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LT0113 Le livre de Thibault – Thibault et Paul.

Avertissement.

Faute de temps pour réécrire les passages, cet épisode de l’histoire de Thibault est racontée du point de vue de Nico (extraits des épisodes originaux de Jérém&Nico).

Seuls certains passages entre parenthèses carrées donnent les sentiments de Thibault.

Mardi 24 décembre 2002.

Cet après-midi, je retrouve Thibault dans son nouvel appart à Jolimont. Il est situé dans une résidence flambante neuve, et plutôt chic.

« Je viens tout juste d’emménager » m’explique le beau demi de mêlée, tout en me faisant faire le tour du propriétaire.

La dernière pièce que nous visitons est la chambre du petit Lucas.

—        Et alors, comment ça se passe pour la garde ? je le questionne.

—        Je l’ai une semaine sur deux. Nathalie a été vraiment sympa, et très réglo. Tout s’est fait sereinement.

—        Et c’est par trop dur avec les entraînements et les matches ?

—        Si, si, ça l’est. La journée je suis obligé de le laisser à une nounou, et je ne le vois que le soir. Et les week-ends, je le laisse à Nath. Je peux aller le voir quand je veux, mais le temps me manque. Et en plus, je n’ai pas envie de débarquer chez elle trop souvent. Elle a le droit à son intimité. Elle a un nouveau mec. Et je ne veux pas qu’il croie qu’il y a toujours quelque chose entre Nath et moi.

—        Au final, Lucas tu ne le vois pas si souvent que ça…

—        Non. D’ailleurs, ça fait presque une semaine que je ne l’ai pas vu. Il me tarde d’être à demain, je le récupère chez Nathalie et je file chez mes parents. J’ai trop besoin de le revoir ! Il me rend si heureux, ce petit mec !

Thibault a l’air à la fois heureux de retrouver son petit bout de chou et triste de ne pas pouvoir le voir aussi souvent qu’il le voudrait. Il est touchant, attendrissant. Je le prends dans mes bras, et je le serre contre moi. La puissance de son torse me donne des frissons, le parfum léger qui se dégage de sa peau vrille mes neurones. Mais ce sont sa douceur et sa sensibilité qui me touchent le plus. Quel beau adorable petit mec que ce Thibault !

—        Et sinon, dis-moi, tu vois toujours ton médecin ?

—        Oui ! J’aimerais bien te le présenter un de ces quatre !

—        Ah, ça j’aimerais bien aussi ! Et ça se passe comme tu le veux, entre vous ?

—        Ça se passe très bien. Le peu de fois qu’il passe la nuit avec moi, je suis vraiment bien.

—        Vous êtes ensemble alors…

—        On va dire que c’est tout comme. Mais il ne me demande rien, et il ne veut rien me promettre non plus. Il n’est pas certain de rester sur Toulouse. Alors, on profite des bons moments ensemble sans penser au reste.

—        Tant que ça te convient…

—        Pour l’instant, ça me convient. De toute façon, lui il bosse la nuit en semaine, moi le jour et le week-end. Avec nos horaires en décalage on ne peut pas se voit assez pour être un vrai couple…

—        Et toi ? Et Jé ? Tu ne m’as rien dit, il me questionne à son tour.

—        Nous sommes encore séparés…

—        Encore ?

—        Oui. Je crois qu’il est amoureux d’un coéquipier…

—        C’est le demi de mêlée, non ? Klein, c’est ça ?

—        Comment tu sais ?

—        J’ai regardé quelques matches. Et j’ai vu comment Jé le regarde…

—        Ulysse est plus âgé. C’est de ça qu’il a besoin, d’un gars sur qui s’appuyer.

—        Je comprends. Je crois que je vis un peu la même chose. Paul aussi est plus âgé. C’est un gars qui prend les choses en main, et quand je suis avec lui, tout me parait simple. J’ai l’impression de pouvoir me laisser aller, et qu’il sera là pour me rattraper si je trébuche. Je ne sais pas si je me fais comprendre…

—        Tu te fais parfaitement comprendre. En fait, j’ai déjà ressenti cette sensation.

—        Avec Jé ?

—        Parfois, oui. A chaque fois qu’il revient vers moi, quand il me prend dans ses bras, j’ai l’impression que rien ne peut m’arriver.

—        C’est exactement ça. Tu vois, avec Paul, je me sens bien. Sa maturité et son expérience m’impressionnent. Il a l’air tellement bien dans ses baskets, et ça c’est apaisant.

—        Depuis que je te connais, je t’ai toujours trouvé très bien dans tes baskets…

—        J’ai toujours été là pour mes potes, et pour Jé encore plus que les autres. Mais depuis que j’ai rencontré Paul, j’ai compris que j’avais besoin parfois d’avoir quelqu’un qui soit là pour moi. Je crois qu’on a tous besoin de ça, au fond.

Je réalise qu’on recherche tous la même chose, un repère, un appui, un centre de gravité permanente. Et que même un gars comme Thibault que je croyais fort et inébranlable a besoin un jour d’une épaule sur laquelle s’appuyer, des bras chauds dans lesquels se reposer, un Homme par qui se laisser porter. Comme Jérém avec Ulysse.

—        Je suis content pour toi, Thibault. Paul a l’air vraiment super !

—        Il l’est. Et en plus il me fait rire.

—        Mais parle-moi un peu plus de toi, fait le beau pompier. Tu es donc célibataire ?

—        J’ai rencontré un gars…

—        C’est vrai?

—        Je l’avais déjà rencontré cet été, après la dernière rupture avec Jérém. Mais je l’ai quitté quand Jérém m’a invité à Campan. Et je l’ai retrouvé il y a deux semaines.

—        Et tu es bien avec lui ?

—        Oui, mais je ne suis pas amoureux.

—        Tu ne peux pas être amoureux de lui, parce que tu es toujours amoureux de Jérém.

La sonnerie de l’interphone retentit dans le séjour. Thibault décroche le combiné et le porte à l’oreille. Et le beau sourire qui s’affiche instantanément sur son visage me fait deviner qui est à l’autre bout du fil.

—        Quand on parle du loup… il me glisse en raccrochant.

—        C’est Paul, c’est ça ?

—        Lui-même ! Il m’avait dit qu’il n’aurait pas le temps de passer, mais finalement il a pris le temps de venir faire un petit coucou avant de partir à Montauban. 

Ses cheveux châtains négligemment ondulés ont l’air très doux, ses yeux verts donnent une intensité particulière à son regard. Le jeune médecin est vraiment un beau garçon. Du haut de son mètre 70 à peine, et de son physique pas vraiment musclé, il dégage une belle prestance, ainsi qu’une élégance sobre mais certaine. Et un côté intensément viril. Malgré le fait que Thibault soit autrement baraqué que lui, on voit de suite que Paul a une attitude profondément protectrice à son égard. Je le ressens dans ses mots, dans ses gestes, dans ses regards. Et je sens que Thibault est heureux d’avoir quelqu’un qui s’occupe de lui. Ça me fait plaisir de le voir heureux et épanoui, et je trouve émouvant de le voir délaisser son rôle de grand frère bienveillant que je lui ai toujours connu pour ce nouveau rôle qui dévoile son besoin d’affection, de tendresse, de protection. Qu’est-ce qu’ils sont beaux tous les deux !

Avec son regard profond, intense, sa voix calme et posée, Paul est vraiment un garçon charmant et charismatique. La différence d’âge lui confère à mes yeux – si j’en juge par les regards que Thibault lui porte – une aura particulière. J’ai l’impression de voir Jérém avec Ulysse, buvant ses mots, le regard empli d’une profonde admiration.

Comment reprocher à qui que ce soit de tomber sous le charme d’un gars pareil ? Comment ne pas se sentir violemment transportés vers un « Ulysse » ou un « Paul » ?

Paul est parti en posant un bisou plein de tendresse sur les lèvres du jeune rugbyman, alors que sa main glissait délicatement dans ses cheveux.

« Tu as l’air heureux avec lui, je lui glisse.

—        Oui, très heureux. La seule chose qui m’inquiète, c’est son départ de Toulouse.

—        Tu as une idée de quand ça va être ?

—        Dans un an au plus. Il a postulé à Paris.

—        Et il n’y a pas moyen qu’il reste sur Toulouse ?

—        Pour l’instant, non. Il est brillant, et il a eu une proposition qu’il ne peut pas refuser.

—        Il faut profiter du présent, alors.

—        C’est ce qu’on essaie de faire. Et tu devrais faire la même chose. Vis ce que tu as à vivre. Je suis sûr que Jérém reviendra vers toi, parce qu’au fond de lui il sait que c’est toi qu’il aime.

—        La vie est ainsi faite. Parfois il faut faire de grands détours pour arriver là où on en était destinés à nous rendre. Même si cet endroit est tout près de nous, même s’il est sous nos yeux. Il n’y a rien de mieux que la distance pour avoir envie de revenir. Moi je pense que vous êtes destinés à vous retrouver. Et que quand le moment viendra, il n’y aura pas d’obstacles insurmontables.

Je quitte l’ancien mécano le cœur remué par un mélange d’émotions. Une immense tendresse pour le jeune papa, touchant et amoureux. Je suis impressionné par le parcours accompli par Thibault depuis un an, jour pour jour ! Il y a un an, le jeune pompier se demandait s’il était prêt à assumer l’enfant qui allait arriver. Aussi, il culpabilisait par rapport au fait de ressentir des trucs pour les garçons. Parce qu’il ne voulait pas imposer à son enfant une vie avec des parents séparés, parce qu’il pensait qu’une vie d’homo épanoui était incompatible avec le fait d’avoir un enfant, mais aussi avec une carrière dans le rugby professionnel. Il y a un an, Thibault était au fond du trou après avoir frôlé la mort en portant secours après la catastrophe d’AZF. Il avait du mal à envisager d’aller vers les garçons parce qu’il n’arrivait toujours pas à arrêter de penser à Jérém, et il avait besoin de garder de la distance avec lui pour se protéger.

Le Thibault d’aujourd’hui a bien avancé. Le petit Lucas est arrivé dans sa vie et il l’a remplie de bonheur. Certes, je l’ai senti soucieux et frustré de ne pas pouvoir passer autant de temps avec lui qu’il le souhaiterait. Mais il fait des pieds et des mains pour y arriver. La séparation d’avec Nath s’est bien passée. Et cela n’est pas un obstacle dans le partage de la garde de Lucas, en tout cas bien moins que son emploi du temps de rugbyman.

Par ailleurs, sa carrière de rugbyman se porte à merveille. Aussi, il a su surmonter le blocage que ses sentiments pour Jérém lui avaient imposé pendant longtemps. Il a osé aller vers les garçons. Et il a rencontré Paul. Et qu’est-ce qu’il est beau et sensuel mon Thibault amoureux !

Je suis tellement heureux pour lui.

Depuis 2010, la Queer Palm est un prix alternatif qui, au cours du Festival de Cannes, récompense un film aux thématiques LGBTQIA+.
Deux films sont à retenir dans la sélection 2025.

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La découverte de l’amour, du premier amour, le plus fort de tous.

Un autre film qui m’a beaucoup ému

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Et pour cela, un grand

Fabien

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