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JN01075 Rien que Jérém et moi

Et là, pour toute réponse, mon beau brun se contente de me lancer :

« Vas-y, allonge-toi ! »

Lorsque je comprends enfin ses intentions, je ressens un intense bonheur s’emparer de moi.

Un instant plus tard, je me retrouve allongé sur le dos, à côté de Romain, et à la place de Romain. Je croise le regard de ce dernier, un regard brûlant d’envie et de frustration. Mais je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur son sort, sur la privation de son bonheur. Car mon bonheur à moi m’attend, puissant, intense, lorsque mon mâle prend possession de moi, lorsque son manche se faufile entre mes fesses avec un mouvement direct, précis, une visée sans hésitation.

Ça fait une semaine que je ne l’ai pas eu en moi. J’ai terriblement envie de lui. Alors, que ce soit parce qu’il a envie vraiment de jouir en moi, comme une espèce de continuité avec la parfaite complicité des sens trouvée dans le creux de ses pecs ; ou bien parce qu’il a juste envie de jouir sans capote, et sans risque : peu importe la raison qui l’amène à avoir ressenti le besoin de se finir en moi. Venir en moi pour jouir est un cadeau qu’il me fait, un cadeau d’autant plus précieux parce qu’inattendu, un cadeau que j’apprécie à sa juste valeur.

A cet instant, je ressens une parfaite complémentarité de nos corps, de nos sexualités, de nos envies et de nos plaisirs, une complémentarité si parfaite qu’elle m’en donne le tournis. Et j’ai l’impression de ressentir la même chose du côté de mon beau brun.

Jérém va bientôt jouir en moi J’ai vraiment l’impression que ce plaisir ultime, si intense, si parfait, n’appartient qu’à nous. Et que, malgré le fait d’avoir goûté aux coups de rein de mon Jérém et d’en avoir retiré un plaisir certain, ce plaisir ultime Romain n’aura pas pu nous le voler. Tout comme j’adore penser que mon beau brun, tout fier qu’il soit d’avoir fait le cul à un mec qui au départ voulait lui faire le sien, soit conscient qu’il ne pourra jamais trouver dans ce barbu, ni chez personne d’autre, un corps et un esprit aussi dévoués que les miens à son propre plaisir.

Mon corps envahi par sa queue, le désir suspendu et languissant dans l’attente de sentir l’expression de sa puissance virile, je suis comme jamais à l’écoute de mon corps, à l’affût de la moindre stimulation.

Ses mains se referment un peu plus sur mes hanches. Ses doigts semblent se crisper, presque pincer ma peau. Je l’entends inspirer bruyamment.

Les secondes passent et Jérém semble bien décidé à faire durer cette connexion sexuelle, ce frisson sensuel qui se passe de tout, y compris de coups de reins.

« Alors, tu le baises ou quoi ? j’entends Romain lui balancer.

 — Ferme ta gueule ! »

Le beau barbu se contente le lâcher un petit sourire amusé.

Jérém commence à me limer, d’abord tout doucement. Sa présence en moi met le feu à mon corps, ses va-et-vient embrasent mon plaisir. La progression de ses assauts me rend dingue. Je sais que cette fois-ci encore ça ne va pas traîner, que ça va bientôt être le dernier tour de piste avant le bouquet final. Mais qu’importe, je profite de chaque instant.

Quelques coups de reins encore et il jouit, il se répand au plus profond de moi en étouffant de justesse un grand râle de plaisir masculin.

Sa peau moite et brûlante se presse contre la mienne, son front trempé de sueur vient se caler dans le creux de mon épaule. C’est un véritable bonheur que de le voir s’abandonner sur moi, assommé de plaisir.

Ivre du plaisir que nous venons de partager, je ne peux renoncer à passer mes bras derrière son dos et à le serrer très fort contre moi. Le beau brun se laisse faire. Il prend plusieurs longues inspirations, il a l’air d’apprécier.

Mais déjà quelques instants plus tard, il relève son buste, recule son bassin, se déboîte de moi. Il passe une main sur son front pour essuyer la transpiration qui fait briller sa peau mate jusque dans le creux de ses pectoraux.

C’est beau un mec qui vient de jouir. Presque autant qu’un mec qui est train de jouir. Et tout autant qu’un mec qui est sur le point de jouir.

Ce n’est que lorsqu’il disparaît sur la terrasse pour aller fumer sa cigarette, et lorsque je reviens suffisamment à moi pour me rappeler de la présence de Romain, que je réalise que ce dernier, installé le dos calé contre la tête de lit, me regarde en se caressant la queue. En fait, il n’a toujours pas joui.

Son regard harponne le mien, son désir silencieux pénètre mon esprit. Je sais qu’il a envie que je le suce. Le « moi sexuel » a bien envie de le satisfaire, de lui faire plaisir. Mais le « moi amoureux » a de toutes autres envies, la plus puissante de toutes étant celle de me retrouver seul avec mon Jérém, de le prendre dans mes bras et de le câliner jusqu’au matin.

Je suis dans un équilibre instable entre désir, tentation et besoin de tendresse. La vision rapprochée avec cette queue frémissante ravive instantanément mon excitation.

C’est là que je capte le regard de mon beau brun. Désormais posté sur le seuil de la porte fenêtre, l’épaule appuyée contre le mur, toujours en train de fumer sa cigarette, il nous regarde. Il me regarde. Qu’est-ce qu’il ressent à cet instant précis ?

« Allez, suce ! j’entends le beau barbu me lancer sur un ton ferme qui fait vibrer des cordes sensibles en moi.

 — Eh, tu fais quoi, là ? j’entends Jérém lui balancer sur un ton agressif.

 — Je me fais sucer ! » fait Romain sans se démonter.

Mon Jérém semble désarçonné face à la détermination du beau barbu, mais son regard soudainement assombri n’en dit pas moins.

« Pourquoi, ça pose un problème ? il enchaîne, je croyais que c’était un plan à trois, non ?

 — Ça l’est !

 — Alors il va me sucer, je sais qu’il en a envie ! »

Bien sûr que j’en ai envie. Le « moi sexuel » en a très envie. Et comment ça pourrait en être autrement, comment pourrais-je ne pas avoir envie de faire plaisir à ce superbe mâle brun gaulé comme un Dieu, un Dieu avec une très sensuelle pilosité virile, un Dieu à la peau mate, au corps sculpté, et avec cette belle queue tendue ?

Oui, ce Romain me fait envie, sa queue me fait envie. Mais le « moi amoureux » pourrait bien y renoncer. Ce moment de complicité sensuelle avec Jérém m’a bouleversé, et je crois que je n’ai besoin de rien de plus.

Mais le beau barbu est là, la queue en feu, et ce n’est pas Jérém qui va lui faire plaisir. Et puis, Romain a raison, c’est un plan à trois, et le principe même du plan à trois est de tester toutes les combinaisons possibles. Et jusque-là, Jérém en a testé bien plus que moi…

Alors, pourquoi je m’empêcherais de me faire plaisir à mon tour avec ce beau barbu ?

J’ai l’impression que Romain triomphe du trouble qu’il a su installer dans la tête de Jérém avec une poignée de mots bien choisis.

Je me demande de quelle façon mon beau brun va réagir. Certes, nous sommes chez lui. Et, en tant que maître des lieux, il a quand même un droit de regard vis à vis de ce qui se passe dans son lit. Il pourrait se mettre en pétard, parce qu’il n’apprécie pas l’idée de me voir coucher avec un autre. Il pourrait nous foutre tous les deux à la porte. Mais de quel droit m’interdirait-il de poursuivre ce plan à trois qu’il a voulu et pratiqué ? D’ailleurs, s’il s’y essayait, cela serait un aveu du fait qu’un rapprochement sensuel entre Romain et moi le dérange, que ça le rend jaloux. A contrario, accepter ce rapprochement, équivaut à faire face à sa jalousie…

Avant que mon beau brun ait pu réagir aux derniers mots de Romain exigeant que je le suce, ce dernier balance un autre redoutable projectile verbal :

« A moins que tu ne sois jaloux de ton chéri… »

BAM ! Le beau barbu n’y va pas avec le dos de la cuillère.

Une fois de plus, il joue la carte de la provocation vis-à-vis de mon beau brun, en appuyant exactement là où il a décelé un point sensible.

Son chéri… c’est la première fois que quelqu’un insinue d’une façon si claire et directe que nous pourrions être ensemble, et même qu’il y aurait plus que du sexe entre nous. « Ton chéri », je trouve que ça sonne très bien.

L’incapacité de Jérém à assumer notre relation est son point faible. Et le beau Romain l’a bien compris. De plus en plus insolent face au silence malaisé de mon beau brun, il enfonce le pieu :

« C’est ça, alors votre deal ? il me balance tout en me regardant droit dans les yeux, lui il a le droit de baiser comme il veut, alors que toi t’as besoin de sa permission ? »

Ce mec est un véritable petit salopard. Pourtant, il faut admettre que sa question est légitime.

Mon Jérém demeure muré dans son silence hostile. Je crains plus que jamais une réaction violente de sa part.

Mais en même temps…

« Poor is the man whose pleasure depends to by permission of another »

… je ne veux pas être le mec dont le plaisir dépend de la permission de quelqu’un d’autre, et surtout pas dans un plan à trois, voulu par mon Jérém, un plan duquel il a bien profité, et sans jamais demander mon avis.

Oui, j’ai envie de prendre du bon temps avec le beau barbu. Et ce, bien qu’une partie de moi rêve d’un nouveau sketch de Jérém se montrant jaloux, foutant le beau barbu à la porte et m’avouant ensuite à grand renfort de baisers fougueux et de tendres câlins qu’il est amoureux de moi et qu’il ne me fera plus jamais souffrir. Mais nous ne sommes pas dans un Disney, et Jérém n’est pas ce qu’on appelle un prince charmant.

Car, déjà, un prince charmant ne ferait pas de plans à trois, il ne coucherait pas avec un autre gars sous les yeux de son prince charmant à lui. Et surtout, confronté à une situation où son « beau » est convoité par un autre mâle, il ne balancerait pas, entre deux taffes de cigarette :

« Vous avez qu’à baiser, rien à foutre ! »

Aaaaahhh. Pour le prince charmant, on repassera !

Je suis déçu. J’aurais mal vécu qu’il s’oppose à ce que je couche avec Romain. Et pourtant, je suis triste qu’il s’en accommode si facilement.

Sans plus attendre, Romain vient se mettre à cheval de mon torse et approche son manche tendu de mes lèvres. Un intense bouquet viril percute mes narines, met en fibrillation mon cerveau, me donne des furieuses envies.

Tenir un beau mâle dans la bouche, le sentir frissonner sous mes caresses, me laisser hypnotiser par les ondulations de ses abdos, par le mouvement nonchalant et absolument érotique de son bassin : c’est une expérience envoûtante que je redécouvre à chaque fois avec un enchantement intact.

Le beau barbu se penche à son tour vers la table de nuit, il attrape une capote. Il déchire l’emballage, se dégage de ma bouche et se prépare à me baiser.

Là encore, je me surprends à me demander quelle va être la réaction de Jérém, Jérém qui n’a pas bougé de l’encadrement de la porte fenêtre et qui assiste toujours à la scène, l’air de plus en plus défait.

Un frisson de malaise parcourt mon corps et mon esprit. Est-ce que je devrais renoncer ? Est-ce que je devrais dire non à Romain ?

Mais pourquoi renoncerais-je à baiser avec ce mec qui me fait bien envie, alors que Jérém a baisé avec lui à deux reprises ?

D’autant plus que Jérém n’y voit apparemment aucun inconvénient : « Rien à foutre ! »

Et pourtant, lorsque je le regarde, lorsque je capte son regard noir, j’ai l’impression que, contrairement à ce qu’il a balancé, mon Jérém n’en a pas « rien à foutre ». Mais il ne l’admettra jamais, préférant avoir à assumer sa jalousie plutôt que d’admettre qu’il ressent quelque chose pour moi.

Une poignée de secondes plus tard, le beau Romain se laisse glisser en moi. Et il commence illico à me pilonner.

Soudain, je me souviens de m’être dit tout à l’heure, à la sortie du On Off, que ce gars ne me baiserait pas ce soir. Cette nuit est définitivement pleine de surprises.

Sous le feu des coups de reins du beau barbu, je prends mon pied, mais j’essaie de rester dans la retenue. Jérém continue de fumer et nous mater. Sans avoir besoin – et sans oser non plus – d’affronter directement son regard, je capte le frémissement sourd de sa jalousie.

Je ne veux pas le provoquer, juste lui montrer qu’il n’a pas le droit de m’interdire ce que lui-même s’autorise. Mais aussi que son « rien à foutre » m’affecte.

« Alors, toujours rien à foutre, espèce de petit con sexy ? » je me retiens de justesse de lui balancer.

Et pourtant, sa jalousie me touche. Il me tarde que ça se finisse, il me retarde de me retrouver seul à seul avec lui.

Et puis tout s’arrête, d’un seul coup. Le beau barbu se raidit au fond de moi, sa respiration semble se bloquer. Un seul gémissement jaillit de sa gorge. Et il jouit.

Commentaires

Etienne

10/04/2016 19:31

« Parce que… j’ai toujours été attiré par les garçons, parce que tu me plais depuis la première fois que je t’ai aperçu, mais que je n’aurais jamais eu le courage de faire le premier pas « … Cette suite est une possibilité, mais que nous réserve Fabien ? Vite, vite, la suite ! Ces 2 épisodes de l’année sont au top !

Chris

07/04/2016 15:10

L’épisode était vraiment cool.J’aimerai bien quand même revoir un peu plus l’ancien Jerem parce que comme tout va bien ça peut être un peu moins captivant. Vivement la suite !

fab75du31

06/04/2016 22:56

Merci à vous tous, vous êtes adorables

Marie

06/04/2016 22:38

Ce chapitre par sa beauté me rempli de joie mais également d’amertume car c’est bientôt la St-Valentin et j’envie leur bonheur

Yann

05/04/2016 10:47

Quelle joie que de les voir si heureux. Les choses les plus banales de la vie deviennent de suite belles dès lors qu’elles sont partagées par deux personnes qui s’aiment. C’est ce qu’ils découvrent et ton style, Fabien, ne laisse aucun détails au hasard. Yann

Retrouve dans la galerie médias des coups de cœur pour des photos, des films et séries, des livres et bientôt de la musique.

Un film poignant. Avec un jeune acteur à la beauté bouleversante. Film complet sur Dailymotion en cliquant sur la photo.

Une histoire d’amitié authentique et poignante.

Deux acteurs incandescents.

La découverte de l’amour, du premier amour, le plus fort de tous.

Un autre film qui m’a beaucoup ému

Tu peux aider Fabien à écrire ses histoires !

Deux méthodes possibles :

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Merci FanB pour tes corrections et ton aide précieuse.

Merci Yann pour les graphismes du site et ton soutien.

Merci aux mécènes de tout temps, et en particulier à Cyril et Virginie, dont le soutien perdure depuis 2016.

Merci à vous tous pour votre fidélité et vos commentaires.

L’histoire de Jérém&Nico rentre dans sa phase finale.

Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

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