Précédemment, dans Jérém & Nico (résumé livre 1).
Nico, c’est moi. J’ai 18 ans, 19 dans peu de temps. J’habite Toulouse et, en ce mois de juillet 2001, je viens de passer mon bac et j’attends les résultats.
En attendant de partir à Bordeaux à la rentrée pour poursuivre mes études, je vis toujours avec mes parents dans le quartier de Saint-Michel.
Jérém est le garçon dont je suis fou amoureux depuis le premier jour du lycée. Brun, gaulé comme un dieu, avec une petite gueule bien sexy à faire jouir d’urgence. Rugbyman et coureur de nanas, depuis trois ans il occupe toutes mes pensées, tous mes fantasmes, et toutes mes branlettes.
C’est par une belle journée de printemps, et après qu’il a ramassé une énième mauvaise note en maths, que j’ai trouvé le courage de lui proposer de réviser chez lui, en vue du bac. Et à ma grande surprise, il a dit oui.
Mais au lieu de réviser, il a voulu que je le suce. Sa proposition était sans détours. Alors, je l’ai sucé. Il a aussi voulu me baiser. Là non plus, je n’ai pas dit non. Je n’ai pas pu dire non. J’en avais tellement envie.
Depuis ce jour, nous n’avons pas arrêté de coucher ensemble : chez lui, dans les chiottes du lycée, dans les vestiaires de la piscine, ou ceux du terrain de rugby.
Le sexe avec Jérém, c’est explosif. Il fait ça comme un Dieu. Jérém est le genre de gars macho qui sait ce qu’il veut au pieu. Et il me fait bien comprendre que je ne suis pour lui rien de plus qu’un objet sexuel.
« Je baise, je ne fais pas de câlins » il m’a balancé un jour, alors que je cherchais un peu de tendresse auprès de lui après le sexe.
Le sexe, c’est le moteur de notre « relation », et Jérém, n’en demande pas plus. Mais pour moi, c’est différent : car moi, je suis amoureux de lui.
Pendant des semaines, avant le bac, notre relation a connu des hauts et des bas, principalement à cause du fait qu’il n’assume pas nos coucheries et le plaisir qu’il prend avec moi.
Bref, on ne peut pas dire que ma relation avec le bobrun soit de tout repos. Heureusement, je peux compter sur le soutien de ma cousine Elodie. Elle a quelques années de plus que moi et elle est pétrie de bon sens et d’humour. C’est la première personne auprès de laquelle j’ai fait mon coming out. Et elle a toujours été là quand j’avais besoin d’elle.
Pendant le bac, c’est devenu de plus en plus tendu entre Jérém et moi. Jérém m’a jeté plusieurs fois et je me suis retrouvé un jour, entre deux épreuves, à faire la sieste à l’ombre sur la pelouse de la Cathédrale Saint Etienne. C’est là qu’un labrador noir est venu me tirer de mon sommeil. Le labrador était accompagné d’un charmant garçon nommé Stéphane.
Stéphane est un gars comme moi, un garçon qui aime les garçons et qui assume qui il est et ce dont il a envie. Stéphane est un gars vraiment adorable. Nous avons sympathisé, et nous avons même couché ensemble. Avec Stéphane, j’ai découvert que l’amour entre garçons peut être doux, tendre, passionné mais respectueux de l’autre. Qu’il peut être partage et non seulement domination et soumission. Et qu’il n’y a pas que le sexe sans âme, comme c’était le cas avec Jérém. Ce garçon, Stéphane, m’a fait me sentir bien.
J’aimerais bien le revoir, devenir son ami, et pourquoi pas son amant, et pourquoi pas… et pourquoi pas plus.
Hélas, Stéphane va bientôt déménager en Suisse à cause de son taf.
Après la fin du bac, je suis parti une semaine à Gruissan avec ma cousine. Sur la plage de la Mateille, je me suis consacré à mes activités préférées, ressasser ma relation impossible avec le beau brun, me baigner, rigoler avec ma cousine, me baigner à nouveau. Et mater les bogoss.
La météo mauvaise a été à l’origine de notre retour anticipé sur Toulouse. Retour qu’Elodie a proposé d’égayer avec une escapade à la piscine Nakache. Sur le bord du grand bassin, j’ai recroisé Jérémie. Dans une cabine des vestiaires, je me suis tapé Jérémie.
Deux jours plus tard, j’avais recroisé Stéphane en ville. Jérém nous a vus, et il a continué son chemin. Mais il nous a toisés avec un regard noir, très noir. Y avait-il de la jalousie mal placée dans ce regard ? De la jalousie de la part d’un gars qui me prend quand il veut et me jette quand ça l’arrange, un gars « qui n’a pas de comptes à me rendre » comme il me l’a bien signifié lorsque j’ai essayé de lui dire à quel point ça me fait mal de savoir qu’il ne se prive pas de continuer à coucher avec des nanas entre nos révisions.
« Le bac est passé, les révisions c’est fini » m’avait balancé Jérém une fois lorsque je lui avais demandé si nous pouvions continuer à nous voir pendant l’été.
Alors, j’ai accepté l’invitation de Stéphane de nous revoir le lendemain soir.
Mais alors que je suis en train de me préparer pour me rendre à mon rendez-vous avec le Gars au labrador, un SMS me tombe dessus comme un coup de massue :
Vien au vestiaire rugby tout de suite
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