JN01030 Jérém et moi, dernière ligne droite avant le bac
Juin 2001, la semaine avant le bac.
Le mois de juin avance et le beau temps persistant donne à ces derniers jours de cours une allure de vacances avant l’heure. Dans la cour du lycée, dans les couloirs, dans les classes, ça sent la fin de l’année scolaire et tout le monde semble suivre le mouvement, y compris les profs. L’heure n’est plus au travail mais à la décontraction, on sent comme flotter dans l’air une sorte de relâchement général.
Le repas de classe de samedi dernier semble d’ailleurs avoir accéléré ce sentiment, j’ai l’impression que cette étape a marqué une rupture, comme s’il y avait un avant et un après ce repas : un avant où nous étions encore « en cours », un après où nous sommes désormais directement projetés vers le bac, et même déjà après le bac, en train de partir chacun de notre côté.
Tout le monde commence à parler de ses projets pour « après », chacun semble excité à l’idée d’en découdre avec ce foutu bac, pressé que tout cela se termine.
Pas moi. Il m’a fallu arriver à la dernière année du lycée pour me sentir moins isolé, pour que certains quolibets cessent enfin, pour tisser des liens, pour trouver « ma place », et maintenant que j’y suis presque arrivé, maintenant que j’ai enfin trouvé quelques repères, que certains camarades sont presque devenus des potes, voilà que tout cela se termine. A la rentrée, ma vie va à nouveau changer du tout au tout, et j’aurai à nouveau à ramer pour retrouver de nouvelles marques, à m’adapter à un nouveau quotidien, à une nouvelle vie.
Mais il y a pire que ça : dans l’idée de la fin du lycée, ce qui m’angoisse le plus c’est que cela réduit à néant toute raison d’être des « révisions » avec Jérém. Une fois que le bac sera passé, pourquoi nous reverrions-nous? Au fond, nous ne sommes rien l’un pour l’autre, juste des potes de baise, nous ne sommes même pas potes, encore moins amis, nous ne partageons rien d’autre que le plaisir de nos corps.
Entre le bac et la rentrée, un long été se profile : qu’est-ce que je vais faire pendant tout ce temps ? Je ne sais même pas si j’ai envie de partir en vacances.
Depuis que Jérém est rentré dans ma vie, cette dernière s’est réglée au rythme de ses bons vouloirs. Depuis notre première « révision », je vis dans l’attente qu’il me propose ou qu’il m’impose une « révision », propositions auxquelles je réagis au quart de tour, dès qu’il claque des doigts.
Alors, comment avoir envie de partir cet été, quand une autre envie ravageuse brûle en moi, celle de me rendre disponible, au cas où le petit con aurait envie d’une petite séance de rattrapage ?
Ce qui m’amène à la question suivante : qu’est-ce que Jérém va faire de son été ? Je n’en ai absolument aucune idée. Une chose est sûre, c’est qu’il poursuivra ses projets sans tenir compte de moi.
Alors, est-ce que c’est raisonnable de me bloquer pendant tout l’été, en espérant un signe de sa part ?
Une autre question me taraude également l’esprit, en amont de la précédente : est-ce que Jérém va l’avoir, son bac ?
Ses notes ne sont franchement pas terribles et nos révisions – qui n’en sont pas vraiment – ne l’ont pas fait beaucoup avancer. Au fond de moi, je regrette un peu de ne pas l’avoir vraiment aidé. Mais putain, qu’est-ce qu’elles sont bonnes, nos « révisions » à genoux, sur le lit, sur le canapé, dans ma bouche, entre mes fesses !
Et, après tout, c’est lui qui m’a entraîné dans ces plans de dingue. Evidemment, je n’ai pas vraiment opposé de résistance mais si le premier jour il n’avait pas été aussi clair et déterminé quant à ses intentions, jamais je n’aurais osé lui proposer quoi que ce soit, à part de véritables révisions.
J’espère vraiment qu’il a su trouver le temps et l’envie de réviser tout seul entre deux baises, il faut vraiment qu’il ait son bac. Je m’en voudrais, dans le cas contraire.
Maintenant que j’y pense, il me semble avoir entendu Jérém dire que, bac ou pas bac, il arrêterait les études pour commencer à gagner sa vie. C’était lorsque nous étions attablés au restaurant, lors de la soirée de fin d’année quelques jours plus tôt.
Gagner sa vie, mais dans quoi ? Est-ce que son avenir professionnel est sur Toulouse ou ailleurs, à l’autre bout de la France, s’il le faut ? Quoi qu’il en soit, je suis certain que les plans de sa nouvelle vie se dessineront sans tenir compte de moi.
Ma rentrée va se faire à la fac de Bordeaux, dans un cursus de Sciences de la Terre et de l’Environnement. En admettant que Jérém reste sur Toulouse, Bordeaux-Toulouse, c’est au mieux deux bonnes heures. Je reviendrai sur Toulouse les week-ends, et encore, pas tous. Est-ce qu’il aura envie qu’on se revoie ?
Mais si pour moi l’approche du bac est source de tristesse et de mélancolie, il en va tout autrement pour Jérém. Le petit con ne semble pas du tout affecté ni par le bac, ni par le grand inconnu qui se profile juste après. Au contraire, d’après des petits bouts de conversation que j’arrive à capter ici et là, il semble de plus en plus impatient que tout ça soit derrière lui.
Un ressenti qui me rend encore plus triste, plus angoissé, car il met bien l’accent sur le fait que je ne suis qu’un détail de son existence, alors qu’en quelques semaines seulement, il est devenu le pilier central de la mienne.
Mais alors que je m’attends à ce que nos rencontres de l’après-midi soient finies pour de bon, voilà qu’au tout début de la semaine entre la fin des cours et la première épreuve du bac, Jérém décrète que nous allons nous voir tous les après-midi pour réviser.
Ainsi soit-il, à quelques jours du bac il est urgent de s’y mettre. Le peu fois que nous avons vraiment travaillé, je me suis rendu compte que si Jérém a autant de lacunes, ce n’est qu’à cause de son manque d’application. Car le mec est loin d’être con, loin de là. Il suffit de lui expliquer une fois les choses, pour qu’il capte au quart de tour. A condition que son attention soit au rendez-vous, ce qui est loin d’être toujours le cas.
Réviser l’après-midi, c’est dur, car il fait déjà vraiment très chaud. Je préférerais le matin, mais Jérém sort tous les soirs avec ses potes, il dort jusqu’à midi, et il ne veut pas me voir avant deux heures.
Oui, il fait très chaud pendant nos révisions, et ce n’est pas qu’une question de météo. Nos corps, nos sens, nos sexes aussi sont chauds. Il est avéré cependant que la chaleur démultiplie les envies et les désirs.
Elle découvre son corps (les t-shirts moulants, débardeurs et autres shorts dévoilant de vastes surfaces de peau mate), quand elle ne le dénude carrément (le torse nu étant chez Jérém une arme de séduction majeure). Elle fait parler les odeurs naturelles (transpiration, petites odeurs qui se dégagent de sa peau et qui me rendent dingue). Bref, la chaleur m’expose à la tentation.
Chez Jérém comme chez moi, la chaleur de ce mois de juin ne fait que rendre plus vives et brûlantes nos envies de sexe.
En dépit de son intention affichée de réviser pour de bon, le bogoss est chaud comme la braise.
« Suce-moi, sinon je ne vais pas pouvoir me concentrer… ».
Voilà le leitmotiv de toute cette semaine avant le bac.
Le plus souvent, lorsque j’arrive au studio, la porte est entr’ouverte, il me suffit de la pousser pour rentrer. Je retrouve le bogoss affalé sur le canapé, les jambes écartées, torse nu, un short molletonné la plupart du temps directement posé sur sa peau, sans sous-vêt, ce short d’où, dépassent les deux lignes convergentes des plis de l’aine, ainsi que la partie supérieure de cette piste de poils qui relie son nombril à sa virilité. Ce short qui laisse clairement deviner une bite déjà bien raide sous l’effet des caresses qu’il s’est lui-même offertes en attendant mon arrivée.
Parfois, il est tout simplement habillé d’un boxer blanc moulant son bassin et son paquet, tellement moulant que je vois tout ce qui se cache à l’intérieur : sa queue bien raide, et sa main en train de la tripoter. Le bogoss me regarde sans un mot, dans ses yeux une étincelle lubrique qui suffit largement à m’annoncer la couleur de ses envies.
Alors, devant cette bombasse de mec n’attendant pas autre chose que je vienne poser mes lèvres et ma langue sur sa queue pour le faire jouir, devant cette invitation silencieuse mais ô combien explicite, je m’exécute avec le plus grand bonheur.
Je ferme la porte derrière moi, je laisse tomber mon sac au sol, j’enlève mon t-shirt. Je me mets à genoux entre ses cuisses, je caresse sa queue raide à travers le tissu molletonné ou celui plus fin du boxer. Puis, je dégage le manche viril de sa prison de tissu élastique et je commence à le sucer comme si ma vie en dépendait.
Putain qu’est-ce que c’est faible un mec, ça prend de bonnes résolutions mais au final c’est sa queue qui gouverne sa conduite. C’est bien lui qui avait décrété qu’il fallait consacrer moins de temps à baiser et plus de temps aux révisions, et maintenant il ne pense qu’à se faire sucer.
A vrai dire, moi non plus je ne suis pas vraiment raccord avec mes intentions. Chaque matin, en me levant, je me dis qu’il faut profiter pleinement de ces dernières occasions pour travailler.
Mais lorsque je le retrouve chez lui, chaque jour plus bandant que la veille, et alors que son corps, ses gestes, son regard, son attitude crient à l’unisson cette envie débordante de jouir : non, je ne peux résister.
Et oui, pour se concentrer, le bogoss a besoin de me gicler une première fois dans la bouche, dès mon arrivée. Evidemment, je me plie à ses besoins.
Et moi, alors, comment est-ce que je vais pouvoir me concentrer, alors que le goût de son nectar délicieux pétille longuement dans ma bouche ?
Après une bonne première pipe, et en attendant qu’il revienne de sa clope, je me dis que nous allons enfin pouvoir nous mettre au travail.
Penses-tu. Mon bomâle brun est insatiable. Lorsqu’il revient, c’est accompagné d’une nouvelle envie (et, à vrai dire, si ce n’était pas le cas, j’en serais déçu !).
Il franchit la porte vitrée, une bonne étincelle lubrique dans le regard. Il baisse le store jusqu’à mi-hauteur, il avance lentement vers moi. Son envie remplit l’espace du petit studio, en sature l’air, elle devient la mienne.
Je laisse tomber mon crayon, mon cahier, mes notes. Je me déshabille, je m’allonge sur le lit, sur le ventre, les fesses offertes à ses envies de mâle. J’ai bien intégré que c’est cette position qu’il préfère, alors je la lui offre d’emblée.
Il s’écoule toujours quelques instants avant que le matelas ne se dérobe sous mes jambes, avant que sa peau ne rentre en contact avec la mienne, avant qu’il ne vienne prendre possession de moi. Ce sont des longs instants pendant lesquels je sens son regard sur moi, un regard qui me possède déjà, le regard du mâle dominant qui m’observe frémir dans l’attente d’une bonne saillie.
Je sais que Jérém aime ça, me voir complètement dingue de lui, de sa queue. Et il aime aussi me faire languir, ce petit con.
« J’ai trop envie de toi… » je finis souvent par lui balancer, fou de lui.
« Je sais… ».
Et lorsque, sous l’effet du poids de son corps, je sens enfin le fond du matelas se dérober, un premier frisson puissant parcourt mon ventre, ma queue, mon trou.
Ses genoux écartent un peu plus mes jambes, ses mains puissantes écartent mes fesses. Il crache sur mon trou, avant de le viser impitoyablement avec son gland. Ses mains prennent appui sur le matelas de part et d’autre de ma tête. Et sa queue glisse en moi, lentement, millimètre après millimètre.
Le bogoss s’enfonce en moi jusqu’à la garde et, comme d’hab, il marque une pause avant de commencer à me pilonner.
La cadence de ses va-et-vient augmente rapidement, ses couilles percutent lourdement mes fesses. Il me défonce ainsi, sans répit, tout en me traitant de « salope », de « trou à bite », de « chienne en chaleur », jusqu’à se vider en moi, jusqu’à me remplir de sa semence.
Après une nouvelle cigarette en terrasse, le bogoss semble enfin repu, et prêt à travailler un peu.
Penses-tu…Ce n’est pas parce qu’il vient enfin s’asseoir à la table que ses intentions sont moins canailles. Je tente de lui expliquer une formule, il se caresse. Je tente de me pencher sur un graphique, je me retrouve à nouveau à genoux entre ses cuisses, sa queue tapant au fond de mon palais. Je tente de lui parler d’un théorème, il se lève, s’allonge sur le lit, il dégaine sa queue tendue, je me retrouve allongé sur le lit, sa queue en train de coulisser en moi.
Non, je ne peux lui dire non, ni même lui dire « plus tard », je ne peux opposer aucune résistance aux envies de mon bomâle brun. Est-ce que je suis trop faible ?
Mais est-ce qu’il est humainement possible d’imaginer de dire non à un canon de mec pareil, lorsqu’il est partant pour me laisser accéder à sa virilité ?
Il y a aussi le fait que nos « révisions » nous sont comptées. Aussi, j’ai besoin de profiter un max de mon bel étalon brun pendant qu’il en est encore temps.
L’entente de nos corps et la complicité de nos plaisirs sont de plus en plus remarquables. Et, pourtant, chaque « révision » amène son lot de petites découvertes sensuelles.
Certes, côté cul, Jérém en connaît un rayon. Pourtant, j’ai l’impression qu’à chaque « révision » il découvre un peu plus son propre corps, qu’il découvre certains plaisirs insoupçonnés, des plaisirs qu’il avait peut-être jusque-là négligés, trop pris dans la frénésie d’une vie sexuelle privilégiant la quantité à la qualité.
Quel bonheur de lui montrer qu’il est loin d’avoir fait le tour de tous les plaisirs que son corps peut lui offrir et de lui montrer que ce n’est pas une fille qui va remédier à cela, mais un gars…et que ce gars, c’est moi !
Ainsi, je le suce sans compter, je me laisse remplir autant qu’il en a envie. Je l’aide à réviser, et il me baise dès que l’envie lui en prend. Et en plus, j’aime ça. C’est tellement excitant de lui rendre service, et de me faire payer en nature.
Parfois, il a envie de me prendre une dernière fois juste avant que je parte, pour « décompresser ». Il me prend quand il veut, comme il le veut et autant qu’il le veut, je suis à sa complète disposition, complètement offert à lui.
Après m’avoir de rempli une dernière fois la bouche ou le cul, le bogoss s’allonge sur le lit, il allume une cigarette, il allume la télé.
Je le mate, le regard vaseux, en train de récupérer de l’effort. J’adore le faire jouir jusqu’à ce que la queue lui en tombe. Et je ressens une certaine satisfaction, une sensation rassurante en pensant que peut être ce soir-là Jérém n’aura besoin de rien de plus, ni d’une nana, ni peut-être même d’une branlette, pour trouver son sommeil.
La dernière semaine avant le bac se passe ainsi, rythmée par la baise.
Le vendredi, jour de notre dernière révision, alors que je suis en train de le sucer et qu’il est torse nu, accoudé sur le lit, je ressens l’envie de retenter ce truc que j’avais trouvé une semaine plus tôt et qui l’avait fait délirer.
Pour la dernière de nos révisions, je veux lui laisser un souvenir incroyable de mes talents, je veux qu’il se souvienne de moi, qu’il se souvienne que je suis capable de le faire jouir comme personne d’autre. Je veux lui donner envie de me revoir et de me baiser après le bac, pendant l’été.
Ainsi, lorsque je sens sa jouissance approcher, au lieu de précipiter son orgasme, je me fais violence pour arracher ma bouche de sa queue, avant de laisser ma main prendre le relais, dans le but de maintenir comme en suspension l’excitation du bomâle.
Mais alors que je commence à goûter au bonheur de faire monter petit à petit son plaisir et de lui offrir une nouvelle jouissance hors-normes, Jérém relève son torse, me repousse fermement, presque violemment. Je me retrouve plaqué contre le matelas, sur le ventre.
Changement de programme imprévu, je m’adapte au quart de tour. Je défais ma braguette en un temps record, je descends mon short et mon boxer, je lui offre ce qu’il veut. Le bogoss écarte mes fesses, il crache sur ma rondelle, il s’enfonce en moi dans l’urgence d’une jouissance imminente. J’ai un peu mal, mais je le laisse faire.
Il ne lui faut que quelques coups de reins pour arriver au bout de son affaire. Le bogoss lâche un énorme soupir, son corps se crispe, sa queue gicle dans mon cul.
Puis, sans un mot, il s’arrache de moi, il passe un short et s’en va griller une cigarette sur la terrasse. Pendant ce temps, je fais un tour à la salle de bain, je fais un tour dans sa panière à linge, coffre de trésors olfactifs. Je traîne en attendant que le bogoss revienne de sa cigarette.
C’est vendredi soir, c’est notre dernière révision, le bac philo c’est lundi : j’ai besoin de savoir si nous allons nous revoir.
Lorsque je sors de la salle de bain, je me retrouve nez à nez avec Jérém.
« Ça va ? ».
« Tout va bien… » fait-il, froidement.
« J’ai fait un truc qui n’allait pas ? ».
« Ne me casse pas les couilles, Nico… ».
« Je ne te casse rien du tout, je veux juste savoir… je voulais juste te refaire le truc de la dernière fois… tu sais… ».
« Et moi j’avais envie d’autre chose… ».
« Tu m’avais dit que t’avais aimé… ».
« C’est moi qui décide de quoi j’ai envie… ».
« Tu crois qu’on pourra continuer à se voir… après le bac ? » j’y vais franco.
« Pour quoi faire ? ».
« Tu sais… pour « réviser »… ».
« Le bac c’est lundi, les révisions c’est fini… ».
« Et si je veux continuer à venir réviser chez toi ? ».
« Fiche-moi la paix ! ».
Le vendredi soir, après avoir quitté l’appart de Jérém, j’ai le plus grand mal à trouver le sommeil. Je pleure sur mon oreiller, en tenant dans mes bras cette chemise que je garde depuis des semaines et que Jérém ne m’a toujours pas réclamée.
4h29 : c’est la dernière lecture de mon radio-réveil dont je me souviens.
Laisser un commentaire