JN01026 Sous la douche « avec » Jérém.
Mercredi 30 mai 2001.
Plus tard dans la soirée, après le départ de Nico, après avoir passé des heures à son jeu vidéo préféré, le bobrun prend une douche, avant de passer au lit.
Le jet d’eau tombe dru sur sa tête et sur ses épaules. Il trouve très agréable cette sensation de l’eau qui masse, qui caresse le cuir chevelu, le cou, les épaules, le dos, les bras, les pectoraux, qui glisse entre les abdos, s’engouffre dans le nombril, s’insinue entre les fesses, s’enroule autour de la queue, titille le gland et les couilles. L’eau rafraîchit, apaise les muscles endoloris suite aux entraînements, les bleus reçus lors des matches de rugby.
Il reste ainsi un long moment sous le jet, sans bouger, les yeux fermés, le torse penché en avant, les deux mains appuyées contre la faïence, le cou plié, le visage tourné vers le bas.
Le bogoss referme le robinet, il attrape le shampoing, il en balance un petit jet sur ses cheveux bruns, il masse. Puis, il se saisit du gel douche, il en fait gicler une bonne dose sur son torse et il l’étale sur les pecs. Lorsque ses doigts effleurent ses tétons, il retrouve le frisson apporté par des lèvres et par une langue chaude et humide.
Le bogoss savonne les épaules, ses abdos, le dos, les fesses, il descend le long de son anatomie jusqu’à ce que ses doigts s’insinuent dans sa raie, jusqu’à ce qu’ils effleurent sa rondelle.
Nouveau frisson, qui lui rappelle celui, bien plus intense, de cette langue s’insinuant dans cette intimité que personne d’autre n’a eu le droit d’approcher jusque-là. Ça faisait un moment qu’il avait envie de cela, mais il n’avait jamais osé le demander. Ce n’est que tout récemment qu’il a enfin pu assouvir ce fantasme, et sans même avoir besoin de demander. Ça lui a été offert, alors qu’il ne s’y attendait pas.
Plaisir intense, mais plaisir coupable : le bobrun se dit qu’il ne devrait pas ressentir cette envie. Pourtant, elle est bien là, et qu’est-ce que c’est bon lorsqu’elle est assouvie ! Qu’est-ce que c’est bon de se faire lécher à cet endroit-là, tout en se branlant !Ou bien, se faire lécher tout en se faisant sucer, lorsque non pas une, mais deux bouches s’affairent pour son unique plaisir. Gicler dans une bouche, tout en se faisant bouffer le cul, c’est délirant !
Et même se faire juste lécher, rien que ça, c’est sacrement bon ! Rien que le fait d’y repenser, ça le fait bander.
La mousse se dégage copieusement sous ses gestes lents. Sa main passe sur ses couilles, caresse doucement la peau de ses bourses. Là encore, ça lui rappelle l’effet d’une langue titillant cette partie de son anatomie
Ses doigts remontent lentement, effleurent le gland. Des frissons, comme de petites décharges électriques, se dégagent de ce bout de chair hypersensible.
Le bobrun a encore envie de sexe. Il a envie de sentir des lèvres en train de le pomper, une langue qui titille son gland, une main qui le branle, d’enfoncer sa queue entre deux fesses bien offertes. Il a envie de sentir sur lui un regard complètement charmé, subjugué, il a envie de lire dans ce regard une parfaite soumission à ses envies de mec, il a envie de sentir dans ce regard une irrépressible envie de lui faire plaisir, de le faire jouir.
Sa main gauche empoigne sa queue et commence à imprimer des mouvements de va-et-vient ; sa main droite remonte jusqu’à ses pectoraux et s’emploie à exciter son téton gauche.
Le bobrun sent l’excitation monter au grand galop, il est même surpris et quelque peu troublé face à la violence de son excitation. Et, surtout, face à l’« objet » de cette excitation.
Il s’efforce de penser à Anaïs, ou à d’autres nanas qui, mieux qu’elle, ont su bien s’y prendre pour le faire jouir. Ses « meilleurs coups », comme il les appelait en déconnant avec ses potes. Celles qui avaient été plus ouvertes que d’autres pour satisfaire ses envies – le laisser leur baiser la bouche, avaler, se laisser baiser sans capote, se laisser sodomiser sans capote, être assez endurantes pour le laisser les baiser à répétition. Et « sans casser les couilles ».
Oui, avec ses « meilleurs coups », le bobrun croyait avoir atteint le summum du plaisir masculin. Du moins, c’est ce qu’il pensait jusqu’à un beau jour de mai où il avait joui comme jamais auparavant, ce jour où il avait pu réaliser tant de fantasmes en l’espace d’un seul après-midi, y compris ceux qu’il n’avait jamais eu le cran d’assouvir jusqu’à présent. Ce jour où, déjà, pour commencer, il s’était fait sucer comme jamais auparavant.
Le bobrun rouvre l’eau pour se rincer. Les mains à nouveau appuyées contre la faïence, la respiration accélérée, le bobrun se sent à la fois excité et nerveux. Il a envie de jouir, il branle vigoureusement son mât tendu.
Et lorsque son plaisir vient, il a beau essayer d’appeler les images de nudité féminine qui l’ont fait bander dans le passé, lors de ses nombreuses aventures, elles disparaissent face à une autre, plus intense que les premières, une image qui revient sans cesse à son esprit, associée à la notion même de plaisir.
C’est cette image, ce corps, ce visage qui le hantent alors que le plaisir le submerge, alors que sa semence jaillit au bout de son gland, tombant dans le bac et se mélangeant à l’eau tiède qui tombe de son corps.
Le bogoss, assommé, reste immobile sous l’eau qui tombe lourdement sur ses cheveux bruns, sur son cou, sur ses épaules et sur ses biceps.
Ce n’est qu’après un bon moment qu’il trouve le courage de fermer le robinet et de sortir de la cabine de douche.
Le bogoss attrape la serviette et commence à s’essuyer lentement ; il démarre par la nuque, il s’attarde sur ses cheveux. Le visage ensuite, puis les épaules, les bras, le dos, les aisselles. La serviette descend ensuite vers le sexe, essuie délicatement les bourses et l’entrejambe. Puis, elle continue le long des cuisses, des jambes, jusqu’aux pieds.
Après la douche, le beau corps musclé est désormais propre et frais. Après la branlette, il est désormais soulagé. Mais, comme son esprit, il n’est pas pour autant apaisé. Pas du tout.
La serviette humide atterrit dans le panier à linge et le bogoss vaporise copieusement son déo de mec sur son torse et sous ses bras. Un instant plus tard, il passe un débardeur blanc, ainsi qu’un boxer noir. Et il profite de la discrétion offerte par la nuit pour partir fumer une dernière cigarette sur la terrasse sans s’habiller davantage.
Une envie assouvie faisant place à la suivante, le bobrun réalise qu’il a faim. Il ouvre le frigo, il attrape un reste de pizza qu’il fait chauffer au micro-ondes. Il s’installe devant la télé et il dévore sa pizza tout en zappant en boucle les cinq chaînes en clair.
Le bobrun n’est pas dans son assiette, quelque chose le perturbe, l’inquiète. Quelque chose vacille dans sa jolie petite tête. Et même la branlette sous la douche, d’habitude bien efficace pour apaiser n’importe quelle inquiétude, du moins le temps de trouver le sommeil, n’a pas eu l’effet escompté.
Laisser un commentaire