse libre cours à ma bouche, j’embrasse son épaule, son cou, je remonte sur sa joue, jusqu’à son arcade sourcilière, jusqu’au front. Mes mains sont fébriles, elles se baladent dans ses cheveux, sur son cou, ses épaules, dans son dos. Jusque-là, ses bras sont toujours restés immobiles, je n’ai décelé aucune réaction hostile de sa part, si seulement ça pouvait durer…

Hélas, ce n’est pas le cas. Et alors que je prends de plus en plus confiance, Jérém s’anime d’un coup. Ses avant-bras se plient, ses mains saisissent mes poignets, leur prise est ferme et puissante, leur geste sans appel, il éloigne lentement sa peau de ma bouche, son torse du mien, je perds le contact avec ses pecs, je quitte la chaleur et la douceur de son corps. Soudain, j’ai froid, mon corps souffre.

Je me dis que ça y est, j’ai franchi la ligne rouge et qu’il va me jeter. Lentement, craintivement, je lève mon regard et je croise le sien, brun, ténébreux. Nos têtes ne sont qu’à une vingtaine de centimètres l’une de l’autre, je sens sa respiration sur mon visage, les battements de mon cœur secouent ma poitrine de fond en comble.

Et c’est là que l’impensable se produit : son visage approche du mien, nos fronts se rencontrent, nos nez aussi, son souffle chaud est si près que je capte toutes les odeurs qu’il recèle, l’alcool, la clope. Je ferme les yeux et je me laisse envahir par ce moment de bonheur absolu. Je respire très fort, mon cœur s’emballe, cette fois ci c’est sûr, il va bondir de ma poitrine, tomber par terre, s’écraser au sol devant lui.

Mais là où je suis sur le point de disjoncter, c’est lorsque je sens ses lèvres frémissantes effleurer les miennes. Ça ne dure qu’une fraction de seconde, c’est si court que je me demande même si je ne l’ai pas rêvé. Et pourtant, je suis sur le point de tomber raide.

Je n’ai pas le temps de tenter quoi que ce soit, de répondre à son approche que déjà ses avant-bras et ses biceps puissants me repoussent à nouveau, m’éloignent, me mettent définitivement hors de la portée de ses lèvres.

« Allez, laisse-toi aller Jérém ! » je lâche, comme un cri du cœur.

Pour toute réponse, le bobrun prend une longue et profonde inspiration. J’ai l’impression qu’il lutte contre lui-même, que sa tête et son cœur sont le théâtre d’un combat épique entre envie et peur, entre désir et doute.

Jérém, pourquoi résistes-tu ? Voilà la question que je n’ose pas poser.

J’ai trop envie de l’embrasser et apparemment cette nuit lui aussi. Je ne peux pas laisser passer cette chance, je ne peux pas échouer si près du but. Oui, cette nuit je dois tenter le tout pour le tout.

Je donne un bon coup de collier, j’approche ma bouche de la sienne, et j’embrasse ses lèvres tièdes et douces. Ses lèvres demeurent immobiles, verrouillées, mais le bogoss se laisse faire, ne me repousse plus.

Mais déjà le bogoss défait sa ceinture et sa braguette, il descend son jeans et son boxer. Sa queue dressée comme un « I » se presse contre mon paquet, le mec a une trique d’enfer !

Nos tétons se frôlent, s’excitent. Je défais à mon tour ma ceinture et ma braguette, je descends précipitamment mon jeans et mon boxer. Jérém avance son bassin, nos queues se rencontrent, se caressent. La sienne est si tendue que j’ai l’impression qu’elle écrase la mienne. C’est tellement bon de sentir la puissance sexuelle et le désir de son mâle !

Je l’embrasse longuement dans le cou, insatiable de goûter à sa peau mate et douce. Je suis fou d’excitation, mais aussi de bonheur de le voir accepter mes bisous.

Jérém semble lui aussi fou d’excitation. Et alors que je continue de l’embrasser sans pouvoir m’arrêter, ivre comme je le suis de cette nouvelle complicité sensuelle, sa main se pose sur ma queue, l’enserre avec la sienne, en une seule prise. Nos glands se rencontrent, et il entreprend de nous branler, tout doucement. Ce contact, ce mouvement de va-et-vient de sa main, c’est un truc de fou, de fou !

Je m’abandonne alors à ce plaisir inattendu et parfait, le visage enfoui dans le creux de son épaule, les narines aimantées par l’odeur de sa peau.

C’est tellement bon que je sens très vite mon excitation monter, monter, monter, mon plaisir approcher, approcher, approcher. Puis, les va-et-vient de sa main s’arrêtent brusquement.

« Vas-y, suce ! » je l’entends alors me balancer sur un ton plutôt autoritaire.

Mes lèvres s’attardent brièvement sur ses tétons, font une petite escale à hauteur de son nombril situé dans la vallée des Abdos, elles frémissent au contact de cette ligne de poils fins qui descend tout doucement vers son sexe. Je me laisse enivrer par la rencontre avec les premières petites odeurs de sa virilité.

Et lorsque j’arrive à son pubis, lorsque ma joue effleure son manche raide, je me perds dans cette chaleur, dans cette douceur, dans ce bonheur olfactif.

Ma langue est insatiable, inlassable. J’ai envie de tout sentir, de tout lécher, de tout goûter. Je contourne sa queue magnifiquement tendue et je descends vers ses couilles.

Je suis dingue, et je le suis d’autant plus que mon Jérém me laisse faire, sans vouloir précipiter les choses à sa façon. Je profite de cette aubaine pour me faire plaisir, je renifle, je lèche, je caresse, je m’enivre. C’est l’osmose, c’est jouissif.

Je profite de ce bonheur jusqu’à ce que l’envie de prendre en bouche mon beau mâle brun ne devienne insupportable. Je laisse alors sa virilité envahir ma bouche.

Mes lèvres coulissent sur son manche, ma langue cherche à lui apporter le plus grand plaisir. Au gré de mes va-et-vient, mon front cogne contre ses abdos, mon nez se heurte à son parfum, mon visage à la chaleur de sa peau. Là encore, le bogoss me laisse faire, il semble apprécier.

Pourtant, un instant plus tard, il recule le bassin, privant ainsi ma bouche du bonheur de tenir son plaisir de mec entre ses lèvres.

Le bogoss finit de se dessaper. Puis, il s’installe sur le lit, en appui sur ses deux avant-bras, le torse incliné, dans cette position accoudée qui me rend dingue.

Ce qui suit, c’est tout simplement le récit d’une évidence : je le suce, je le suce, je le suce. Plus qu’une évidence, c’est une loi naturelle. Un beau mec s’installe sur un lit en position accoudée et un gay le suce. C’est ainsi que l’Univers tourne.

Le bogoss finit par s’allonger sur le dos. Je sens ses mains glisser derrière ma tête, et je crois savoir de quoi il a envie : certainement de « jouir quand et comment il l’aura décidé ».

A la simple idée de me faire dominer par la prise puissante de ses mains, de me laisser imposer le rythme délirant d’une pipe sur laquelle je n’aurai plus aucun contrôle, mon excitation est au paroxysme.

Et là, à ma grande surprise, ses mains n’exercent pas de pression pour me contraindre à mieux avaler sa queue. Non, le contact est léger, feutré. Je rêve. Ce contact ressemble à une… à une… oui, à une caresse ! Une caresse qui se prolonge, et qui me donne mille frissons. Je suis secoué par de petits mouvements involontaires, comme des spasmes, je tremble. Tant d’émotions et de frissons fusent dans ma tête, dans mon cœur, dans mon ventre, sur ma peau. Je suis excité, bouleversé, heureux.

Cette nuit, Jérém est particulièrement excité. Et lorsque Jérém est chaud à ce point, chauffé à blanc, son gland se met à suinter un petit jus clair et délicieux, c’est la saveur sans cesse renouvelée de son excitation, une saveur dont je me délecte au fil de mes va-et-vient incessants sur son manche raide.

Ce petit goût est si enivrant que, très vite, le besoin de le sentir jouir dans ma bouche devient une envie violente, qui me ravage de l’intérieur. J’avale entièrement sa queue, je fais coulisser mes lèvres avec un entrain décuplé, bien décidé à lui offrir le bouquet final.

C’est là que je l’entends me chuchoter :

« Attends… ».

Ses abdos se contractent, action qui les rend encore plus saillants. Le bogoss se redresse avec une souplesse incroyable, il s’installe sur ses genoux. Son torse est complètement relevé devant moi, son envergure est impressionnante.

Je m’installe dans la même position, en appui sur mes genoux, nous nous retrouvons face à face. Ses yeux bruns se plantent dans les miens. Dans son regard, il y a quelque chose de différent que d’habitude, comme un désir qui se manifeste pour la première fois.

Sa main enserre ma queue, et rien que ma queue. La prise ferme de ses doigts, la chaleur de sa paume, le frottement de son pouce sur mon gland : Non, je ne rêve pas, Jérém est vraiment en train de me branler. Et c’est sacrement bon ! Décidément je ne suis pas au bout de mes surprises avec Jérém.

Jamais personne, à part moi-même, n’avait branlé ma queue auparavant. Et c’est Jérém qui s’y colle ! Jamais je n’aurais cru que cela se produirait un jour, jamais je n’aurais cru qu’il en serait seulement capable. Tout mon corps tremble de plaisir.

Pendant ce temps, son autre main coulisse lentement sur sa queue. Ses inspirations sont profondes, et font ressortir encore davantage le relief de ses pecs.

Ce que Jérém est en train de me faire est tellement bon que, très vite, je me sens sur le point de perdre pied. S’il continue de cette façon, je ne vais vraiment pas tarder à jouir.

« Vas-y doucement, Jérém… ».

Je n’ai même pas le temps de terminer la phrase, que ses deux mains arrêtent d’un coup de nous branler, se posent sur mes épaules, m’obligeant à pivoter. Nous échangeons nos positions, Jérém est désormais vers le fond du lit et moi dos aux oreillers.

Le bogoss avance vers moi et il s’arrête le visage tout proche du mien, si proche qu’il suffirait de plier un peu nos cous pour que nos bouches puissent se rencontrer. Je regarde ses lèvres, et j’ai envie de les embrasser à nouveau, encore et encore. Je cherche son regard.

Et dans ses yeux bruns, j’ai l’impression de déceler un désir brûlant, un désir prisonnier d’une barrière infranchissable. A cet instant précis, je le trouve attendrissant, touchant.

Est-ce qu’il a envie de m’embrasser ? Est-ce qu’il a envie que je l’embrasse ? Je le crois, mais comment en être certain ? Comment être certain que je ne vais pas me faire jeter si je fais le premier pas ? J’aimerais tant que ce soit lui qui fasse le premier pas, mais je pense que c’est trop lui en demander, du moins pour l’instant.

Ce dont je suis certain en revanche, c’est que je ne veux surtout pas laisser passer cette occasion, cet instant magique où mon bobrun semble « prêt ». A condition, peut-être, qu’on force un brin les choses.

Alors, sans réfléchir davantage, je plie mon cou, j’avance mes épaules, je pose mes lèvres sur les siennes.

Comme tout à l’heure, ses lèvres demeurent fermées ; et comme tout à l’heure, le bogoss me laisse faire, il se laisse faire, il accepte mon baiser. Ce premier est accompagné par d’autres, plein d’autres, et d’un bonheur sans égal, un bonheur croissant à chaque contact avec ses lèvres douces, chaudes, délicieuses. Mon ventre est secoué par d’intenses frissons.

Je passe mes bras autour de son torse, je le serre très fort contre moi, une main plaquée dans son dos, l’autre se faufilant fébrilement dans sa magnifique chevelure brune.

Lorsque je relâche mon étreinte, nous nous retrouvons à nouveau face à face, nous nous regardons en silence. Et là, comble du bonheur, j’ai l’impression de déceler dans son regard ce qui ressemblerait à un beau petit sourire, doux et coquin à la fois.

Mais sans tarder, le petit fripon pose sa main sur mon sternum, il exerce une pression légère mais ferme.

Je seconde son mouvement, je laisse mon buste partir vers l’arrière, je me retrouve d’abord assis sur le matelas. La pression de sa main continue, je déplie mes genoux, j’allonge mes jambes et je me trouve allongé sur le dos. Et là, le bogoss se laisse glisser sur moi, torse contre torse, bassin contre bassin, queue contre queue, ses jambes enroulées aux miennes.

Ses mains saisissent fermement mes poignets, entraînant mes bras vers le haut, au-dessus de ma tête. Son geste est rapide, directif, assuré, viril, mais sans brutalité. Son visage est au-dessus du mien, sa petite chaînette oscille à l’aplomb de son cou et effleure mon menton. Nom d’un chien, qu’est-ce que c’est excitant ce contact léger, ce frisson intense !

Le bogoss me fixe droit dans les yeux. Son regard a quelque chose de troublant et de troublé.

Allez, Jérém, un petit effort, tu peux y arriver ! Laisse tomber l’armure, laisse parler tes envies profondes, ce besoin d’affection et de tendresse qui se cache au fond de toi comme dans tout un chacun. Laisse-toi aller et embrasse-moi !

Mais les secondes s’enchaînent sans que rien ne se passe. Ses lèvres sont si proches, mon envie est brûlante. Je tente de relever le buste, la tête, d’avancer mon visage pour approcher une nouvelle fois mes lèvres des siennes.

Mais d’un geste rapide, le bobrun relève légèrement son buste, portant sa bouche hors d’atteinte. Un instant plus tard, il relâche la prise de ses mains sur mes poignets, il se redresse, à nouveau en appui sur ses genoux. Ses mains puissantes attrapent mes hanches et m’attirent fermement à lui.

Le bogoss relève mes jambes, il saisit mes fesses, les écarte : ses gestes sont puissants, sans appel, le mâle prend ce qui lui appartient.

Un instant plus tard, son gland se presse sur mon trou. Très vite, il a raison de la petite résistance opposée par mes muscles. Le bogoss s’enfonce lentement en moi et démarre ses coups de reins sans tarder.

Tous les muscles de son torse époustouflant sont en action, participent à la recherche de son plaisir de mec. Ce sont exactement les mêmes muscles que j’avais vus se mettre en action lorsqu’il se préparait à attaquer le type dans les chiottes du Shangay, mis à part le fait que là ils sont complètement dénudés, devant mes yeux. Et que, à cet instant précis, ils ne s’activent pas pour assener des coups, mais pour un but bien plus plaisant, celui de faire l’amour. De ME faire l’amour.

Le bogoss me martèle sans répit, c’est beau et tellement bon, tellement sensuel. Mais ce qui me rend dingue par-dessus tout, c’est son attitude, une attitude qui semble tellement différente de celle des autres fois. Cette nuit, pour la première fois, j’ai l’impression qu’il ne cherche pas uniquement son plaisir, mais qu’il cherche également à me faire plaisir.

Mon Jérém frissonne, sa peau mate est moite de transpiration, ses ahanements de plaisir sont de plus en plus bruyants, de plus en plus rapprochés. Il prend une profonde respiration, ralentit ses coups de reins, l’air de lutter pour résister à la venue trop rapide de l’orgasme.

Le bogoss plie le cou, baisse la tête : dès lors, ce n’est plus sa belle petite gueule de mec qui se présente devant mes yeux, mais ses beaux cheveux bruns. Et malgré le gel fixant, même mouillés par la pluie, ils me font tellement envie !Ma main ne peut s’empêcher de les caresser, mes doigts ne peuvent s’empêcher de se glisser dedans. Mon autre main se balade fébrilement sur sa nuque, son cou, dans son dos. Une fois de plus, Jérém se laisse faire, sans broncher.

Lorsqu’il relève la tête, nos regards se croisent une nouvelle fois. Et, une fois de plus, j’ai l’impression de deviner dans son regard le combat qui se joue dans sa tête et dans son cœur, le combat entre ses envies profondes et les barrières mentales qui l’empêchent de les exprimer.

J’ai l’impression qu’il est perdu et qu’il cherche à être rassuré, qu’il attend quelque chose de moi, un geste, une réponse, un signe. Mais qu’est-ce qui l’a mis dans cet état ? Ce qui s’est passé dans les chiottes du Shangay ?

Oui, j’ai vraiment l’impression que cette nuit Jérém a besoin d’être rassuré. Mais comment lui apporter ce dont il a besoin ?J’ai envie de l’embrasser, de lui dire tout que je ressens pour lui, j’ai envie de lui dire que je l’aime. Et pourtant, je n’ose pas. Ce qui me retient de le faire, c’est la peur de me prendre les pieds dans le tapis, de me faire jeter comme déjà trop de fois.

Je me contente de lâcher un petit sourire, un petit sourire ne peut jamais pas faire de mal. Jérém reprend une profonde inspiration, et il ne cille pas. Pourtant, je serais prêt à jurer qu’il est touché par mon sourire.

Ses coups de reins reprennent, ses va-et-vient sont lents, délicieux. Ses yeux se ferment, se rouvrent, son visage se lève vers le ciel, comme débordé par le plaisir. C’est beau de voir un bogoss prendre son pied…

Et ce qui est tout aussi beau, c’est de voir Jérém repérer ce qui me fait plaisir, et de le voir y revenir: comme le fait de me prendre par devant, ce qui me permet de le voir pendant qu’il prend son pied (ou pendant qu’il me fait l’amour, comme cette nuit), ou le fait de balader ses mains sur mon torse, d’envoyer ses doigts agacer avec mes tétons.

Je suis dans un état d’excitation indescriptible. A leur tour, mes mains caressent ses pecs, ses biceps, ses épaules, tâtent la fermeté de ses muscles, mes doigts agacent ses tétons.

J’ai l’impression que mon Jérém prend un plaisir de dingue, qu’il est au bord de l’orgasme, et que chaque va-et-vient peut être le dernier, avant de lâcher son petit jus incandescent en moi.

Et lorsque cela arrive enfin, lorsque je vois la tempête de son orgasme passer sur son visage, glisser sur ses traits, c’est beau à en pleurer. D’ailleurs, je crois que je pleure vraiment. Mais qu’importe au fond, Jérém vient de jouir en moi, vient une fois de plus de m’offrir cet immense cadeau, et c’est tout ce qui compte. On a bien le droit d’être ému par un cadeau aussi magnifique…

Jérém vient de jouir en moi et mon corps retentit sous l’effet de la puissance sexuelle qui vient de le secouer. Mon corps est brûlant et fiévreux, mais aussi d’une certaine façon apaisé, par le fait d’avoir été rempli et fécondé par la virilité brûlante d’un si beau mâle.

Le bogoss s’affale sur moi de tout son poids, le visage enfoui dans le creux de mon cou. Je pose mes mains sur le sien et je le caresse doucement, inlassablement. J’ai juste envie qu’il ne quitte plus jamais mes bras, et qu’il ne sorte plus jamais de moi.

Puis, le bogoss recommence à envoyer de petits coups de reins. Pendant que ses abdos frôlent ma queue et chatouillent mon gland, les doigts de ses deux mains s’affairent à pincer mes tétons avec une sensualité qui me met hors de moi.

Très vite, je sens mon orgasme approcher dangereusement.

« Si tu continues comme ça, je vais jouir… » je le préviens.

Pour toute réponse, le bogoss accélère encore ses va-et-vient.

Un instant plus tard, je jouis en lâchant plusieurs jets qui atterrissent quelque part, entre mon torse et le sien.

Très vite, Jérém se dégage de notre étreinte, et il s’allonge sur le lit, juste à côté de moi. Je me tourne sur le flanc, je me cale contre lui, j’embrasse son torse de mille baisers légers.

C’est délicieux, et d’autant plus enivrant que le bogoss se laisse toujours faire, même après avoir joui.

Hélas, ce moment magique ne dure qu’un instant, jusqu’à ce que Jérém cède à l’appel de son inévitable cigarette, soustrayant par la même occasion son beau corps à mes caresses insatiables.

Le vent d’Autan souffle de plus en plus fort. C’est certainement la raison pour laquelle, au lieu de sortir sur la terrasse, Jérém se contente de remonter le store et d’ouvrir à moitié la porte vitrée pour permettre à la fumée de s’évacuer. Ce qui n’empêche pas l’odeur de la cigarette de s’insinuer dans la petite pièce et de venir fouetter mes narines.

Je n’aime vraiment pas l’odeur de la cigarette, sauf quand elle me parle d’un beau garçon. Dès lors, elle me devient presque agréable car elle devient l’une des caractéristiques de ce garçon. Ainsi, au même titre que « il est brun », « il est musclé », « il a un petit grain de beauté dans le cou », « il a un tatouage sexy autour du bras », la proposition : « il sent la cigarette », c’est un trait qui définit précisément mon Jérém.

Je le regarde fumer, incapable de bouger de ce lit qui semble m’aimanter.

Il est super tard, je suis lessivé par ce que Jérém vient de me faire, par cet orgasme incroyable qu’il vient de m’offrir (sans même que j’aie eu besoin de me faire jouir), que j’ai du mal à accomplir les simples gestes pour me lever et me rhabiller. Au fond de moi, je n’ai vraiment pas envie de partir.

Pourtant, il va bien falloir que je parte. Et, de préférence, avant que Jérém ne me commande de le faire. Après ce qui vient de se passer, après ce moment magique, je n’ai pas envie de le laisser me mettre à la porte avec des mots secs, durs. Je préfère partir sur une bonne note, terminer cette nuit en beauté, partir de mon propre chef, au lieu de lui donner l’occasion de me montrer de la distance, de la froideur.

C’est en le voyant écraser son mégot de cigarette que je trouve la force de me remuer, et de commencer à ramasser mes affaires.

Pendant que je passe mon boxer et mon t-shirt, j’entends Jérém refermer la porte fenêtre, baisser le store. Très vite, le studio est plongé dans une pénombre presque totale. Je suis en train d’enfiler mes chaussettes, lorsque je sens le matelas se déformer du côté opposé. Jérém vient de s’allonger. Sans un mot.

Et je suis sur le point de passer mon jeans, et de lui annoncer un pudique « Je vais y aller », lorsque j’entends sa voix, presque un chuchotement :

« Reste… t’en va pas… ».

Commentaire de ZurilHoros

22/06/2020 12:17

C’est la plus belle baise de toutes celles que j’ai lu jusqu’à present. Il y en a eu des sexy, des plus ou moins trash, des excitantes. <br /> Là c’est un texte plus impliquant et les mots écrits accompagnent sans détours les gestes tout en restant sensuels. <br /> Il doit être au paradis le Nico, il a ramé pour en arriver là. 

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Merci aux mécènes de tout temps, et en particulier à Cyril et Virginie, dont le soutien perdure depuis 2016.

Merci à vous tous pour votre fidélité et vos commentaires.

L’histoire de Jérém&Nico rentre dans sa phase finale.

Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

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