JN01013 Souvenir de Jérém (le tatouage)
(Septembre 2000, à la rentrée, moins d’un an avant la « première révision »).
« Don’t tell me to stop »
Le revoilà, Jérémie. Qu’est-ce qu’il m’a manqué tout au long de l’été ! Lorsque je l’ai quitté fin juin, il était déjà beau comme un Dieu. Et là, je le retrouve encore plus beau, plus sexy que jamais, sexy à se damner.
Il fait encore très chaud en ce mois de septembre 2000, le jour de la rentrée. Le torse enserré dans un débardeur blanc à larges bretelles, histoire de mettre bien en valeur son bronzage de ouf, ainsi que sa masse musculaire qui semble encore avoir gagné du volume pendant l’été.
Un débardeur qui lui laisse tout le loisir de bien exhiber un brassard au motif tribal tatoué juste en dessous de son biceps gauche. C’est nouveau, ça vient de sortir.
Son brushing a un peu changé, ses cheveux sont un peu plus en bataille. Son déo de mec, nouveau lui aussi, me frappe violemment lorsque nous échangeons un « Salut », vite fait, en nous croisant dans la cour.
Je tends l’oreille et je l’entends parler avec les autres camarades de ses vacances à Gruissan. C’est là qu’il s’est fait tatouer ? Frustration déchirante de ne pas faire partie de sa vie, de ses potes, de ses vacances.
J’ai envie de pleurer tellement j’ai envie de lui, tellement cette beauté masculine m’est inaccessible.
Je suis obligé de m’enfermer dans les chiottes du lycée pour me branler, pour me calmer, pour éviter de devenir fou dès le premier jour de la rentrée.
Jérém est de plus en plus populaire au lycée. Ses exploits au rugby suscitent l’admiration. Tout comme ses exploits, aussi nombreux qu’éphémères, avec la gent féminine. La « rumeur » veut qu’il serait un sacré bon coup…
« Don’t tell me » est la bande son de cette rentrée.
Voir Jérém torse nu dans les vestiaires au cours de sport est une véritable torture, et encore plus depuis qu’il arbore ce tatouage qui rajoute du bandant au sexy.
Force est de constater que, plus le temps passe, plus Jérém se fait « mec ». Jour après jour, le bobrun prend de l’assurance, il finit même par se la péter un peu, parfois même beaucoup. Il le sait qu’il est beau gosse, qu’il plaît. Pourtant, il semble chercher sans cesse confirmation du pouvoir de son charme dans les regards autour de lui.
J’ai envie de lui, grave envie de lui. Je ne compte plus les branlettes que je me suis tapées en pensant à son corps, à sa bonne gueule de mec. Avoir autant envie de quelqu’un, si proche pourtant, quelqu’un que l’on côtoie tous les jours, et n’avoir pas le moindre espoir d’assouvir ce désir. C’est tellement dur à vivre au quotidien que je voudrais que ça cesse, je voudrais me réveiller un matin et ne plus être si furieusement attiré par lui.
Mais je n’y peux rien…
Tell the rain not to drop/Dis à la pluie de ne pas tomber
Tell the wind not to blow/Dis au vent de ne pas souffler
Tell the sun not to shine/Dis au soleil de ne pas briller
But please don’t tell me to stop/Mais s’il te plaît ne me demande pas de m’arrêter
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