JN01018 Jérém, moi et l’autre
Après cet intense moment au match de rugby, le week-end s’écoule comme toujours, avec une lenteur désespérante, la lourde lenteur de l’attente.
Time goes by, so slowly/For those who waits
Mais le pire de tout, c’est le dimanche après-midi, c’est vraiment le moment le plus mortel, surtout quand on n’a rien à faire ou rien envie de faire, et certainement pas de réviser, du moins au sens propre.
Oui, le dimanche après-midi est un enfer d’ennui, notamment quand on ne peut pas faire la seule chose qu’on aurait envie de faire, en l’occurrence faire l’amour, toute la journée durant, avec un beau garçon.
Heureusement, à la suite de l’envoi d’un message de détresse, Élodie accepte de passer un moment avec moi, en ville.
« Ça ne va pas fort, cousin ? ».
Elle me connaît par cœur, je ne peux rien lui cacher.
« Pas vraiment… ».
« C’est à cause du beau brun… ».
« C’est ça… ».
« Vas-y, dis-moi, qu’est-ce qu’il se passe ? ».
« Il me manque, le week-end c’est atroce… ».
« Mon pauvre cousin… je vais te dire un truc dur qui va certainement pas te plaire, mais c’est ce que je pense… ».
« Vas-y ma cousine, au point où j’en suis… un peu de réalisme ne me fera pas de mal… ».
« Tu sais bien que même s’il couche avec toi, ce mec reste hétéro… »
« Je sais, oui… ».
« Tu sais aussi que très vraisemblablement il couche toujours avec des filles, et qu’il ne changera pas de bord d’un claquement de doigts… ».
« Oui, je sais… ».
« Surtout un mec aussi en vue que lui… ».
« Oui, oui… ».
« Tu joues à un jeu dangereux, mon cousin. Aujourd’hui il a envie de s’amuser avec toi, mais un jour il n’en aura peut-être plus envie. Parce qu’il aura trouvé un autre amant, ou parce qu’il se sera maqué avec une nana… Et ce jour-là, mon cousin, il te laissera tomber comme une merde ! Et tu vas avoir très très mal… ».
« Je sais ça aussi… ».
« Tu mérites mieux que ça, mon cousin, mieux que d’assouvir ses envies et ses fantasmes dans l’ombre. Tu es plutôt beau garçon, et je suis sûre qu’il y a plein de beaux garçons qui ne demandent qu’à sortir avec toi. Mon cousin, tu es gay, et tu as besoin d’un mec comme toi, un mec avec qui construire une relation, pas un hétéro qui se sert de toi juste pour se soulager… ».
«Tu as raison, ma cousine… ».
« Désolée si mes mots sont crus… ».
«Ils sont justes, et tu as raison, je le sais… Mais il me manque tellement, je n’arrive pas à arrêter de penser à lui… Et à part lui, aucun garçon ne me fait envie… ».
« Tu étais amoureux de lui déjà bien avant de coucher avec… ».
« Je crois bien que oui…»
Dimanche 20 mai, 23h49.
Je viens tout juste de me mettre au lit, lorsque mon portable se met à vibrer. Un sms vient d’arriver. Un 06 inconnu. Je sens le cœur bondir dans ma poitrine. J’ouvre le message et je n’en crois pas à mes yeux :
« Vien à l’apart depche».
Mais ce ne peut être que mon Jérém ! Le message a beau être bourré de fautes, j’arrive quand même à comprendre l’essentiel, à savoir, qu’il a envie de me voir, et certainement de me baiser, là, tout de suite.
Je suis trop content qu’il se soit ravisé, qu’il m’envoie un message pour m’inviter chez lui. J’ai trop envie de lui. Ainsi, ma réponse relève du réflexe pavlovien :
« Chez toi dans 15 minutes ».
Excité comme pas possible, je bondis de mon lit, je passe un t-shirt, un pull, j’enfile jeans et baskets, et je me faufile hors de chez moi, comme un chat, en essayant de ne pas réveiller mes parents.
La nuit fraîche de ces premiers jours de juin caresse ma peau, et provoque en moi une violente érection.
Depuis que je lui ai laissé mon 06, jamais je n’avais pensé qu’il s’en servirait. Je réalise que, du coup je viens d’avoir son propre 06. J’en suis si fier et heureux, j’ai une fois de plus l’impression de détenir les codes de l’arme nucléaire.
Je sauvegarde précieusement ce numéro dans mon répertoire. Bien que, je le sais déjà, cette suite magique de dix chiffres, capables de me « rapprocher de lui » avec la simple pression d’une touche, s’est immédiatement gravée dans ma mémoire. A tout jamais.
En route, je relis au moins 10 fois son message.
J’ai des papillons dans le ventre, je suis si heureux de le retrouver, impatient de découvrir sa tenue, de découvrir son boxer, de le descendre, de humer son odeur de mâle, l’odeur de sa queue. Je suis impatient de découvrir ce qu’il a envie que je lui fasse et/ou ce qu’il a envie de me faire.
Une légère brise caresse mon cou et mon visage, ma peau est parcourue par des frissons incessants, mes sens sont en éveil maximal. Mes tétons frottent contre mon t-shirt et dans mon boxer, la trique ne cesse de monter. Dans ma bouche et dans mon entrejambe, l’envie de lui est brûlante. Je ne sais même pas ce que j’ai envie de lui faire en premier, tout ce que je sais, c’est que j’ai envie de le faire jouir comme jamais.
Je suis devant la porte de son immeuble, elle est fermée à cette heure-ci. Mon cœur bat à tout rompre, j’ai l’impression qu’il va bondir de ma poitrine, et que je vais tomber raide.
J’appuie sur le bouton Jérémie T, et la serrure électrique se déverrouille dans la seconde. Je monte les escaliers quatre à quatre, j’arrive devant sa porte, je tapote discrètement.
Le battant s’ouvre, et le bogoss est là, torse nu et short molletonné, la clope au bec, un mini pansement collé à l’arcade sourcilière droite, par ailleurs un brin enflée. Des traces de coups inédites ont fait leur apparition sur son torse de malade.
Ah putain ! Pendant le match du week-end, il a encore dû se faire cogner. Mais qu’est-ce qu’il est sexy ce petit pansement !
Le parfum de son déo « bien à mec » se dégage copieusement de son torse nu et me donne envie de tout avec lui.
Mais avant tout de le sucer, putain qu’est-ce que j’ai envie de le sucer ! Et tant pis si un jour, vraiment, le dessin de ses abdos sera imprimé sur mon front.
« Salut ! » je lui lance.
« Rentre… ».
Son haleine sent l’alcool, son attitude ressemble à celle d’un mec éméché en fin de soirée, qui a juste envie de tirer son coup pour se vider les couilles. Charmant qu’il ait pensé à moi pour ce rôle de dépanne-quéquette.
Mais une surprise m’attend au tournant. Très vite, je réalise que le bobrun n’est pas seul.
Un autre mec est en train de fumer dans l’entrebâillement de la porte vitrée donnant accès à la terrasse. Pareil pour lui, même tenue que Jérém, torse nu et short.
L’inconnu est plutôt mignon, c’est le genre de petit mec tout juste la vingtaine, brun, avec des lunettes et un look un peu intello sexy, une petite barbe brune de trois jours, des petits yeux canaille, un regard profond, malicieux, un physique élancé, pas trop musclé mais avec des pecs bien dessinés, quelques petits poils entre les tétons.
Mais, bordel, c’est qui ce mec ? Un pote ? Un coéquipier ? Est-ce qu’ils couchent ensemble ? Si c’est le cas, pourquoi m’avoir appelé ? Franchement, à côté d’un mec comme lui, je ne fais pas le poids.
Le mec me dévisage à son tour avec ses petits yeux lubriques.
« Lui c’est Guillaume… » j’entends Jérém lâcher à la va vite « et lui c’est Nico… ».
La situation est bizarre, je n’ai franchement pas envie de dire « Enchanté de faire ta connaissance », ni de lui serrer sa main. Pourtant, c’est ce que je fais.
Après les présentations, un long silence s’installe, plutôt gênant.
Jérém écrase son mégot, il éteint la lumière, plongeant la pièce dans une pénombre adoucie par la réverbération des illuminations publiques. Le vent amène à mes oreilles le brouhaha des jeunes qui font la fête sur le trottoir, devant un bar, un peu plus loin dans la rue.
« Maintenant que les présentations sont faites, vous allez me sucer, tous les deux… » lâche le petit con.
Ah, rien que ça…
Sur le coup, je suis abasourdi par ses mots. Ce qui ne semble pas être le cas de ce « Guillaume ». Ce « Guillaume » qui devait connaître les plans de Jérém avant mon arrivé.
Mais bon sang, il sort d’où ce « Guillaume » ?
Alors que je suis toujours sous le « choc » de ma surprise, Jérém a déjà posé son short molletonné, sous lequel se cachait directement son manche tendu. Guillaume a quitté ses lunettes et il est déjà à genoux, la queue de Jérém dans la main. Et bientôt dans sa bouche.
Guillaume commence à sucer Jérém, et le reflet du plaisir s’affiche immédiatement sur le visage de ce dernier. Jérém prend son pied et il me regarde, il guette ma réaction.
Dans ma tête, c’est la tempête. Pourquoi il me fait ça ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de repartir ? Est-ce que qu’un plan à trois fait partie du « tout » que j’étais motivé à offrir à Jérém en courant vers son appart? Au fond de moi, j’ai envie de partir.
Mais comment partir sans regrets, en le laissant prendre son pied, seul, avec ce Guillaume ?
Un instant plus tard, à genoux dans la pénombre, j’avale cette poutre bien raide qu’il vient d’ôter de la bouche de Guillaume et de présenter devant mes lèvres.
Partagé entre excitation de me taper un mâle aussi convoité et la jalousie de réaliser que je ne représente pour lui qu’une facette non exhaustive de sa sexualité, je m’applique pourtant pour le rendre fou de plaisir, je tente de me surpasser dans la tentative désespérée de rendre mes caresses tellement uniques et intenses qu’il trouverait les autres, toutes les autres, y compris celles de Guillaume, fades et insipides. Je veux qu’il n’ait plus envie que de moi. Très con, j’en conviens.
Je saisis ses fesses avec mes mains, je les saisis pour faire avancer son bassin et pousser sa queue au plus profond de ma gorge. Je suis au bord de l’étouffement mais Jérém a l’air d’apprécier.
Le fait de le sucer dans la pénombre est à la fois frustrant et excitant. Quand on a la chance de sucer un mec pareil, quel dommage de ne pas avoir l’image !
Pourtant, à bien regarder, il y a du bon dans cette privation de la vue. Très vite, je me rends compte que mes autres sens se liguent pour compenser l’absence du sens dominant.
Mon odorat est enivré par son parfum et par les odeurs de mâle qui se dégagent de sa bite. Ma peau, mon visage, mon cou se délectent de cette exposition délicieuse à la chaleur dégagée par la peau de son bas ventre. Ma bouche et ma langue se régalent de la présence de sa queue.
Quant au toucher, c’est magique ! Mes doigts deviennent mes yeux, se baladant sans retenue sur ses tétons, ses pecs, ses abdos à la fermeté impressionnante, ses hanches, ses fesses, ses cuisses (mais comment est-ce possible d’être aussi bien foutu ?).
En l’absence d’image, je suis bien plus tactile qu’à mon habitude. Et, cerise sur le gâteau, cette nouvelle approche a l’air de ravir mon Jérém.
Je note dans ma tête qu’à l’avenir, même avec la lumière, il me faudra peloter davantage mon adorable, insupportable beau brun. Car il kiffe ça.
Comme quoi, devant l’obligation de nous adapter à une situation imprévue, on découvre souvent des solutions inattendues qui nous ouvrent bien des horizons.
Jérém sort de ma bouche et il nous bifle, l’un après l’autre, avec sa queue tendue.
Lorsque le bobrun fourre à nouveau son manche dans la bouche de Guillaume, je me sens bouillir de l’intérieur. Mais c’est qui ce Guillaume à la fin ? Je ne sais rien de lui, à part qu’il est bien trop mignon et qu’il est en train de sucer le mec que j’ai moi aussi envie de sucer, en l’approchant dangereusement de l’orgasme. Ma jalousie et ma frustration grandissent de seconde en seconde.
Au bout d’un petit moment, Jérém extirpe sa queue de la bouche de Guillaume et va s’allonger sur le lit.
Guillaume est plus rapide que moi et finit par s’accaparer à nouveau la queue de Jérém. Je me retrouve ainsi, frustré et jaloux, à regarder mon bobrun prendre son pied sous les assauts de la bouche affamée de cet inconnu.
« Suce-moi les tétons… » je l’entends me balancer.
Décidément, ce mec ne perd jamais le nord. J’adore qu’il me réclame des trucs, et je m’exécute avec plaisir, même si cela équivaut à l’exciter encore davantage et à contribuer à envoyer l’étincelle qui entraînera l’explosion de sa jouissance dans la bouche de ce petit con qui est en train de le sucer à ma place.
En effet, dès que mes lèvres et ma langue se posent sur son téton (alors que mes doigts agacent le deuxième), je l’entends prendre d’amples inspirations, témoignant de la montée de son plaisir.
Ce moment d’extase dure un petit moment, jusqu’à ce que Jérém se dégage de nos caresses. Le bogoss sort du lit presque d’un bond. Un instant plus tard, il se tient là, debout devant nous, dans sa nudité spectaculaire, les mains sur les hanches, le dos en arrière, sa queue pointant le zénith. Il nous toise, l’air fier de sa domination sexuelle non plus sur une nana, non plus sur un mec, mais sur deux mecs, deux mecs à genoux sur son lit, attendant de connaître son bon vouloir et de s’y conformer.
Sacré petit con. Mais putain qu’est-ce qu’il est sexyyyyyyyyyyy !!!!!!!!!!!!!!!
Un instant plus tard, Guillaume est à genoux sur le sol, la tête contre le mur. Jérém se met face à lui, glisse la queue entre ses lèvres, il prend appui au mur avec ses deux mains, et il commence à baiser la bouche de ce Guillaume.
C’est une position qui ressemble à s’y méprendre à celle dans laquelle il s’était installé lors de notre toute première « révision », juste avant de me remplir la bouche de sa semence. Je regarde ce Guillaume en train d’offrir du plaisir à Jérém, sans vraiment savoir quel rôle jouer. J’ai l’impression que Jérém ne pense désormais qu’à jouir et qu’il m’a laissé sur le carreau.
C’est en matant le cul musclé de mon bobrun, que je trouve l’inspiration. Un instant plus tard, mes mains saisissent et écartent ses fesses si fermes, je plonge mon visage pour y glisser ma langue. Elle bondit de ma bouche, elle court tout droit au but, vers cette rondelle magnifique, bien offerte à mes caresses buccales.
Je suis excité de sentir Jérém frissonner sous les vagues d’un plaisir intense et inédit, un plaisir amené par l’action combinée de deux bouches s’occupant de sa sexualité. Jamais on n’a dû le sucer et lui bouffer le cul en même temps, et le mec a l’air d’apprécier rudement le traitement.
« Putain, les mecs, c’est boooon… j’vais jouir… ».
« J’vais jouir ». Est-ce que le bonheur d’entendre une bombasse comme Jérém annoncer l’explosion son plaisir n’est pas un plaisir en soi, un plaisir ultime ?
Le bogoss prend une longue inspiration, avant de se lâcher :
« Oui, oui, oui, comme ça, ça vient, ça vient… aaaah putaaaain ! ».
Après s’être vidé dans la bouche de Guillaume, Jérém se dégage vite, il part en terrasse fumer sa clope, sans même prendre la peine de se rhabiller.
Guillaume se relève, et il fonce dans la salle de bain. Je l’entends clairement recracher, avant de faire couler de l’eau et se rincer la bouche à plusieurs reprises.
Comment peut-on recracher, quand on a la chance de recevoir ce cadeau, la semence d’un mec si canon ?
Guillaume revient de la salle de bain avant que Jérém ne revienne de sa clope. La situation fait que je n’apprécie pas vraiment ce mec, mais force est de constater qu’il est vraiment beau, avec un physique et une petite gueule vraiment faits pour l’amour, lui aussi.
Je me demande toujours d’où il sort ce type, s’il est gay, comment il connaît Jérém, si c’est un pote à lui, si c’est un autre bi, comme lui, si c’est un mec à nana qui aime de temps à autre se taper un mec pour changer d’horizon, lorsqu’il est un peu éméché. Je me demande aussi et surtout s’ils ont déjà baisé ensemble, s’ils vont se revoir et baiser encore…
Guillaume s’allonge sur le lit, à côté de moi. La cigarette de Jérém paraît s’éterniser et je ne vois vraiment pas de quoi je pourrais causer avec ce type.
C’est ce dernier qui se charge de rompre la glace, chuchotant à moitié pour ne pas être entendu par le maître des lieux.
« Ça fait longtemps que tu baises avec mon cousin ? ».
Son cousin ! Ah non, celle-là je ne l’avais pas vue venir !
« Bah, quelques semaines… Et toi ? ».
« C’est compliqué, un coup il veut, un coup il ne veut pas… mais je le suce, juste… ».
Jérém revient enfin de sa clope et, putain !Il bande à nouveau !
Le bogoss nous toise, le petit con sait qu’il est face à deux mecs qui ont envie de lui à se damner. Son regard nous perce à jour, tout aussi bien Guillaume que moi, il nous déshabille de la tête aux pieds, pénètre dans nos esprits jusqu’à en lire les moindres secrets, les moindres désirs, les moindres envies. En fait, j’ai comme l’impression que ce mec, bien avant de me baiser pour de vrai, me baise avec son regard. Un simple regard, et je suis à lui.
C’est peut-être à cause de ce corps de fou, de cette attitude de jeune mâle qui ne doute de rien, ou alors de sa vigueur, de son endurance sexuelle. Ce mec me fait penser à un vrai petit taureau, puissant et sauvage, plein de jus et de testostérone.
Un instant plus tard, Jérém glisse une capote sur son manche bien tendu et il s’enfonce entre les fesses de son cousin, lentement, inexorablement.
Je regarde le bonheur s’afficher sur son visage – les paupières plissées, la bouche entrouverte – au fur et à mesure qu’il prend possession de cet autre trou chaud et serré.
Guillaume frémit à son tour, impatient de se faire défoncer par son cousin. Et lorsque le bobrun commence à le pilonner, le petit con tourne presque instantanément le visage dans ma direction, et il me regarde droit dans les yeux. Putain de petit merdeux qui semble prendre un sacré plaisir à se faire baiser par Jérém et à me voir laissé sur le carreau !
C’est bon, de se faire baiser par un mec comme Jérém, hein ? C’est bon de se laisser soumettre par une virilité aussi débordante, hein ?
En regardant Guillaume secoué par les coups de reins de son cousin, vibrant de plaisir, je réalise que le plaisir du passif est un plaisir qui se passe tout aussi bien dans la tête que dans le corps. Dans le plaisir du passif, le plaisir du mec actif est un ingrédient fondamental, le plus exquis et le plus parfait des plaisirs.
Quant à Jérém, qu’est-ce qu’il est sexy, en train de sauter ce mec ! Je le regarde, en train de prendre son pied, sans se poser de questions, sans aucun état d’âme, et je suis à la fois jaloux et presque admiratif de son culot.
Et malgré son insupportable comportement de macho ne se souciant que de ses envies à lui, qu’est-ce que c’est beau de le voir tout tendu à la recherche de son plaisir !
Je le regarde poser ses mains à plat sur les fesses de Guillaume, prendre appui dessus, se tenant droit comme un « I », faisant osciller son bassin avec des mouvements de plus en plus rapides, de plus en plus puissants. C’est beau à pleurer !
Puis, à un moment, le bobrun prend une inspiration bien profonde. Je connais la musique, son orgasme approche. Mais putain, il ne va quand même pas déjà jouir, pas encore en lui !
Et alors que je commence à désespérer de pouvoir sentir en moi ses coups de reins, il se déboîte de son cousin, il arrache la capote. Un instant plus tard, ses mains écartent mes fesses, une goutte de salive tombe dans ma raie. Et son gland se presse contre ma rondelle. Jérém vient en moi. Tout juste sorti de Guillaume, il vient en moi, s’enfonçant profondément, jusqu’à la garde. Après s’être bien chauffé entre les fesses de son cousin, c’est en moi qu’il veut jouir ! Putain de mec !
Mais qu’est-ce que je suis heureux de le sentir en moi ! Et qu’est-ce que je suis heureux de savoir qu’il veut jouir en moi !
Sans davantage de préliminaires, le bogoss accroche ses deux mains à mes épaules et commence à me tringler. Je seconde ses coups de reins avec des oscillations de mon bassin, ce qui semble ravir le beau mâle, si je me fie à certains ahanements bruyants accompagnant mon initiative.
Voilà le vrai bonheur, chercher à faire toujours davantage plaisir à un beau garçon, trouver le moyen de le surprendre, de le gâter à chaque fois un peu plus.
Guillaume nous regarde faire. Et quel bonheur, là aussi, de croiser son regard jaloux de ti con !
Je sais que le bobrun n’est pas loin de venir et je me dis qu’il va bientôt me faire ce cadeau, me remplir de sa semence si convoitée.
Mais il ne faut jamais essayer de prévoir les intentions de Jérémie, je devrais le savoir désormais. Ainsi, à un moment, tout s’arrête net. Le bobrun sort de moi, il se branle vigoureusement. Et alors que son orgasme se manifeste par des râles difficilement étouffés, des jets chauds et espacés atterrissent tour à tour sur mes fesses et sur celles de Guillaume.
Un instant plus tard, Jérém sort fumer sur la terrasse. Je le regarde, dans la pénombre, le dos incliné, les bras appuyés au parapet, complètement nu, ses fesses musclées exposées à ma vue. Il est à tomber !
Guillaume disparaît dans la salle de bain. J’entends de l’eau couler : il est en train de se doucher.
Je suis terriblement excité. J’ai envie de jouir. Je me branle. Je sais que je n’ai pas besoin de me branler longuement pour jouir. Et je jouis, très vite, très fort.
Lorsque je reviens à moi, je suis surpris de voir le bobrun, désormais appuyé au montant du cadre de la porte fenêtre, en train de me regarder.
Mais Guillaume revient à cet instant précis, et Jérém repart en terrasse.
Sans un mot, sans un regard, « le cousin surprise » ramasse ses vêtements par terre. Le silence qui règne dans la pièce, se combine à celui qui monte de la rue, déserte à cette tardive, et il devient assourdissant.
Guillaume enfile une petite chemise à grands carreaux noirs et blancs, il passe ses petites lunettes design et sexy.
« Je vais y aller » il annonce, sans vraiment attendre une réponse.
« Salut » fait Jérém.
« Salut » je lance à mon tour, machinalement.
Guillaume vient de quitter l’appart et j’en profite pour passer moi aussi à la douche.
Me voilà une nouvelle fois dans ce lieu magique, shooté par de délicieuses petites odeurs de mec et de gel douche, comme hypnotisé par la vision de tous ces petits objets, rasoir, gel, déo, parfum, brosse à cheveux, brosse à dent, qui contribuent à faire d’un bogoss un bogoss.
Je prends ma douche et je garde le meilleur pour la fin, un petit détour olfactif dans la panière à linge, en m’attardant pendant un petit moment à bien aspirer un boxer qui semble plus odorant que les autres.
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