JN01007 Souvenir de Jérémie (voyage en Italie)
(Avril 1999, deux ans avant « première révision »).
Le voyage de fin d’année de seconde nous amène en Italie, à Turin, sur le lac de Garde, à Bergame, à Vérone, à Venise. Un voyage magique, à la découverte d’un pays fascinant. Mais aussi, en grande partie, magique grâce à la présence de Jérémie, une présence tout aussi délicieuse que déchirante.
Car Jérémie ne se contente pas de visiter les villes et les monuments, il a besoin de visiter également quelques-unes des nanas en voyage avec nous.
Loin des bancs du lycée, comme un animal longtemps captif et enfin remis en liberté, le bogoss se lâche. Dans la décontraction du voyage, il est encore plus à l’aise que d’habitude. Je découvre en direct live le Jérémie fripon, fêtard, déconneur, coureur.
Pendant les longs trajets en bus, il discute avec une nana, il en drague une autre, parfois deux à la fois, il roule une pelle à une autre encore. Sacré petit con chaud comme la b(r)aise, bonne petite gueule sexy, bonne petite tête à claques qui ne doute de rien, et surtout pas de la toute puissance de son charme de fou.
Pendant le séjour, le bogoss dort chaque nuit dans une chambre qui est rarement celle qui lui a été attribuée, et avec une nana différente. Petit con de 17 ans au charme ravageur et à la queue bien chaude.
Beau comme un Dieu, je ne peux pas arrêter de le mater et de suivre ses faits et gestes. Bien évidemment, je bous de l’intérieur de le voir autant papillonner, croquant la vie par les deux bouts, profitant à fond de sa jeunesse, de sa sexytude, de son charme. Je bous de l’intérieur d’assister à cette tranche de vie de bogoss comme un spectateur impuissant, sans qu’aucun rôle ne soit prévu pour moi à côté du jeune premier. Même pas un regard de sa part.
Pour la pause déjeuner du dernier jour, nous faisons une étape gourmande dans un vignoble du Vaucluse. De midi à deux heures, nous avons quartier libre.
De façon complètement inattendue, je me retrouve à me balader dans les vignes en compagnie de Jérémie et de deux autres camarades, Malik et Nadia.
Avec cette dernière, nous sommes potes. C’est une nana à l’esprit très ouvert, déconneuse, grande gueule, directe, nature, et pour beaucoup de choses elle me fait penser à ma cousine Elodie. Elle a toujours été sympa avec moi et parfois elle a même pris ma défense lorsque certains camarades se payaient ma tête. Parfois, j’ai eu l’impression qu’elle savait que je n’étais pas un mec à nana, mais elle n’a jamais rien fait pour savoir, aucune question, aucune allusion. Elle était juste mon amie ; quant à moi, je n’étais pas prêt.
C’est Nadia qui m’a proposé de me balader avec eux. Elle m’a expliqué qu’elle veut se rapprocher de Malik (jeune reubeu assez typé, très charmant), et que ma présence rendrait l’approche plus discrète. Déjà, le fait que je l’accompagne lui servirait de prétexte pour « traîner » avec les deux potes. De plus, elle prévoit de s’éclipser avec le petit reubeu, tout en me laissant « tenir compagnie » à son pote, c’est-à-dire, le beau Jérémie (oui, une nana peut être à la fois diabolique et providentielle).
Comme elle est sympa avec moi, j’ai envie d’être sympa avec elle. D’autant plus que lui rendre service m’offre également l’occasion et le prétexte pour approcher un peu le beau Jérémie, fait assez inespéré pour que je saisisse l’occasion au vol (non, il n’y a pas que les nanas qui peuvent être diaboliques).
Je suis à la fois excité et angoissé, je ne sais pas comment je vais me comporter avec lui, ni de quoi nous pourrions bien parler. Mais je m’en fous, j’ai très envie de me retrouver seul avec lui. J’ai envie de voir s’il va me parler, si j’arriverai à lui parler. Si je n’en profite pas aujourd’hui, pendant la décontraction de ce dernier jour de voyage, ça n’arrivera probablement plus jamais. Dès lundi prochain, il sera accaparé par les autres camarades, sa bande, et il me sera à nouveau totalement inaccessible. Alors, c’est maintenant ou jamais.
En fait, Malik et Jérémie cherchent un endroit discret pour fumer un joint. Ils ouvrent le petit cortège, ils avancent côte à côte avec l’allure assurée de deux petits mecs bien virils. Nadia et moi marchons juste derrière, chacun dans le sillage d’un jeune mâle (et d’un déo entêtant) qui embrase nos désirs.
Nous avançons entre deux rangées de vigne et il fait super chaud. Je commence à transpirer et je vois que Jérémie aussi est en train de transpirer à grosses gouttes. Déjà rien que le fait de le voir comme ça, son t-shirt blanc collé sur sa peau mate et moite de sueur, ça me donne une sacrée envie de lui sauter dessus.
Mais le bogoss n’a pas fini de me rendre dingue, loin de là. A un moment, il marque une pause. Malik s’arrête aussi, Nadia et moi avec. Il se tourne vers la droite, tout en discutant avec son pote, se positionnant ainsi de trois quarts par rapport à moi. Et là, il a ce geste inattendu, magique, inconscient, bouleversant :il attrape le t-shirt blanc par le bas, il le soulève, alors que son buste et son cou se plient vers l’avant. Des gestes parfaitement coordonnés, permettant au coton immaculé de rentrer en contact avec son front dégoulinant pour l’essuyer.
Geste qui, au passage, donne accès à un large panoramique de ses tablettes de chocolat à la peau mate, de son nombril, si tentant, ainsi de cette diabolique ligne de poils qui descend vers son sexe.
Je sens mes tripes se serrer un peu plus, j’ai la tête qui tourne. J’ai horriblement chaud. J’ai terriblement envie de toucher ses abdos, envie de lécher sa peau, envie de sentir l’odeur de sa transpiration. J’ai envie de lui.
Ça ne dure qu’une seconde, deux, grand maximum, mais cela suffit pour me mettre dans tous mes états. Puis, le coton retombe, et le bogoss recommence à marcher, comme si de rien n’était, inconscient du fait que son simple geste m’a tout simplement retourné comme une crêpe.
Nous nous remettons à marcher et je bande. Mais le meilleur reste à venir. Au bout d’une rangée de vigne, le bobrun s’arrête.
« Putain, il fait chaud… » il lâche.
Et là, il enlève carrément son t-shirt blanc. Geste soudain, inattendu, rapide, le plus naturel du monde, geste devant lequel je sens ma gorge se serrer, mon cœur taper avec une puissance capable de secouer tout mon corps. Le bogoss ôte son t-shirt, il le pose nonchalamment sur son épaule. Probablement sans s’en rendre compte, il pivoté légèrement vers son pote, se plaçant de trois quarts par rapport à moi.
Mon regard, déjà assommé par la vision de son dos puissant, par ses épaules solides, par ses biceps rebondis, est désormais aimanté par son beau torse en V, par ses pecs saillants, par ses tétons magnifiques, par ses abdos dessinés, par cette peau mate brillante de transpiration et par cette rangée de poils qui part du nombril pour rejoindre son pubis. J’en peux plus !
J’ai envie de l’allonger dans l’herbe, dans un coin à l’ombre, j’ai envie de poser un million de baisers sur sa peau bronzée, de lécher chaque goutte de transpiration qui s’échappe de son corps. Et j’ai envie de le sucer. J’ai envie de lui offrir du plaisir, autant qu’il en veut. J’ai envie de le faire jouir. Putain, qu’est-ce qu’il est beau et sexy, à en crever ! Un truc de dingue ce mec !
Nous finissons par nous arrêter à l’ombre d’un platane, en bordure d’une parcelle. Jérémie s’appuie dos contre l’arbre, avec une jambe repliée, la pointe de sa basket posée contre le tronc. Au pied de l’arbre, il y a un rocher plat, je m’y installe avec Nadia. Malik reste debout.
Le bobrun sort de sa poche un paquet de cigarettes et il en retire un joint.
« Elle n’est pas belle la vie ? » fait-il, l’air plutôt content de lui.
« Là j’ai du respect, mon pote… » fait Malik.
Jérémie glisse le joint entre ses lèvres et l’allume. Un épais nuage blanc s’échappe alors du tarpé. J’adore le regarder tirer sur le joint. Même quand il fume, le gars est grave sexy. Le joint passe d’un mec à l’autre, alors que Nadia fume une cigarette. Bien évidemment, personne ne pense à me proposer de tirer ne serait-ce qu’une taffe.
Au bout de quelques minutes, l’effet du joint se manifeste assez clairement : le regard de Jérémie change, il est moins dur qu’à son habitude. Le bogoss semble fixer l’horizon. Et putain, qu’est-ce qu’il est beau !
Le joint se termine et Malik, visiblement détendu lui aussi, se laisse tenter par la proposition de Nadia d’aller faire un tour « de l’autre côté ». Je regarde ma copine s’éloigner avec le mec qu’elle va certainement se taper. Lorsque je me retourne, Jérémie allume déjà une cigarette, en silence.
Le bogoss est là, debout devant moi, toujours appuyé dos contre le platane, toujours torse nu, toujours avec le t-shirt blanc sur l’épaule. Quant à moi, je suis toujours assis sur le petit rocher, le regard pile à la bonne hauteur pour mater la bosse de son jeans, la bouche pile à la bonne hauteur pour lui faire plaisir.
Le bogoss ne cause pas, il ne fait que fumer, le regard toujours perdu dans le vide. Le bogoss est stone, et ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il va me taper la discute.
J’ai envie de briser ce silence insupportable, mais je ne sais pas comment. Je tente de lui parler de ce qui j’ai aimé pendant le voyage, je tente de le flatter en le félicitant pour sa maîtrise de l’italien. Mais rien ne semble prendre, le bogoss se limite à des petits hochements de la tête et à des « Ouaiss… ».
Puis, à un moment, je l’entends lâcher, comme excédé : « Putain, j’ai trop chaud !!! ».
Et là, ni une ni deux, il défait sa ceinture et il déboutonne les deux premiers boutons de son jeans.
Là, ça en est trop. Je suis sur le point de devenir fou pour de bon. Les départs des plis de l’aine, bien saillants, se dévoilent sous mes yeux. Les poils au-dessus de l’élastique bleu de son boxer sont trempés : je devine que son boxer doit être bien humide.
J’ai l’impression de deviner, de sentir l’odeur de sa transpiration, et même l’odeur de sa queue. Je n’arrive même pas à imaginer le bonheur de poser mon nez sur ce tissu imbibé de ses petites odeurs de jeune mâle !
Cette image de Jérémie, si sexy, en train de fumer contre cet arbre me rend dingue. J’ai le cœur qui bat la chamade, des papillons géants dans le ventre, le ventre en feu, les tripes vrillées.
Je donnerais n’importe quoi pour lécher la moindre partie de son corps, ses beaux tétons, son nombril, et foutre ma tête dans son boxer qui doit sentir si bon. Je donnerais une fortune pour avoir la chance de le sucer comme il se doit ! Je donnerais tout, même juste pour que cette proximité, ce petit moment rien que tous les deux dure une éternité !
Mais toutes les bonnes choses ont une fin, l’heure du départ approche, nous devons revenir au bus. Je n’en ai pas envie, je voudrais qu’il me cale sa belle bite dans la bouche et qu’il se lâche dedans !
Le bogoss écrase le mégot de cigarette contre l’écorce de l’arbre, il décolle son dos du tronc, il avance son bassin (je ne vais pas tenir, je vais faire un malaise) et il agrafe les deux boutons défaits de son jeans, il retend sa ceinture. Il passe ensuite le t-shirt blanc, tout en roulant les manchettes jusqu’à les caler en haut de la cassure de l’épaule. Je ne sais pas comment on peut imaginer plus sexy. Franchement, comment résister à ça ? Comment ne pas avoir envie de se faire posséder par ce splendide petit mâle ?
Sans attendre le retour de Malik et de Nadia, nous revenons sur nos pas, en silence. Je quitte cette vigne en amenant avec moi cette image sublime et bouleversante gravée dans ma tête. Hélas, j’amène également avec moi l’insupportable conscience de l’impossibilité absolue à avoir pour moi, à connaître l’amour et le plaisir avec le mec qui me rend fou.
Je sais que je n’aurai jamais ce gars, et je sais désormais que je ne serai même jamais pote avec. Je n’existe même pas pour lui.
Mais, putain, qu’est-ce qu’il était beau, Jérémie, en ce beau jour de printemps, dans cette vigne du Vaucluse !
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