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JN01069 T-shirt blanc, t-shirt noir

J’ai l’impression que Jérém fait durer sa cigarette, comme pour se donner le courage d’aller au bout de ce coup de tête.

Je ne peux m’empêcher de me demander toujours et encore pourquoi il fait ça, qu’est-ce qu’il vient chercher dans cette boîte à mecs.

En attendant, au gré des rafales de vent, quelques mots sortant de la conversation de la petite bande, arrivent à mes oreilles.

« Pour une fois qu’on arrive à traîner Romain au On Off, il faut fêter ça ! » j’entends l’un des gars se moquer gentiment du beau brun au t-shirt noir.

Un petit sourire tout juste amorcé sous la barbe bien fournie de ce dernier me confirme que son prénom est bien Romain. Trésor inestimable, que le prénom d’un bogoss.

« Il n’a pas besoin de ça pour pécho, lance un deuxième gars, il s’est tapé la moitié de la ville !

 — Et ça, c’est parce qu’il a dit non à l’autre moitié ! plaisante le premier gars.

 — Ça ne vous dirait pas de vous occuper de votre cul, les mecs ? » fait le beau barbu, en sortant de son silence, sur un ton dans lequel j’ai l’impression de voir se mélanger amusement, agacement, et fierté masculine.

Une rafale de vent un peu plus forte agite bruyamment le feuillage des platanes de l’autre côté du boulevard.

A force de mater le beau barbu, je finis par croiser son regard. C’est un regard excessivement sensuel mais froid, distant, sans expression, qui met mal à l’aise et que je n’ose soutenir que pendant une fraction de seconde.

Tout dans son attitude et dans son regard semble indiquer que rien ni personne ne semble vraiment l’intéresser. Rien, mis à part lui-même. Car la seule chose qu’il semble affectionner c’est d’être regardé, désiré, jalousé. Et au final, les autres, y compris sa petite bande, ne semblent être à ses yeux qu’un moyen à sa disposition pour célébrer sa primauté virile.

Je me demande qui parmi ces gars a eu l’honneur de goûter à la virilité du beau barbu. Ce qui est certain, c’est qu’il n’y en a pas un seul qui n’en rêverait pas.

Lorsque j’ose enfin lever mon regard, je réalise que le beau barbu regarde toujours dans ma direction. Ou presque. Soudain, je suis saisi d’un doute, qui devient rapidement certitude. En fait, son regard ne m’est pas destiné. En réalité, je crois que c’est mon Jérém qu’il est en train de mater.

Tout comme mon beau brun semble viser à son tour le beau Romain.

Là, je commence vraiment à me sentir inquiet. Un échange de regards entre beaux bruns, ça ne présage rien de bon. Quand je dis que je dois veiller au grain…

Jérém vient enfin de terminer sa clope. Il balance nonchalamment le mégot avec l’index et je le vois décoller ses épaules musclées du mur et se diriger droit vers l’entrée.

Je sais que je ne pourrais pas l’empêcher de franchir le seuil du On Off. J’ai très envie de me tirer de là, mais rentrer chez moi en sachant mon Jérém « tout seul » dans une boîte gay, c’est un truc au-dessus de mes forces.

La petite bande vient de bouger en même temps que nous, le beau brun Romain en tête. Résultat des courses : mon beau Jérém et le beau Romain arrivent en même temps près de l’encadrement de la porte. Les deux avant-bras à la peau mate se touchent, les deux t-shirts de couleurs opposées se frôlent. On dirait presque que c’est fait exprès.

Jérém se tourne vers Romain, le regard dur. Je sais que, notamment dans l’état d’esprit où il est après les émotions au KL et pendant notre retour en voiture, il ne va pas falloir le chauffer ce soir, sous peine de le voir démarrer au quart de tour.

Mais Romain n’a pas l’air impressionné, pas du tout même. Il le regarde fixement, sans se démonter. Les deux mâles bruns se toisent. Dans le regard de Jérém il y a un début de surchauffe, dans celui de Romain, une sorte de défi, un je-ne-sais-quoi de volontairement impertinent.

Bien évidemment, alors que cet échange de regards me semble s’étirer sur une petite éternité, il ne dure en réalité qu’une fraction de seconde. Et ça se termine lorsque le beau Romain finit par lâcher un mot d’apaisement :

« Ça va aller, mec ? »

Un mot qu’il balance tout en faisant un pas en arrière et en baladant son regard de Jérém à moi et de moi à Jérém, en essayant probablement de jauger si nous sommes ensemble ou si nous sommes juste potes.

« Ça va aller » répond mon beau brun, tout en détournant son regard et en poursuivant son chemin.

Romain lui emboîte le pas, suivi à son tour par la petite clique qui s’empresse de marcher dans le sillage de son chef de meute. Je rentre en dernier, toujours hésitant à l’idée de mettre les pieds au On Off, toujours perturbé à l’idée de voir mon Jérém y mettre les siens.

Depuis 2010, la Queer Palm est un prix alternatif qui, au cours du Festival de Cannes, récompense un film aux thématiques LGBTQIA+.
Deux films sont à retenir dans la sélection 2025.

En 2024, le jury, avait remis son prix au film roumain Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, d’Emanuel Pârvu.

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Merci à vous tous pour votre fidélité et vos commentaires.

L’histoire de Jérém&Nico rentre dans sa phase finale.

Jérém&Nico est une belle aventure qui aura duré près de 10 ans et qui n’aurait pas été possible sans vous tous.

Et pour cela, un grand

Fabien

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