JN01014 Le maître du jeu
Le lendemain de cette bonne baise avec Jérém devant le miroir de sa salle de bain, j’ai très envie qu’il me propose de « réviser » après la fin des cours. De son côté, le bobrun m’ignore comme il sait si bien faire. A la fin des cours, je le regarde partir sans se retourner.
Mercredi 16 mai 2001.
Ce n’est que le mercredi que le bogoss vient me voir, entre midi et deux, et il me balance :
« Salut… 18 heures chez moi, ok ? ».
Et c’est reparti pour un tour.
En marchant dans la rue, en direction de l’appart de la rue de la Colombette, je me pose toujours et encore la même question : pourquoi, moi ?
Autrement dit, comment est-ce possible que ce mec, qui pourrait avoir la plupart des nanas de la ville, et pas mal de mecs autrement plus sexy que moi, a envie de baiser avec moi ?
Cela devrait me flatter. Pourtant je ne peux m’empêcher de penser que s’il a envie de baiser avec moi, c’est avant tout parce que je suis à sa complète disposition, le vide-couilles idéal, disponible à la demande, avec qui il peut assouvir toutes ses envies au pieu.
Il me sonne, je me ramène en courant. Il me baise, il me dit de me casser, je me casse. Pas de comptes à rendre, pas d’attentions à avoir, pas de fidélité à promettre. La baise pure, la baise sans capote, sans se soucier de MST (c’est le seul mec avec qui j’ai couché), et/ou de grossesse indésirable. Le plaisir débridé et l’esprit léger, car il sait bien que je ne cafterai pas sur ce qui se passe dans son studio. Et ce, moins à cause de ses menaces que du fait que je ne suis pas prêt à assumer mon homosexualité au grand jour. Et, surtout, je ne cafterai pas parce que je sais que si le moindre bruit arrivait à ses oreilles, il mettrait un terme immédiat à nos « révisions ». Et c’est bien celle-ci ma plus grande hantise.
Bref, nos « révisions » sont la configuration de baise parfaite pour un gars qui a envie de se vider les couilles sans se prendre la tête.
Pourtant, en montant les escaliers de son immeuble, les doutes laissent vite place au bonheur. Je me dis que je vais encore le voir à poil, le sucer, que je vais encore me faire sauter par ce canon de gars que tout le monde rêve de mettre dans son pieu. C’est grisant de pouvoir me dire que je suis certainement le seul qui connaît cette facette de sa sexualité, sa bisexualité.
Lorsque j’arrive devant la porte de son studio, je m’aperçois qu’elle n’est pas verrouillée. Le battant est juste appuyé au cadre, comme si j’étais attendu. Je tapote quelques coups légers, et je l’entends me lancer :
« Rentre… ».
Je pousse le battant et l’image du bogoss s’imprime immédiatement dans ma rétine, aveuglante. Jérém est sur le lit, dans son plus simple appareil, la queue tendue, en position accoudée, position connue également sous l’intitulé de « Qu’est-ce que tu attends pour venir me sucer ? ».
Je referme la porte derrière moi, envouté par cette vision de bonheur. Je monte sur le lit, je me faufile entre ses cuisses et je le prends en bouche.
Je suis tout bonnement subjugué par cette queue bien tendue, par ce gland gonflé à bloc qui emplit mon palais, par ce mât à la peau douce autour duquel ma langue se balade avec délectation.
La position de son corps m’offre une vision panoramique de son torse époustouflant, ainsi que de l’étendue des bleus imprimés sur cette perfection plastique.
Non, il n’y a pas que son nez et son front qui portent les traces des coups reçus pendant le match. Le haut de son torse et son épaule ont également bien chargé. Sur son flanc droit, là où l’armoire à glace de l’équipe adverse l’a si violemment percuté, il y a un gros hématome.
Mon pauvre Jérémie, il est vraiment amoché. Soudain, je me dis que c’est peut-être la raison pour laquelle il n’a pas provoqué de « révisions » depuis quelques jours.
D’ailleurs, le bogoss a un brusque geste de recul lorsque j’effleure ses pecs. Je renonce à tâter ses muscles, tout en mettant encore plus d’entrain à faire plaisir à sa queue.
« C’est bon ça… » je l’entends lâcher, très excité « vas-y, avale-la bien à fond… ».
Joignant le geste à la parole, il pose une main sur ma nuque pour faire avancer encore ma tête et enfoncer davantage sa bite au fond de ma gorge.
Il aime ça. Et moi aussi.
Il ne me faut pas le pomper beaucoup plus longtemps pour qu’il délivre dans ma bouche ce cadeau délicieux, une série de bonnes giclées de son jus de mec que j’avale avec un bonheur total.
Puis, la cigarette l’éloigne de moi pendant quelques minutes.
Lorsqu’il revient, je suis allongé sur le lit, en train de me branler. Et alors que je m’attends à une réplique de petit con à la queue frétillante, du genre « tu vas prendre cher », je l’entends me balancer, sur un ton sans appel :
« Vas-y mec, rentre chez toi… ».
Me voilà soudainement frustré à mort. Mais pourquoi ? Evidemment, je n’ose pas lui demander. De toute façon, je sais qu’il serait inutile d’insister. Il voulait juste une pipe, il m’a fait juste fait venir pour une pipe.
C’est Jérém le maître du jeu.
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