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JN01024 Nouvelle nuit au KL : surprises et imprévus

Samedi 26 mai 2001.

Je suis toujours en train de mater Jérém et Thibault, fasciné par leur belle complicité, lorsque, de la même façon qu’elle s’était dispersée, leur meute se recompose aux abords du bar.

Les mecs reprennent des boissons. Puis, soudainement, Jérém s’éloigne, avec son pas de petit mec bien assuré. Mais où va-t-il, bon sang ?

C’est en suivant le regard amusé de Thibault que je comprends enfin. Et mon cœur se retrouve écrasé entre mes pieds, lorsque je vois le beau brun, cet incorrigible queutard, rejoindre une blondasse dans un coin de la salle et repartir avec elle vers les toilettes.

Je reste là, figé, abasourdi, à regarder mon Jérém disparaître dans la pénombre. Dans mon ventre, la frustration de le savoir en train de rechercher un plaisir facile et rapide, alors que j’ai tellement envie de lui.

Non, les mecs comme Jérém ne dansent pas. Car ils ont mieux à faire. Ils préfèrent boire et déconner avec leurs potes. Boire et draguer les nanas. Boire et se faire sucer par des salopes (oui, c’est la jalousie qui parle…).

Les mecs « comme moi » dansent. Car, parfois, il est vital de noyer dans la musique pour reprendre le souffle, pour tenter d’oublier une brûlante frustration, une cuisante déception.

Oui, pour un garçon dans mon genre, être attiré par un gars comme Jérém, un gars qui a ce défaut horrible d’aimer les nanas, est un exercice à la fois très excitant mais aussi moralement épuisant. Et quand on couche avec, à fortiori si on est amoureux, c’est d’autant plus compliqué.

Alors, il y a des moments, comme cette nuit, où j’ai vraiment besoin d’un moment de répit. Je n’ai même pas envie d’aller retrouver ma cousine, j’ai juste envie d’être seul.

Je trouve alors refuge sur la piste, en me noyant dans une foule moins attirante et donc plus apaisante, en me laissant étourdir par la musique.

Certains boivent pour oublier, d’autres dansent pour oublier. Et c’est très efficace, la danse. Au fil des mouvements, les muscles se réchauffent, l’esprit se détend, on se sent pousser des ailes, et la tension retombe.

Je danse seul depuis plusieurs minutes déjà, lorsque je remarque un beau garçon châtain clair, habillé d’un simple débardeur blanc terriblement sexy, en train de danser non loin de moi.

Le mec est plutôt bon danseur, ses mouvements sont précis, harmonieux, c’est un bonheur de le regarder.

Happé par ses mouvements, je le mate assez longtemps pour que l’inévitable se produise, et que nos regards se croisent. Et là, le sien s’ouvre instantanément dans un grand et magnifique sourire. Un sourire à la fois doux et charmeur, quia presque l’air d’une invitation.

Mon cœur tape à tout rompre, j’ai l’impression d’avoir un tambour de machine à laver en mode essorage dans le ventre.

Je ressens en moi un étrange mélange d’excitation et d’interrogations.

Est-ce que je lui plais ? Je ne peux pas le croire. Déjà que je n’explique toujours pas comment une bombasse telle que Jérém peut avoir envie de coucher avec un gars comme moi…

De toute façon, je ne peux pas aborder ou me laisser aborder par un mec, ici, au KL, alors qu’il y a la moitié du lycée qui circule. Et même en admettant que je sois à son goût, et que je trouve le cran de l’aborder, comment m’adresser à lui, pour lui dire quoi ?Je n’ai jamais dragué de ma vie, on fait comment ?

« Débardeur Blanc » ne me quitte pas des yeux. Son regard me trouble, il me met mal à l’aise. Alors, face à ce malaise grandissant, je choisis la fuite. Je décide de couper le contact, de fuir le désir qui commence à devenir brûlant. Qu’est-ce que je peux être con parfois !

Je détale comme un animal traqué, je quitte la salle Techno et je vais voir ma cousine dans la salle Latino. Je lui propose d’aller faire un tour dans la salle Disco et elle accepte volontiers.

Changement de décor, changement de musique radical. Nous venons tout juste d’atterrir dans la salle, que la voix de Gloria nous rabat direct vers la piste de danse.

You’re just too good to be true

Can’t take my eyes off of you…

Cette chanson a-t-elle été écrite pour un mec comme Jérém, un mec duquel on ne peut pas décoller les yeux, trop beau pour être réel ? Ou un mec comme « Débardeur Blanc », dont l’intérêt qu’il semblait me porter paraît, lui aussi, trop beau pour être réel ?

Je n’arrive pas à m’enlever son regard de la tête, j’en suis comme aveuglé, étourdi.

En fin de compte, peut-être que j’avais vraiment une touche. Si c’était le cas, ça aurait été un magnifique pied-de-nez à ce petit con de Jérém parti se faire sucer par une poufiasse.

Je suis envahi par une déchirante frustration, doublée d’une furieuse envie d’essayer de rattraper l’occasion perdue. J’ai très envie de revenir dans la salle Techno et d’aller dire bonjour à « Débardeur blanc ».

Mais comment expliquer cela à ma cousine, comment oser la planter là, comme une conne ?

J’essaie de me raisonner, de faire taire mes regrets, j’essaie de faire le deuil d’une occasion ratée et de ne pas penser au fait qu’elle a probablement été ratée à cause de mon manque de cran.

Pourtant, je ne peux m’empêcher de bouillir de l’intérieur, et d’avoir envie de me taper la tête contre le mur.

Une fois de plus, j’ai besoin de réconfort. Une fois de plus, c’est la musique qui m’en apporte. La musique Disco c’est du bonheur à l’état pur gravé à tout jamais sur vinyle.

Je suis bien parti pour me laisser emporter par Abba, Bee Gees, Donna Summer, et autres Boney M, lorsque ma cousine décrète qu’elle a envie de faire un tour dans la salle Techno. Une proposition à laquelle j’adhère immédiatement…

Premier fait remarquable dans la salle Techno, l’absence de Jérém.

Deuxième fait remarquable, la disparition de « Débardeur Blanc » des écrans radar. Merde, alors, et moi qui espérais le retrouver… quel dommage !

J’ai soif. Je demande à Elodie si elle veut boire quelque chose, elle répond que non, qu’elle préfère danser. Je la laisse sur la piste de danse et je m’approche du bar, tout seul. Je m’assois sur un tabouret et je demande une bière blanche.

C’est à ce moment-là que je vois Thibault approcher.

« Salut ! » il me lance sur un ton plutôt jovial, tout en s’installant sur le tabouret à côté du mien.

Son sourire est charmant, sans être forcément charmeur.

Je trouve à la fois surprenant le fait que Thibault m’ait reconnu. Au fond, nous nous sommes parlé qu’une seule fois, et brièvement. Mais il y a des gars comme ça, des gars qui se souviennent de toutes les rencontres et qui savent montrer de la considération à tout un chacun, sans exception. Des gars comme Thibault, adorables sous tout points.

« Salut ! ».

« Tu vas bien ? ».

« Pas mal, et toi ? ».

« Un peu cassé par le match, mais ça peut aller… ».

« Vous avez eu match cet aprèm ? ».

Toujours entraîner un bogoss sur le terrain de sa passion.

« Oui, c’était à Montauban… ».

« Ça s’est bien passé ? »

« Oui, même si le jeu était un peu… musclé… ».

« Vous êtes quand même une bonne équipe… ».

« Tu es déjà venu nous voir jouer ? ».

« Oui, une fois… ».

« Tu t’intéresses au rugby ? ».

« Oui, un peu… ».

« T’en as jamais fait ? ».

« Non, je ne suis pas très sportif. J’aime courir sur le Canal, mais les sports co, c’est pas vraiment mon truc… ».

Sa gentillesse, le ton de sa voix, chaud et rassurant, me mettent à l’aise. Thibault me sourit et je craque.

Il y a un sujet de conversation qui me brûle les lèvres : Jérém. J’ai envie de lui poser plein de questions au sujet de son pote ; je sais que si je m’y prends bien, Thibault est le mec le mieux placé pour m’en apprendre davantage sur le passé de mon beau brun.

Mais comment parvenir à lancer une discussion sur Jérém sans donner l’impression d’une curiosité suspecte ?

En attendant, Thibault se charge de faire la causette.

« Alors, ça se passe bien les révisions ? ».

Soudain, je ressens une sensation bizarre. Est-ce qu’il se doute de quelque chose ? Lorsqu’on a quelque chose à cacher, on finit par devenir parano.

Il est peu probable que Jérém ait parlé de la véritable nature de nos « révisions » à son pote Thibault, alors je reste vague :

« Oui… pas mal… ».

« Tu crois que Jérém va l’avoir, son bac ? ».

« Je pense, oui… ».

« En tout cas, c’est gentil de l’aider… ».

« C’est normal, il a besoin d’aide et je suis content de le faire… ».

« Tu sais, des fois il est un peu dur avec les gens, mais au fond c’est un mec bien… ».

Je ressens dans les mots de Thibault une profonde affection pour son pote de toujours.

Hélas, je n’aurai pas l’occasion de questionner davantage Thibault au sujet de Jérém : un instant plus tard, je le vois fixer un coin de la salle, puis se lever et agiter la main en direction d’un mec.

« Excuse-moi Nico, je dois aller dire bonjour à un pote… à plus tard peut-être… ».

« Oui, à plus tard… ».

Ce n’est que la deuxième fois que nous échangeons quelques mots, vite fait, mais Thibault m’a donné d’emblée l’impression d’un chouette type, droit dans ses bottes, un mec vraiment adorable. Jérém a bien de la chance d’avoir un pote comme lui.

Thibault vient de partir, et j’en profite pour aller faire un tour au petit coin. Je contourne la piste et je m’engouffre dans le petit couloir qui mène aux toilettes, toilettes qui s’avèrent être étonnamment désertes. Mais où est donc passé Jérém ?

Les toilettes sont tellement calmes que je décide de tenter un truc que je ne fais jamais, faire pipi dans l’un des urinoirs alignés sur le mur.

Ma tranquillité est de courte durée. Je viens tout juste de défaire ma braguette, lorsque j’entends quelqu’un arriver et s’installer à quelques urinoirs de moi.

Ma surprise est de taille lorsque, du coin de l’œil, je capte un débardeur blanc. Le « Débardeur Blanc ». Mon cœur tape à tout rompre, mon dos est parcouru par des frissons incessants.

Putain, qu’est-ce qu’il est beau, avec ce petit regard malicieux et coquin, avec ce petit piercing à l’arcade sourcilière que je découvre enfin à la lumière vive des néons. Sans parler de ce physique à hurler, de ce débardeur blanc à hurler lui-aussi…

Ses yeux ne me lâchent plus. Le mec a un truc tellement magnétique dans le regard, je ne peux plus m’en détacher…

Et il sourit. Ahhhhhh, ce sourire, cette arme redoutable, ce concentré de séduction qui ferait fondre le soleil lui-même.

Puis, je le vois reculer à peine son bassin, avant de le tourner dans ma direction.

Sa queue apparaît alors devant mes yeux, plutôt bien foutue, jolie et circoncise, dans un début de forme plutôt prometteur…

« T’as envie ? » je l’entends me balancer.

« Je ne sais pas… ».

« Quoi, tu sais pas… t’as envie ou pas ? ».

« Si j’ai envie, mais… ».

« Tu suces ou tu te fais sucer ? »

« Je suce plutôt… ».

« Ok… rentre là-bas… » fait-il en indiquant la porte d’une cabine.

Je me demande ce que penserait Jérém s’il savait que j’ai sucé un autre mec. Serait-il jaloux, au moins une fraction de ce que j’ai été en le voyant partir avec sa blondasse ? Ou bien, ça ne lui ferait rien du tout ?

Je me dis que si je suce ce mec, les « révisions » avec Jérém ne seront plus jamais les mêmes. Mais est-ce qu’elles seront les mêmes après que je l’ai vu partir vers les chiottes pour se faire sucer par une nana ? Qu’est-ce qui m’empêche donc de suivre ce mec dans la cabine ?

Mais mes peurs sont plus fortes que mon audace.

« Je ne peux pas, je suis attendu… ».

« Moi aussi je suis attendu, on va faire vite… ».

Pourtant, si « Débardeur Blanc » me fait bien envie, il est vrai aussi qu’Elodie m’attend…

« J’ai trop envie mais je ne peux pas… désolé… ».

« Allez, rentre dans cette cabine… ».

« En plus c’est tout ce que j’aime… » j’admets, en matant sa queue en train de durcir sous les caresses de sa main.

« Alors on y va, cinq minutes… ».

«T’as une capote ? ».

« Non, mais c’est que de la suce… ».

Plus les secondes passent, plus je sens mes jambes flageoler. J’ai peur : mais peur de quoi ? Je ne le sais même pas. Tout ce que je sais, c’est que je ne me sens pas rassuré.

« Désolé mec, désolé… » je lui balance, tout en prenant mes jambes à mon cou et en sortant très vite des toilettes, sans même m’être soulagé.

Je viens tout juste de sortir des toilettes, un peu secoué par ce qui vient de se passer. Je regarde l’heure, il est plus de trois heures du mat et la boîte ne désemplit pas. La nuit toulousaine avance, l’alcoolémie générale avec.

Je contourne la piste de danse à la recherche de ma cousine. Mais ma recherche sera de courte durée. Elle s’arrête brusquement lorsque je sens une main se poser fermement sur mon épaule.

« Débardeur Blanc » m’a suivi et rattrapé. Qu’est-ce qu’il veut ? Comment je vais me dépatouiller de ce pétrin ?

Voilà les questions qui fusent dans ma tête pendant une fraction de seconde. Mais, lorsque je me retourne, une surprise de taille m’attend.

« Salut… ».

Soudainement, « Débardeur Blanc » n’existe plus, le KL n’existe plus, Elodie n’existe plus. Car mon Jérém est là, juste devant moi.

Le torse enveloppé dans ce putain de t-shirt vert clair moulant, la chaînette posée dessus, le brassard tatoué juste en dessous de la manchette enserrant son biceps.

En voyant le bogoss de près, j’ai confirmation de ce que j’avais soupçonné en le voyant de loin : ses cheveux sont très très courts autour de la tête, presque rasés, alors que son brushing en bataille sur le haut du crâne est à craquer. Le jeune loup sexy est passé chez le coiffeur ce samedi. Ah, putain, qu’est-ce que c’est sexy un beau mec aux cheveux courts !

Je suis encore secoué par la rencontre avec « Débardeur Blanc ». Mais, en même temps, je suis retourné par la surprise, l’excitation et le bonheur de me retrouver face à mon bobrun. Alors, pendant une seconde, le temps que ma respiration redémarre, et mon cœur avec, je suis incapable de prononcer un simple mot.

Jérém rigole sous la moustache : il le sait que je le kiffe au-delà du raisonnable, il le sait qu’il a un pouvoir immense sur moi, ça lui plaît et il en joue le petit con.

« Tu es revenu des chiottes ? » je le cherche.

« De quoi ? ».

« Je t’ai vu partir avec la blondasse… ».

Son petit sourire charmeur est devenu un grand sourire carnassier de bogoss impuni.

J’ai à la fois envie de le détester et envie de lui comme jamais.

C’est peut-être l’effet de l’alcool, ou bien le bonheur de le retrouver après les sueurs froides suite à la rencontre avec « Débardeur Blanc », mais j’ai terriblement envie de le serrer dans mes bras, de le couvrir de bisous, de plonger mes doigts dans ses beaux cheveux bruns, de les laisser glisser sous son t-shirt. Furieuse envie de le débraguetter, de me mettre à genoux et de le sucer jusqu’à le faire jouir.

« T’es venu comment ? » me questionne le bogoss.

« Avec ma cousine et des potes… ».

« Je vais rentrer… » il m’annonce de but en blanc « je te ramène ? ».

« Tu es pas avec tes potes ? » je m’étonne.

« Si, mais eux ils vont rentrer plus tard… alors, tu viens ou pas ? ».

Quelques minutes plus tard, après avoir averti Elodie, je quitte le KL en compagnie de mon beau rugbyman.

C’est la première fois que je monte dans sa caisse, ça sent la cigarette mélangée à une vague mais insistante fragrance de mec. Jérém, quant à lui, sent terriblement bon. J’ai envie de lui sauter dessus.

Je le regarde s’allumer une clope, la coincer entre les lèvres, démarrer la voiture, manœuvrer pour quitter le parking. Je le regarde conduire, emprunter le périph.

C’est peut-être à cause du fait que je n’ai pas encore mon permis, mais je suis toujours impressionné par les gars à peine plus âgés que moi qui l’ont déjà. Je trouve un côté très viril dans sa façon de conduire. J’ai envie de lui faire un million de bisous, j’ai envie de lui.

Le bogoss vient de se garer.

« Vas-y, suce-moi… » me lance le bogoss, tout en défaisant sa braguette à la va vite et en dévoilant un beau boxer orange et blanc.

Les rues sont désertes à cette heure de la nuit. Le silence insistant de la ville endormie provoque en moi une intense sensation de bien-être et de liberté. J’ai l’impression que, pendant ces dernières heures avant le lever du nouveau jour, tout est si « possible », si « à portée de main ».

Une légère brise fait bouger le feuillage des arbres, rentre par les vitres baissées, caresse ma peau, éveille mes sens.

La pénombre, l’endroit inhabituel et un brin risqué – cet espace public où, malgré l’heure tardive, un passant pourrait nous surprendre – rend la situation particulièrement excitante. J’en ai des frissons.

Cette nuit, le bogoss ne veut pas une « révision » en bonne et due forme dans son appart, il veut juste une gâterie dans la voiture, garée à quelques centaines de mètres de chez moi. C’est une folie. Mais j’ai tellement envie de cette folie, j’ai tellement envie de lui !

Je me penche sur sa braguette ouverte, impatient de sortir sa poutre raide du boxer d’où son gland dépasse déjà.

Pendant ce temps, le mâle impatient a relevé son t-shirt vert pâle au-dessus de ses pecs. Je suis immédiatement assommé par l’intense parfum de déo de mec qui se dégage de sa peau dénudée. Et lorsque je relève la tête, je suis percuté, happé, sonné, assommé par la vision rapprochée et inattendue de ce torse de rêve entièrement dévoilé.

Bénie soit la symbiose magique entre le tissu élastique du t-shirt et le relief de ses pecs, les deux rendant possible cette vision à couper le souffle, avec cette chaînette de mec qui dépasse au niveau de son sternum.

Bonheur visuel, mais aussi bonheur tactile, lorsque mes doigts s’offrent le contact divin avec ces pecs saillants et fermes comme l’acier. Bonheur olfactif, odeur de peau tiède, de gel douche, de déo, odeur de son envie de se faire sucer. Par moi. Bonheur absolu.

Fou de désir, je prends en bouche cette queue qui m’a tant manqué depuis une semaine. Je commence à le sucer et j’entends le bruit vif de la mollette du briquet, suivi par celui ouaté du tabac qui commence à brûler, le tout, accompagné d’une inspiration profonde et d’une longue expiration.

L’odeur de la nouvelle cigarette envahit très rapidement l’habitacle, monte à mes narines, se mélange à l’odeur de sa peau, à l’odeur de sa queue.

L’alcool et la situation inédite, excitante me donnent des ailes, je m’affaire sur sa queue avec un entrain tout particulier.

Pendant ce temps, Jérém expire d’amples volutes de fumée qui s’échappent lentement de la vitre ouverte, tout en imprégnant l’air de la voiture avec cette odeur si caractéristique que je commence à associer, avec d’autres odeurs bien plus « mâles », à sa présence.

Sans quitter sa queue des lèvres, je laisse à nouveau ma main se balader sur ses pecs. Je ne me lasse pas de les caresser, de les tâter, de ressentir cette fermeté impressionnante sous la peau douce et tiède.

« Tu les kiffes, mes pecs, hein ? ».

« Grave… » je concède, en quittant sa queue pendant une seconde, « t’es vraiment trop bien foutu… ».

Du coin de l’œil, je capte une franche étincelle de fierté fuser dans son regard. Fou de lui, je m’attarde à faire des bisous sur ses abdos de béton.

« Ça aussi, je kiffe grave… ».

« Et ma bite, tu la kiffes ? ».

Pour toute réponse, j’avale tout simplement cette queue, avec l’intention de faire disparaître entièrement son bel engin dans ma bouche.

« T’es une bonne salope, tu l’avales en entier… » il lâche, la voix chargée de cette note d’excitation qui me ravit.

« Mais tu peux faire mieux… » il enchaîne « je vais t’aider… ».

Et là, en joignant le geste à la parole, il appuie très lourdement sa main sur ma nuque, m’obligeant à avaler son manche d’une traite. Son gland bute contre le fond de mon palais mais sa main continue à exercer une pression impitoyable.

Lorsque sa main relâche la pression, je recommence à le pomper dans le but urgent de faire jaillir son délicieux jus de mec.

« Putain, t’as vraiment une bonne bouche, toi… » je l’entends lâcher à un moment, le souffle haletant, l’esprit secoué par la tempête des sens que ma bouche est en train de provoquer en lui.

« Ah, putain, tu vas encore m’avoir… » fait-il, la voix cassée par la déferlante de l’orgasme.

Je sens ses muscles se contracter, j’entends son râle de plaisir étouffé dans sa gorge. Et j’entends ses mots :

« Vas-y avale ! ».

Et alors que sa main est à nouveau lourdement posée sur ma nuque, des jets lourds et puissants percutent mon palais, en répandant dans ma bouche ce nectar chaud au goût divin.

Plaisir inouï, plaisir ultime, le plus exquis de tous les plaisirs, celui de voir, entendre, sentir, goûter mon bobrun en train de jouir.

« Putain… la cigarette… » je l’entends s’exclamer, tout en penchant la tête en dehors de la fenêtre.

J’adore penser que son orgasme a dû être particulièrement intense, au point d’en laisser tomber sa clope.

Le bogoss allume une nouvelle cigarette. Il tire une taffe, il la coince entre ses lèvres et il envoie ses mains remonter le boxer, reboutonner la braguette, agrafer sa ceinture, remettre le t-shirt en place. Ainsi, le rideau tombe sur le plus beau des spectacles, la vision de sa nudité.

Je le regarde, affalé sur le siège, le coude appuyé à la vitre, l’autre bras abandonné au long de son corps, le cou nonchalamment incliné, la nuque lourdement posée sur l’appui-tête, le regard ailleurs. C’est l’image du mec qui vient de jouir, et de bien jouir, l’image du mec qui vient de se vider les couilles et qui ne demande qu’à fumer une dernière cigarette avant de dormir.

Le silence de la nuit est toujours aussi compact et parfait, la brise nocturne caresse ma peau, me donne envie de franchir le pas, d’être en phase avec moi-même. J’ai tellement envie de le câliner qu’à un moment ma main s’envole presque de son propre chef pour aller se poser derrière sa nuque et caresser ses cheveux ras, sa peau douce.

J’ai tout juste le temps de goûter à ce contact délicieux, que le bogoss balance sa cigarette à moitié fumée par l’ouverture de la vitre, tout en se dégageant du contact de ma main.

« Faut y aller, mec, j’vais rentrer… ».

Quand de mes lèvres tu t’enlèves/ Un goût amer…

… me rappelle que je suis au ciel…

Je ne sais pas trop ce qui m’a pris alors de lui balancer, de but en blanc :

« Tu vas le revoir, Guillaume ? ».

C’est sorti tout seul : comme quoi, cette histoire devait me tracasser.

« Qu’est-ce que ça peut te faire ? ».

« Tu vas le revoir ? Le baiser encore ? » j’insiste.

« J’ai pas de comptes à te rendre, mec… c’est notre deal… ».

« Ah, parce que nous avons un deal ? ».

« Oui, le deal c’est qu’on baise quand on en a envie et on ne se prend pas la tête… je baise avec qui je veux… » fait-il, avec un regard rempli de défi « si j’ai envie de me faire sucer par Guillaume, je me fais sucer par Guillaume… si j’ai envie de me faire sucer par une nana dans les chiottes du KL, je me fais sucer par une nana… ».

« Il s’en passe des choses dans les toilettes du KL… ».

« C’est-à-dire ? » fait-il, du tac-au-tac.

« Ce soir, j’ai croisé un mec qui voulait baiser avec moi… ».

Son regard de défi s’est soudainement mué en regard très interrogatif.

« C’était qui ce mec ? ».

« Qu’est-ce que ça peut te faire ? » je le cherche.

« Tu le connais ? ».

« Non, c’était la première fois que je le voyais… ».

« Tu l’as sucé ? ».

« Mais non, il m’a juste montré sa queue… et je n’ai pas osé… ».

Je le regarde inspirer sur sa cigarette, les gestes soudainement brusques.

« Vas-y… tu me fatigues… ».

« Pourquoi, ça ? ».

« Vas-y, je te dis ! » fait-il, agacé, en se penchant par-dessus mes cuisses pour ouvrir brusquement la porte de mon côté.

Exposé ainsi à son parfum, j’ai à nouveau envie de lui ; face à son emportement, je n’ai pas le cran ni de creuser davantage le sujet Guillaume, ni de proposer autre chose côté sexe.

« Merci pour le voyage… bonne nuit… » je lui lance.

« C’est ça, gourre ! ».

Depuis 2010, la Queer Palm est un prix alternatif qui, au cours du Festival de Cannes, récompense un film aux thématiques LGBTQIA+.
Deux films sont à retenir dans la sélection 2025.

En 2024, le jury, avait remis son prix au film roumain Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, d’Emanuel Pârvu.

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Un film poignant. Avec un jeune acteur à la beauté bouleversante. Film complet sur Dailymotion en cliquant sur la photo.

Une histoire d’amitié authentique et poignante.

Deux acteurs incandescents.

La découverte de l’amour, du premier amour, le plus fort de tous.

Un autre film qui m’a beaucoup ému

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Merci à vous tous pour votre fidélité et vos commentaires.

L’histoire de Jérém&Nico rentre dans sa phase finale.

Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

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