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Fruit d’une IA ou œuvre humaine, il se dégage de cette image un érotisme inouï. Tout y est tellement réaliste, les sujets, les visages, les attitudes, les regards.

Mais le plus saisissant, c’est qu’en regardant cette image, on déroule toute une histoire d’un seul regard.

La scène se passe visiblement dans un local pour garçons, comme en témoigne la présence et l’attitude des deux sujets au premier plan, ainsi que celles des deux autres petits mâles en blanc, et d’autres silhouettes masculines en arrière-plan. Ça se passe visiblement un soir, ou une nuit, dans un bar gay.

On y voit un très beau mâle trentenaire discuter avec un garçon plus jeune, un sublime petit con. Les deux garçons sont proches, le mâle tient une main sur l’épaule du petit con, les regards sont aimantés l’un à l’autre. Ils sont réciproquement verrouillés. Le jeu de séduction est engagé, car le désir est là aussi. La séduction et le désir transpirent de cette image comme une arôme intense, ils sont presque palpables. Ils nous éclaboussent, nous aveuglent. Ça crève les yeux que ces deux-là ont envie l’un de l’autre.

On devine que le bomâle est en train d’apprivoiser le petit con, de le mettre à l’aise, de le séduire. Et que ce dernier se laisse faire, enchanté d’avoir attiré l’attention d’un tel spécimen.

Le beau mâle se tient debout, il a franchi la ligne de la sphère de « l’espace intime », cette limite distancielle en deçà de laquelle on perçoit l’autre comme étant trop proche, à moins qu’on ait envie d’un rapprochent très intime. Dans cet espace intime, le petit con semble avoir laissé rentrer le beau mâle avec un plaisir non dissimulé.

Parlons-en, du beau mâle. Il porte un t-shirt bien ajusté à sa musculature puissante, à ses biceps épais, à ses épaules solides, à son torse vertigineux. Il porte également un short blanc, assez court, qui permet d’apprécier la vigueur de ses cuisses et de ses mollets solides. Visiblement, le Mâle fait du sport.

Un brushing simple et très mec, ainsi que des tatouages sur les bras (il n’en faut pas plus !), rehaussent la virilité de son allure.

Sa façon de s’habiller et son attitude, sa façon de se tenir, tout laisse transparaître l’assurance de ce superbe Mâle.

Il faut être assez satisfait de son corps pour oser un t-shirt aussi ajusté. Un t-shirt parfaitement coupé, épousant parfaitement le haut du torse et flottant légèrement vers le bas, retombant juste au-dessus du bord du short. Ce qui, on le devine, pourrait ouvrir la possibilité, au grès des mouvements du gars, de découvrir furtivement une petite portion de peau et de pilosité entre le nombril et le pubis. Sublime vision.

Il faut également être assez sûr de ses atouts pour porter un short aussi ajusté. Et blanc qui plus est.

Il faut être bien conscient de son charme pour s’approcher autant de l’autre et pour le regarder de cette façon, avec un regard à ce point charmeur, un regard qui déshabille, qui projette un désir brûlant, qui baise carrément.

Oui, c’est un mâle bien conscient de ses atouts, et bien décidé à les laisser s’exprimer. Mais sans affectation. Au contraire, avec une simplicité d’une efficacité redoutable.

On devine que c’est un mâle qui sait ce qu’il veut, et qui sait comment prendre son pied, tout en faisant plaisir à l’autre.

Et le Mâle est visiblement est sous le charme du petit con. Il est attiré par sa jeunesse, par son da fraîcheur. Mais aussi par sa jeune virilité, par son inexpérience, par sa timidité. Et par ses désirs qu’il devine être complémentaires aux siens. Il est curieux de voir ce dont le petit con a envie, et jusqu’où il a envie d’aller. Peut-être que cela l’intrigue par-dessus tout.

Quant au petit con brun, il semble avoir une vingtaine d’années. Il est habillé d’une chemise blanche généreusement ouverte sur son torse élancé, les manches retroussées, laissant imaginer que lui aussi il est déjà conscient de son charme. Laissant transparaître une insolence consciente ou pas, mais une insolence certaine. La jeunesse n’est pas à elle seule, la plus effrontée des insolences ?

Un simple jeans complète sa tenue. Brushing de petit con qui va bien, et petit sourire plutôt charmant. Chez lui aussi, la simplicité de l’allure contribue à amplifier la beauté aveuglante de sa virilité. Il semblerait qu’on soit en présence d’un petit con en quête d’expériences et de découvertes. Est-ce que c’est sa première fois dans ce genre de local, avec à la clé des rencontres avec d’autres garçons ?

Il semblerait que le petit con soit sous le charme du beau mâle blond, qu’il soit bien content que ce dernier se soit levé et qu’il soit venu lui parler. Car visiblement le petit con n’a pas bougé de sa place. C’est le mâle qui s’est déplacé et qui est venu l’aborder. En s’approchant de lui, il lui a peut-être souri. En arrivant près de lui, il lui a certainement dit « Salut », et il lui a peut-être sorti un truc drôle. Le petit con l’a vu approcher, partagé entre bonheur, excitation, et appréhension. Il s’est peut-être demandé « Comment ça va se passer avec ce mec ? ».

Il lui a peut-être répondu « Salut », tout en dégainant son beau sourire, un petit sourire un peu plus timide, ou alors déjà coquin. Un sourire désarmant, qui a peut-être touché et attendri le beau mâle blond bien au déjà de l’attirance.

C’est à ce moment précis, après ce tout premier contact, avant-même de connaître leurs prénoms respectifs, que les deux garçons ont cessé d’être des inconnus, et sont instantanément devenus de futurs amants.

On imagine le mâle se présenter, et le petit con en faire de même. On imagine bien le premier proposer un coup à boire. Et le second accepter. En attendant d’être servis, ils ont commencé à parler, et le courant est passé plein pot. Le courant était déjà passé, en fait. Il était passé à l’instant même où leurs regards s’étaient croisés, alors que la diagonale de la salle les séparait encore, et qu’ils ne connaissaient pas encore la voix de l’autre, le parfum de l’autre, l’intensité du regard et de la présence de l’autre à distance rapprochée.

On imagine aisément la scène d’avant, les deux garçons assis chacun à un bout du zinc, ou bien le mâle assis peut être à une table, seul ou avec des potes.

On imagine les premiers regards échangés, encore à distance, mais déjà pleins de promesses.

Qui a capté l’autre en premier ? Qui a maté l’autre en premier ? Lequel des deux a été « surpris » et ému par le regard de l’autre ? A quel moment ils ont compris le désir de l’autre ?

Et après les premiers regards, on imagine le mâle quitter sa table, se lever et s’approcher du jeune inconnu, confiant de lui plaire, mais aussi intrigué par ses regards insistants, pétillants, aimantés, curieux de connaître le garçon qui se cache derrière cette belle petite gueule et ce corps de petit con qui l’excitent tant.

Mais à cet instant précis, dans cette instantanée de séduction, de quoi parlent-ils ?

A quoi pensent ils en parlant, l’un et l’autre ?

A quel moment et avec quels mots vais-je lui faire comprendre que j’ai envie de conclure ?

A quel moment va-t-il me proposer de nous offrir du plaisir ?

Est-ce que ce petit con va dire oui ?

De quoi ce beau mâle blond a-t-il envie ?

Ce petit mec est beau comme un Dieu, beau comme sa jeunesse et sa naïveté… j’ai envie de le prendre dans mes bras…

Ce mâle est super beau, il a un corps de fou, il a de l’expérience, il va savoir comment me rendre dingue, d’ailleurs, il me rend déjà dingue… j’ai envie d’être dans ses bras…

J’ai envie de découvrir son corps, sa queue, de lui offrir du plaisir…

J’ai envie de découvrir son corps, sa queue, de lui offrir du plaisir…

J’ai envie de me faire sucer…

J’ai envie de le sucer…

J’ai envie de le baiser…

J’ai envie qu’il me baise…

Je bande…

Je bande…

Cette image est un concentré puissant de pur érotisme. Un érotisme si palpable qu’on a l’impression de pouvoir le toucher comme si c’était quelque chose de matériel. Elle est plus bandante que cent heures de porno.

Car cette image est une histoire à elle seule, qui raconte bien plus de choses que ce qui est montré, elle raconte un avant et un après.

Pour l’« avant », on a envie de remonter un peu plus le temps, de les imaginer en train de se préparer pour se rendre dans ce bar, avec l’intention de faire une rencontre, de pouvoir séduire, et de finir la soirée à baiser avec un beau mec embrasant leurs désirs.

Pour l’« après », on imagine bien l’embrasement des désirs et des sens, les baisers enflammés, les vêtements qui sautent, les peaux qui se touchent, les corps qui se mélangent, les sexes qui se tendent, les corps brûlants qui se mélangent, les mains, les bouches, les queues impatientes et avides de faire connaissance avec l’autre.

On imagine le P’tit Con se donnant sans tabou au Bomâle, un mâle viril et sûr de lui, à la fois doux et tendre. On imagine son orgasme puissant remplissant son jeune amant. Et on imagine ce dernier comblé d’être possédé et rempli par la virilité du premier.

Et après le sexe ?

Le mâle blond sera-t-il tendre avec le petit con, le prendra-t-il dans ses bras puissants, lui montrera-t-il qu’il a été touché et ému bien au-delà du plaisir ?

Le petit con aura-t-il envie et besoin de cette tendresse ?

Vont-ils parler après le sexe ?

Ou, au contraire, vont-ils se sentir gênés par un silence que ni l’un ni l’autre ne savent braver ?

Vont-ils partager une cigarette ? Prendre une douche ? Séparément, ensemble ?

Vont-ils recommencer à faire l’amour cette même nuit ?

Comment vont-ils se quitter, le matin venu ?

Avec quels gestes, quels regards, quels égards ?

Cette séparation sera-t-elle aussi difficile pour l’un que pour l’autre ?

Le beau mâle s’avouera-t-il touché par le petit con bien plus qu’il ne l’aurait imaginé ?

Et le petit con, s’avouera-t-il déjà amoureux du beau mâle ?

Vont-ils se retrouver ?

La vie leur fera-t-elle ce cadeau ? Le cadeau du bonheur ?

« Tout me rend envieux dans cette photo, même si je ne sais pas lequel des deux j’envie le plus, lequel des deux je voudrais être, lequel des deux j’aurais voulu être, le BoMâle fier et sûr de sa virilité, ou le Ptit Con qui croque sa vie… ».

Il est des films, qu’on appelle pornographiques, qui montrent le sexe et qui sont censés être « excitants ». Ils le sont pour certains, mais certainement pas pour moi. Car, à mes yeux, ces films n’ont d’obscène que le fait de montrer une réalité déformée, qui ne correspond en rien à ce qui se passe dans la vraie vie. Ces films montrent des corps et des « outils » que, souvent, on n’a clairement pas à la maison. Ils montrent une réalité scénarisée. Une réalité laide car simulée, justement. Pour moi, il n’est d’érotisme qua dans la spontanéité. Dès que je subodore la mise en scène, cela perd toute valeur.

Celle du porno est une réalité propice à la comparaison, au complexe. Propice à idéaliser et façonner une certaine idée de la beauté, de la recherche de plaisir et des relations intimes. Dans le porno, tout est domination ou soumission. Le porno devient dangereux quand il sert d’éducation sexuelle à des regards trop jeunes. Hélas, c’est massivement le cas aujourd’hui à l’époque d’Internet

 Le porno agit comme une drogue. Au début, il suffit de peu pour s’exciter. Le temps allant, il en faut de plus en plus, de plus en plus cru, de plus en plus violent. Le porno est né en imitant le sexe, désormais, c’est le sexe qui suit les diktats du porno. C’est navrant. C’est le monde à l’envers. On ne peut pas laisser une fiction grossière façonner notre rapport au sexe, et encore moins notre rapport à l’autre.

Et il existe des romans qui, pendant de centaines de pages, tentent de décrire le désir, et même le sexe, l’érotisme, la sensualité. Parfois, ils s’en sortent plutôt pas mal, en tout cas beaucoup mieux que le porno.

Et puis, il y a des images comme celle-ci qui disent tout, en un instant.

Un instant de bonheur dans la vie de deux garçons.

Quant aux deux mecs en blanc en arrière-plan, deux petits mâles d’une vingtaine d’année, eux non plus ne semblent pas partis pour rentrer seuls.

Il y a en fait une autre histoire qui se déroule en arrière-plan, une histoire tout aussi intéressante et sur laquelle on aurait aussi beaucoup à dire.

Commentaires

Une réponse à “Une simple image”

  1. Avatar de fabien75fabien

    Heureux de voir que tu as Fabien renoué avec l’écriture. Récit court ou récit long ça reste toujours un plaisir de te lire et de fantasmer avec tes textes.
    Yann

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